30 juillet 2007

Football Fantaisie

Avis à tous mes lecteurs, ce lundi 30 juillet 2007 est sans aucun doute le meilleur lundi depuis des lustres.
N’essayez pas de me contredire, j’ai tout une liste de solides arguments pour étayer cette affirmation :
- le soleil brille dehors (si, si, je vous jure ; bon d’accord, il reste quelques nuages qui traînent, mais quand même)
- la mascarade du Tour de France est enfin terminée. Combien de temps avant que Contador ne se fasse prendre ? Je dirais dans moins de 10 jours, à vue de nez. Je suis prêt à parier la totalité de mon énorme salaire là-dessus.
- le mois de juillet touche à sa fin. Et Dieu sait que celui que nous venons de vivre entrera dans l’histoire comme l’un des pires de tous les temps. A bien des niveaux.
- le championnat de France de foot reprend samedi. Je vais de nouveau pouvoir me moquer.
- je suis excité comme jamais : la saison de fantasy football est officiellement ouverte ! (il y a 1 mois que je me retiens, en réalité). Et maintenant j’ai besoin de vous.

Pourquoi ? Parce que je viens de créer ma ligue privée, et que je suis à la recherche de neuf, oui neuf joueurs pour compléter cette ligue. J’ai bien conscience que 9 est un chiffre très élevé, et que je m’expose à une cruelle déception si seulement 1 ou 2 d’entre mes lecteurs répondent à l’appel, mais vous savez quoi ? Même pas peur. Si tout le monde boude, je jouerai tout seul.

Pour ceux d’entre vous qui, intrigués par tant d’enthousiasme de ma part, seraient tentés de rejoindre ma ligue, mais n’ont pas la moindre idée de ce dont je parle, une tentative inédite de définition : une ligue de fantasy football comprend le plus souvent entre 10 ou 12 joueurs qui sélectionnent chacun un nombre défini de joueurs de football américain (euh, oui, désolé, mais ça ne marche pas du tout avec notre foot à nous) pour former une équipe qui affronte chaque semaine une équipe adverse dans un match dont le résultat sera déterminé par les performances réellement accomplies sur le terrain par les joueurs constituant son effectif. Les équipes totalisant le plus de victoires s’affrontent à la fin de la saison dans une série de playoffs qui déterminera le champion de la ligue.

Ça donne envie, non ? Pas vraiment ? Pourtant je vous jure que c’est génial. Je crois qu’il ne me reste plus qu’à essayer autre chose :

10 bonnes raisons pour s’inscrire dans ma ligue de fantasy

1. Vous avez toujours rêvé de diriger votre propre équipe.
Ne mentez pas. C’est le fantasme ultime de tout fan de sport, hérité tout droit de l’époque où vous choisissiez à tour de rôle parmi vos petits camarades pour jouer au foot dans la cour de l’école. La fantasy vous permet de le réaliser, et cette fois avec les plus grandes stars du sport américain. Un peu comme si ces types vous appartenaient. Une sensation agréable.

2. Vous méritez ce qu’il y a de mieux.
La NFL est la meilleure ligue professionnelle au monde. Tout sports confondus. Sérieusement. La plus compétitive, la mieux organisée, la plus excitante. Chaque match est une bataille féroce qui se déroule dans un stade dernier cri plein à craquer. Avec la fantasy, vous connaîtrez toutes les équipes, tous les joueurs, leurs forces et leurs faiblesses. Pendant 5 mois vous allez vivre au rythme de la plus fantastique compétition sportive de la planète. A moins que vous ne préfériez le handball.

