24 avril 2009

La fabuleuse histoire du foot à Brest

Trois jours que je ne me déplace plus sans ma bassine. A propos, si vous voulez bien m’excuser un instant, je ne me sens pas très bien…
Et me voici de retour, un vomissement plus tard. Je comprends désormais ce que ressentent les femmes en début de grossesse. Sauf qu’au lieu d’un fœtus, c’est un ballon de foot aux couleurs du drapeau breton qui enfle à l’intérieur de moi. Et ça fait mal.
Les raisons de ces nausées à répétition ? Résumons.

- Vannes joue la finale de la Coupe de la Ligue ce weekend. Vannes. Vous aussi, vous ignoriez tout de l’existence d’un club de foot à Vannes il y a encore quoi, quinze jours ? Vannes. Ils sont passés pros il y a 6 mois. Le Télégramme (anciennement « de Brest », mais ils ont récemment supprimé la mention inutile, ça faisait trop plouc) a sorti ce vendredi un très joli supplément spécial de 12 pages pour célébrer l’événement. J’en recommande vivement l’achat rien que pour pouvoir le brûler. De rage.

- Rennes-Guingamp en finale de la Coupe de France. Découvrant l’autre soir la qualification des sbires de Le Graët, j’ai ri comme un demeuré, les yeux fixés sur le score final. Quoi de plus naturel quand on ne sait comment réagir face à une nouvelle inattendue et très, très, très mauvaise. Et puis je suis allé dégueuler. Le Télégramme (si les décérébrés du Kop brestois se la jouent à la « Continental » dans les locaux du journal dans les jours qui viennent, trouverai-je la force de feindre l’indignation ? Probablement pas.) ne se sent plus de joie et fait dans l’hyperbole. La Bretagne du foot en est fête. Tous les Tréguer et les Le Floc’h se tiennent par les petits doigts au fest-noz.

- Et pendant ce temps, le Stade Brestois se noie dans le ridicule. 17ème de D2, humilié par le bouffon Fernandez mardi à Reims (3 buts encaissés en 20 minutes à 11 contre 10, où comment inscrire son nom dans le Livre des records), présidé par un ferrailleur et plus méprisé encore que lors de la liquidation en 92. La Coupe ? Tandis que nos formidables amis bretons se goinfrent de finales, les quarts restent un Graal inaccessible. Le stade ? En ruine, mais pourquoi en changer ? Il a toujours senti l’urine et le béton qui s’effrite, alors pas de panique. Les joueurs ? Inutile de s’acharner.

Je ne vais pas poursuivre, d’ailleurs je sens que je vais être à nouveau malade. Je voudrais simplement poser cet ultimatum aux décideurs, quels qu’ils soient, afin qu’ils mettent un terme à ma misère de « supporter » : rendez-nous Yvinec et sa caisse noire, ou bien faites sauter Francis-Le-Blé. Merde.