3. Vous voulez être à la page.
La fantasy n’est pas un passe-temps obscur réservé à quelques fanatiques. La fantasy, c’est un business énorme, plusieurs centaines de millions de dollars par an : magazines papiers, sites web par milliers, émissions de radio et de télé, « experts » auto-proclamés par centaines, etc. Tout le monde y joue (aux States, s’entend). Et vous voudriez rester en dehors de ça ? Pourquoi ne pas au moins essayer ? C’est tellement simple avec internet. (Que cela reste entre nous, mais la fantasy est la meilleure chose qui soit arrivée à Internet depuis l’apparition des premiers, hem, sites pour adultes. Si ça peut vous aider à décrocher…)

4. Votre vie n’est peut-être pas si passionnante que ça, au fond.
Ou peut-être que vous n’avez pas de vie du tout. La fantasy va combler ce vide et résoudre tous vos problèmes. Une simple anecdote pour vous convaincre : l’an passé à la même époque, ma vie était misérable. Et puis je me suis inscrit, un peu au hasard, dans une ligue de fantasy. Ça m’a plu immédiatement, et en quelques jours, j’étais devenu accro. Ma vie avait désormais un sens. Stimulé par cette révélation, je décidais alors de prendre les choses à bras le corps, trouvant dans la foulée un super boulot, déménageant pour une villa au soleil et une blonde différente dans ma décapotable tous les week-ends. (OK, je viens d’inventer ce passage. Mais retenez quand même ceci : la vie est plus fun avec la fantasy.)

5. Vous avez toujours voulu être américain.
Ah, le rêve universel… Que ceux qui ne l’ont jamais fait lèvent la main… Euh, attendez : à qui appartiennent tous ces bras dressés ? Arrêtez de lire ce blog immédiatement ! Je n’ai pas besoin de gauchistes dans ma ligue.

6. Vous n’avez pas d’amis.
Si vous vous inscrivez dans ma ligue, je vous promets que cela va changer. Imaginez un peu le nombre de mails que vous allez recevoir pendant la saison, que ce soit pour vous proposer des trades ou simplement pour vous chambrer à propos de votre dernière défaite. Votre boîte à lettres électronique va déborder. Quoi, l’amitié ne se mesure pas au nombre de mails ? Vivez un peu avec votre temps, bon sang, on n’est plus au 20ème siècle.

7. Vous vous ennuyez le dimanche soir.
Fatigué par les folies de la veille ? Déprimé par la perspective du lundi matin ? Encore plus déprimé par « Maigret » ? La fantasy est faite pour vous. Le dimanche soir va devenir le meilleur moment de la semaine. Rivé à votre ordinateur, vous allez hurler à chaque chevauchée de vos running-backs, grimacer quand votre quarterback se fera intercepter et sauter de joie au moment où votre receveur vedette attrapera cette longue passe pour un touchdown ! Croyez-moi, vous aurez du mal à vous endormir après tant d’émotions.

8. Vous avez besoin d’une nouvelle occupation au bureau.
Parce que le sudoku online, ça va bien un moment, il est temps d’occuper votre temps libre au travail (ne faites pas les innocents) avec une activité un peu stimulante. Comme réfléchir à une nouvelle stratégie pour le dimanche suivant. Ou proposer un échange honteusement déséquilibré à un adversaire en espérant qu’il soit assez stupide pour accepter…

9. Vous avez l’esprit de compétition.
Du genre à vouloir gagner à tout prix et à détester la défaite ? Moi aussi. Mais qu’est-ce que vous attendez pour venir me défier sur mon propre terrain ?

10. Vous avez besoin d’un bon professeur.
Sans vouloir me vanter, je suis plutôt pas mauvais à ce jeu. Et pas seulement parce que j’y pense jour et nuit. Non, sérieusement, vous en apprendrez énormément si vous jouez dans ma ligue. Et surtout à vous comporter dignement dans la défaite.

Bien. Vous êtes avez lu ce post jusqu’au bout, et en toute logique, vous devriez être en train de me supplier de vous indiquer le lien pour ma ligue. A moins que je ne sois un très mauvais vendeur ? Effectivement, c’est une possibilité à envisager.
Quoiqu’il en soit, assez de faux suspense : la Ligue 1 Orange Yahoo Fantasy Football League est née. (oui, je sais, je ne suis pas très fier de ce nom, mais quitte à être ridicule… )
Pour s'inscrire, cliquez ici, puis sur "Join Custom" et entrez le numéro d'identification de la ligue: 278204.
Tout ce dont vous avez besoin est d'une adresse yahoo (ça prend 2 minutes à créer), et de pas mal de temps libre.
Oh, et j’allais oublier le mot de passe. Il est facile à retenir : « edd »
Je vous attends de pied ferme.

24 juillet 2007

Good times

NB : ce post a été écrit lundi, mais suite à des problèmes de connection à Internet (grrrr…), je ne peux le mettre en ligne que ce mardi soir, d’où les mises à jour. Toutes mes excuses, fidèle(s) lecteur(s).

Je n’avais pas vraiment l’intention de sortir de mon demi-coma avant le début du mois d’août, mais les événements s’étant précipités depuis une semaine, j’ai dû mettre au placard tongs et maillot de bain pour frapper le clavier plus tôt que prévu. Et tant pis si mes derniers lecteurs m’ont abandonné pour chercher le soleil (bonne chance) et oublier pour quelque temps les turpitudes de l’actualité : le monde du sport a beau être pourri jusqu’à la moelle, ce n’est pas ça qui va modérer mon obsession pour lui. Bien au contraire.

- une fois de plus, je me suis fait piéger. Chaque année, je me jure de ne plus m’y laisser prendre, mais comme d’habitude, le résultat était tellement prévisible : j’ai passé les deux derniers week-ends scotché devant le Tour de France (souvenez-vous, je n’ai pas de vie sociale). Il faut dire qu’hier la dernière heure de course avait tout ce qu’il fallait, avec ces coureurs éparpillés dans le col, le maillot jaune en tête et la « meilleure chance française » en perdition à plus d’une demi-heure. Que demande le peuple ? Comme de bien entendu, les soupçons s’accumulent désormais sur le leader (et futur vainqueur ?) Michael Rasmussen. Figurez-vous que le bougre est parti se promener au Mexique sans rien dire à personne (ouh le vilain), prétextant qu’il n’avait ni portable, ni adresse e-mail (le genre d’excuse qui n’est plus valable depuis 1999…) Ajoutez à cela des allégations remontant à ses années de VTT et une performance inédite dans le contre-la-montre de samedi (le dernier coureur à avoir progressé aussi subitement dans cet exercice était Richard« je m’ai jamais dopé »Virenque. Gloups), et vous tirez-en vous-même la conclusion. Soyons sérieux deux minutes. Si vous deviez parier votre compte en banque sur le cas Rasmussen, bien évidemment que vous miseriez tout sur « Il est dopé ». Toute personne saine d’esprit le ferait (sur mon échelle personnelle du soupçon, qui va de 1 à 10, je l’ai à 27. Environ). Mais est-ce que ça vous empêche de regarder la course à la télé ? Absolument pas. Ces étapes de col sont bien trop fascinantes. Si, trois jours après qu’il ait paradé en jaune sur les Champs Elysées, Rasmussen est déclaré positif, est-ce que les routes du Tour seront désertées par les spectateurs en 2008 ? Aucune chance. Il ne faut jamais sous-estimer la capacité d’oubli du public. Qui se souvient de Floyd Landis aujourd’hui ? Les gens se foutent littéralement que personne n’ait gagné le Tour en 2007. Moi y compris. Ceci, bien sûr, ne fait que me conforter dans mon opinion : tant pis pour le « sport propre ». Liberté pour les seringues, et vive le spectacle. (MAJ : Vinokourov positif aux transfusions après le contre-la-montre de samedi ! Son équipe Astana se retire de la compétition ! Le Tour de France ! Jamais en retard d’un scandale ! J’adore.)

- avez-vous déjà assisté à un combat de pit-bulls luttant à mort ? Parié sur l’issue d’un tel combat ? Elevé plusieurs de ces toutous dans le but d’organiser matches et paris ? Exécuté (par balle, strangulation, noyade, etc) ceux qui parmi ces chiens n’avaient pas suffisamment la rage de vaincre ? Euh, moi non plus. Evidemment. Quelle question stupide. Aucun être humain bienveillant et civilisé ne pourrait avoir idée de s’engager dans ce type d’activités, non ? Que vous croyez. Michael Vick, le quarterback vedette des Falcons d’Atlanta, heureux signataire en 2004 du plus gros contrat de l’histoire de la NFL (10 ans, 130 millions de dollars) a été accusé la semaine dernière des faits cités plus haut par la cour fédérale de l’Etat de Virginie. Bien sûr, Vick reste innocent jusqu’à preuve de sa culpabilité, mais les cours fédérales américaines accusent rarement à la légère (95% des inculpés sont finalement reconnus coupables) et les enquêteurs semblent avoir accumulés une quantité impressionnante de preuves sur une des propriétés de la star. En deux mots, ça ne sent pas bon pour lui. Les associations de défense des animaux réclament sa tête (ces extrémistes n’hésiteraient pas une seconde à faire subir à Vick les actes qu’il aurait commis sur les chiens), les journalistes et les fans de football n’en sont pas très loin. A la veille de l’ouverture du camp d’entraînement des Falcons, et à 6 semaines du début de la saison, la pression est désormais sur la NFL et sur le club d’Atlanta : une suspension semble inévitable. En attendant la prison ? (espérons simplement que Vick ne sera pas retiré de la nouvelle version de Madden : avec sa vitesse et son agilité, il est de loin le joueur le plus fun à diriger de tout le jeu) (MAJ : Vick interdit de camp d’entraînement par la ligue, en attendant de passer chez le juge. Rejouera-t-il un jour dans la NFL ?)

- une de vos plus grandes vedettes qui organise des combats de pit-bulls ? Pas terrible pour l’image de marque d’une ligue professionnelle. Mais alors que dire d’un arbitre endetté qui se retrouve lié à la mafia et qui se met à arranger les scores des matches dans lesquels il officie ? Potentiellement dévastateur. Depuis que la nouvelle est sortie vendredi dans le New York Post, la NBA est virtuellement en danger de mort, contrainte de faire face au plus gros scandale de son histoire, un cauchemar que David Stern échangerait sur le champ avec tous les combats de pit-bulls de la Terre. Car franchement, si on ne peut plus avoir confiance dans le résultat des matches, pourquoi les regarder ? Pourquoi les jouer ? Le basket n’est pas du patinage artistique, ce sont les joueurs qui doivent décider du résultat, oui ou non ? Enfin, c’est ce que je croyais. Quoiqu’il en soit, cette affaire est du pain bénit pour les adeptes de la théorie du complot qui sont particulièrement actif autour de la NBA depuis des années (playoffs, loterie). Voilà qui va leur permettre de dire : « Vous voyez bien que tout est truqué ! » Ont-ils raison pour autant ? Probablement pas, quand on sait que ce sont les mêmes qui nous bassinent avec Roswell, JFK et le 11 septembre. Laissons-les à leurs fantasmes. Mais, tous les journalistes un peu sérieux le confirment, cela ne doit pas occulter les gros problèmes d’arbitrage des dernières saisons, la série Suns-Spurs du mois de mai et les finales 2006 (aussi connue sous le nom du « Dwyane Wade sur la ligne des lancers-francs Show ») en tête. Honnêtement, je ne vois pas assez de matches, et je suis loin d’être un expert de l’arbitrage NBA, pour pouvoir dire si le problème a atteint les proportions de « Marseille au début des années 90 » ou de « Juventus pendant le 20ème siècle ». Je ne fais que lire les articles de journalistes américains outragés. La NBA, c’est-à-dire David Stern, doit réagir, il en va de sa survie. Sans rire. (au fait, l’arbitre incriminé s’appelle Tim Donaghy, il a 40 ans, 13 ans de carrière dans la NBA, et, comme vous pouvez le voir sur la photo, a « Gros con » écrit sur la figure. Comme quoi il faut toujours se méfier des types avec une sale gueule.) (MAJ : Stern en conférence de presse : « C’est un cas isolé, le fait d’un criminel/Je me sens trahi/Tout sera mis en œuvre pour remédier à la situation » Paroles, paroles, paroles…)

- et pendant ce temps, dans la ligue de baseball (le sport que j’étais censé suivre ce mois-ci, sans beaucoup de succès : trop d’équipes, trop de matches, pas assez d’images…), le plus grand record, celui des home-runs en carrière (755), est sur le point d’être battu. Super, seriez-vous tenté de me dire. Sauf que non. Barry Bonds, 753 homers à ce jour, est extrêmement controversé, c’est peu de le dire, en raison de liens supposés dans l’affaire de dopage aux stéroïdes qui a secoué la ligue au début des années 2000 (« The steroid era »). Rien n’a jamais été prouvé, malgré la transformation physique spectaculaire du joueur, mais le doute n’est apparemment pas permis, au point que le patron de la Ligue fait comme si de rien n’était et ne compte pas assister aux matches de Bonds. Genre : je ne veux pas cautionner ça. Bonne ambiance. Ah, au fait, le détenteur du record, Hank Aaron, n’a pas l’intention de féliciter Bonds. Il ne « parle pas aux tricheurs ». Non, vraiment, c’est la fête du sport ces jours-ci. (MAJ : toujours pas de home-run n°756 pour Bonds. Le compteur est bloqué à -3, et la pression monte).

13 juillet 2007

Le mois le plus long

Juillet devrait être effacé du calendrier. Juillet est atroce. Juillet est abominable.
Non, je ne vous parle pas du temps qu’il fait.
Ce que j’essaie de vous dire, c’est que nous sommes plongés jusqu’au cou dans le pire mois de l’année. Plus de NBA, pas encore de foot, et cette intersaison de NFL qui n’en finit pas de durer : et vous vous demandez pourquoi ces jours-ci la vie paraît creuse et dénuée d’intérêt.
Et pour couronner le tout, cette année le 14 juillet tombe un samedi. Tout simplement intolérable.

(Afin de tromper l'ennui, voici une photo de quelques filles prises au hasard dans le public pendant un match NBA cette saison. Si jamais vous vous posiez la question, oui, je cherchais une excuse pour la poster depuis des semaines.)



Sérieusement, avec quoi sommes-nous censés tenir le coup ?
Avec le Tour de France ? Par pitié, personne ne l’a gagné l’an passé, personne ne le gagnera cette année… Et dans l’hypothèse improbable d’un scénario captivant, qui pourrait, de tout manière, supporter d’écouter cinq heures d’affilée Thierry Adam, son phrasé lancinant, sa syntaxe aléatoire et ses références culturelles bien à lui ? Ne comptez pas sur moi.
La Copa America, peut-être ? Le problème, c’est qu’elle est presque terminée et que, aussi excité qu’on puisse l’être pour une finale entre l’Argentine et l’équipe A prime du Brésil, on ne peut rien contre le décalage horaire. Faites-moi signe si vous avez déjà vécu expérience plus ennuyeuse que de regarder un match de foot (ou de quoi que ce soit d’autre) en connaissant le score final et les noms des buteurs.
Reste donc, en dernier recours, le marché des transferts. Mon héros pour l’éternité Fabio Grosso ayant officiellement signé à Lyon, je dois avouer que ce mercato a dépassé toutes mes espérances. Maintenant, à moins que vous ne soyez patron d’une boîte de nuit dans l’agglomération rennaise et que vous soyez au courant des rumeurs annonçant le retour de Sylvain Wiltord dans votre ville, je ne vois vraiment pas ce qui pourrait vous exciter dans les jours qui viennent.

Vous voyez bien que juillet craint à mort.
En fait, je suis si désoeuvré qu'en plus de la photo ci-dessus, j’étais sur le point de poster sur ce blog un vidéo clip dangereusement hypnotique dans l’espoir de captiver mes lecteurs pendant 3 bonnes minutes. Et puis j’ai eu peur de sortir de ma « ligne éditoriale » et de ruiner une crédibilité patiemment bâtie depuis plus d’un an pour des majorettes qui jouent du saxophone (oh et puis zut : voici le lien. Et maintenant préparez-vous à me maudire parce que vous allez regarder ce truc en boucle pendant les prochaines 48 heures.)
Je le répète encore une fois : vivement le mois d’août.

09 juillet 2007

Marathon dominical

Dimanche midi. Me demandant comment diable je vais pouvoir occuper cette fraîche journée de juillet, j’opte pour la solution évidente : le programme télé. Qui révèle son lot de bonnes surprises : F1, Tour de France, Wimbledon et la Copa America, le tout en simultané pour une après-midi de zapping : arrêtez tout, mon emploi du temps est complet pour la journée.
Mieux que ça, c’est l’occasion idéale pour rendre compte, minute par minute, de l’état actuel de la retransmission sportive dans notre pays. Et puis, est-ce que tout le monde ne garde pas un excellent souvenir de ma première tentative similaire l’an passé à la même époque ? Osez me dire que non.
Quoiqu’il en soit, j’ignore encore si cela va devenir une tradition, mais tant que ma vie continuera à craindre à ce point, j’ai peur que vous ne deviez subir à nouveau ce genre de chose :


13h40: je me branche sur la une pour la présentation du Grand Prix, et sur qui je tombe, en train d’être interviewé sur la piste par la poulette bilingue de service: Patrick Dempsey, le bellâtre de Grey's Anatomy! Moi qui m'étais promis de ne plus jamais regarder cette série... Oh, mais écoutez-moi cette voix nasillarde: le mythe s'effondrerait vite fait si jamais TF1 se décidait à diffuser ses aventures de neurochirurgien bourreau des coeurs en VO.

13h52: un des mystères de l'existence, parmi d'autres: comment la F1 peut-elle attirer autant de filles, disons, agréables à l'oeil, autour des circuits ? Malgré les 17°C ambiants, j’ai cru que j’allais me mettre à transpirer devant ce petit montage qu’ils viennent de passer avant la pub. Mais où les trouvent-ils ? Et comment les font-ils venir ? C’est de la Formule 1, quand même, un des spectacles les plus ennuyeux du sport mondial, sans parler du boucan infernal des bagnoles qui défilent sans arrêt. Rien de très glamour… Ah, si, j'ai trouvé comment ils font: le pognon. Des tas de pognon. C'était pourtant pas compliqué.

13h56: vous avez remarqué que plus les filles sont jolies, plus elles sont attirées par l’argent ? Un sujet à méditer pour la semaine prochaine, et sans doute pour la suite de votre existence.

13h59: départ du tour de formation. C'est le moment ou jamais de s'intéresser aux voitures. Hamilton encore en pole, je n’y crois pas ! Ils l'ont créé en laboratoire, celui-là? Une sorte de clone de Schumacher, mais en noir, histoire de gagner un nouveau public. Pas sûr que ça marche.

14h02: Oh non, une Ferrari a calé sur la grille de départ, et il faut tout recommencer! Les commentateurs sont atterrés : « Quel coup de théâtre! ». Je me souviens tout à coup pourquoi j'ai horreur de la F1 et des sports autos en général. Une voiture qui cale, et la course ne veut plus rien dire.

14h05: je veux un carton dans le premier virage.

14h06: et m...

14h07: fin du premier tour. Le sort de la course réside désormais dans les mains des mécaniciens. Raison n°2 pour laquelle je n’aime pas la F1. Ce n’est au fond rien de plus qu’une version sophistiquée d’Intervilles : « Qui mettra le moins de temps à faire le plein et changer les 4 roues sur cette voiture ? ». Il est temps de zapper.

14h12: vive la télé! Sur la 2, des images prises d’hélicoptère d’une petite ville, façon « Carte aux trésors » et Jean-Paul Olivier qui vante les mérites de la Tonbridge School, « internat de garçon très Vieille Angleterre ». Vous ne rêvez pas, le Tour de France est de l’autre côté de la Manche. Et un château de style géorgien, un!

14h17: que se passe-t-il sur le GP? Une voiture, vraiment très moche, entre gris et bleu, abandonne. Raison n°3 pour ne pas aimer la F1: 99% du travail est fait par la voiture. Et d’ailleurs, que sont devenues les écuries aux couleurs facilement identifiables ? Elles se ressemblent toutes ! Il ne manquerait plus que Ferrari opte pour le beige.

14h19: « Les 3 premiers en 2 secondes et demi. Ça c'est un beau Grand Prix! » Raison n°4, etc.

14h23: enfin un bon moment dans ce GP, avec un mot de Flavio Briatore en direct des stands: « Fisichella, il est très bien... » C’est le meilleur. Personne ne peut lutter avec cet accent. A propos je suis en train de visualiser Flavio, chaînes en or et chemise ouverte, se promenant avec un invité au bord de la piscine de sa villa, et passant en revue ses petites amies qui bronzent en bikini sur des transats : « Ma, Francesca, elle est très bien… » J’ai probablement un peu trop d’imagination.

14h25: incroyable, de l'action en direct! Raikonnen sur les talons d'Hamilton pour prendre la tête du GP. Mais ça ne passe pas. J’y ai pourtant cru.

14h28: Hamilton aux stands! Laffitte et son copain sont excités comme tout. « Attention, il a voulu partir trop vite ! » La F1 : tellement palpitant.

14h32: l’innovation de l’année sur le Tour de France : un petit compteur en haut à gauche de l’écran pour nous indiquer les kilomètres restant à parcourir dans la campagne anglaise: encore 93. Question : pourquoi prendre l’antenne avant les 20 derniers ?

14h36: « La Grande Course », sur Canal +. J'ai beau être motivé pour vivre une grande après-midi de sport, là, je dois m'avouer vaincu. Et puis ce plan fixe de trois minutes sur un jockey en rose et gris en train d'ajuster sa ceinture... Il faudrait trouver autre chose pour appâter le client, messieurs des courses de chevaux. Demandez donc conseil à vos collègues de la F1.

14h40: A propos de F1: Alonso est désormais en tête. Tout s'est passé dans les stands, et j'ai raté ça? Dieu soit loué.

14h46: Scoop: les pneus durs n'ont rien à voir avec les pneus tendres. Laffitte n'a que ça à la bouche. Raison n°5.

14h50: 5 cyclistes dans une petite côte, et un coureur en blanc qui accélère, tout ça pour aller chercher 3 points au classement des grimpeurs. Je dois admettre que c’est une idée géniale pour mettre de l'animation dans une étape...

14h55: Laffitte: « Attention aux pneus qui deviennent trop chauds (!?!?) » La F1: uniquement si vous aimez le comique de répétition.

15h03: « Exceptionnel Raikonnen! » Je n'ai aucune idée du pourquoi de cet enthousiasme, je viens de passer 5 minutes dehors. Permettez-moi de souffler un peu.

15h11: Instant cyclisme : « L'exemple des jardins à l'anglaise, entourés de murs sur lesquels poussent des clématites ». Comment ne pas aimer Jean-Paul Olivier? Et comment ne pas adorer Thierry Adam: « Voilà, c'était notre bouffée de chlorophylle, présentée par notre Paulo national, si je peux me permettre! »

15h15: Jeu Federer, 1-0 dans la première manche. De façon incroyable, il ne pleut pas.

15h20: encore 5 tours à Silverstone, mais interdiction de se plaindre : il paraît que c'est le Grand Prix le plus court de la saison.

15h23: quand je vous disais que Nadal/Federer était devenu le Navratilova/Chris Evert des temps modernes. Tellement prévisible. Un pronostic pour la finale de l'US Open ?

15h28: Yes ! Raikonnen « magnifique vainqueur » (ils disent ça à chaque fois), et adieu la F1.

15h32: je sais que je n'ai pas regardé de tennis sérieusement depuis des années, mais le jeu semble à peu près 10 fois plus rapide que dans mes souvenirs. Tout ça, sans l'aide de substances stimulantes, bien entendu...

15h36: W9 est la meilleure chaîne de la TNT. Non seulement elle diffuse les Simpsons en boucle, mais c’est aussi la chaîne du foot exotique, comme le prouve ce quart de finale de la Copa America entre le Venezuela et l'Uruguay. Commenté par Thierry Roland, rien que ça.

15h43: pourquoi Wimbledon est-il le plus respectable des tournois du Grand Chelem? L'obligation pour tous les joueurs de porter du blanc, et l'interdiction faite à Nadal de mettre des pantacourts.

15h46: le peloton revient sur les hommes de tête, et ce bientôt ce sera « la grande bagarre, la grande explication entre les sprinters ». Rendez-vous dans trois quarts d'heure, donc.

15h54: je suis fort peu impressionné par le niveau de jeu de mon match sud-américain. Et soudain tout s'explique. Un joueur du PSG (Rodriguez) est titulaire dans l'équipe d'Uruguay.

15h59: Tie-break dans le premier set. Je serais curieux d'apprendre ce que Nadal mange au petit déjeuner, mais en même temps, le tennis est bien meilleur que ce que j’aurais pu imaginer. Comme quoi, la drogue...

16h06: arbitrage vidéo sur la balle de set! Nadal récupère le point ! Je suis dans le match! Et à fond pour la vidéo, quel que soit le sport…

16h08: Nadal continue à sauver des balles de set, et la télé de monter une nana dans les tribunes, celle de Roger, j'imagine: il aurait pu trouver mieux, non? Quoiqu’elle a l’air de le motiver : première manche, Federer.

16h12: toujours 0-0 chez les sud-américains, et les crampons continuent à voler à 15 cm de la pelouse. Recoba se tord de douleur, mais dixit Thierry, « il en a vu d'autres ». Soit.

16h14: et but! Forlan du plat du pied, tout seul à l'entrée de la surface... Et deux mètres hors-jeu, accessoirement. Mais le ralenti tarde à venir.

16h16: égalisation! Coup-franc puissant dévié par le mur, et le stade explose. On dirait que j’ai zappé au bon moment.

16h23: Mi-temps. Je ne sais pas si je vais regarder la suite, mais les 5 dernières minutes étaient plutôt intenses. Je retire toute comparaison que j’aurais pu dresser, même inconsciemment, avec la Ligue 1 Orange®.

16h27: encore 10 kilomètres dans l’étape du Tour, le peloton est à fond, et j'attends le sprint. A propos, qu’est devenu Henri Sannier ? Il ne s’est pas fait virer de la présentation du Tour pour être remplacé par Thierry Adam, quand même ? Il n’était pas mauvais à ce point ? Mmmm… en fait, si.

16h29: autant revenir à Wimbledon, où les hommes de Canal sont proches du sans faute grâce à une méthode éprouvée : en dire le moins possible. Soyons clair, le tennis n’est pas le sport le plus difficile à commenter, et il faut vraiment y mettre du sien pour être plus ennuyeux que le match lui-même. Chose que maîtrisait à la perfection Michel Dhrey à l’époque où la 2 diffusait les matches de Forget et en profitait pour passer des plans de sa femme dans les tribunes entre chaque point. Et Dhrey qui se sentait obligé d’en rajouter : « Isabelle a le sourire ». Mais plus souvent : « Isabelle est inquiète… » Limite traumatisant.

16h38: Mc Ewen surgit pour remporter le sprint haut la main. Signalons que Fignon l’avait vu venir. Je ne voudrais pas donner l’impression de médire systématiquement.

17h29: deux coups de grâce consécutifs portés par l’Uruguay au Venezuela (dont un but de Rodriguez : ça m’apprendra à me moquer) pour l’emporter finalement 4-1. Et peut-être bien aussi de quoi m’achever définitivement.

18h11: pourquoi j’ai du mal avec le tennis ? Parce qu’on ne sait jamais quand ça va se terminer. A part ça, misez tout sur Nadal.

19h01: comme je l’avais prédit, Federer s’est bien repris pour remporter son 5ème Wimbledon consécutif. Toujours mes talents de pronostiqueur. Maintenant, si vous voulez bien m’excusez, je vais tâcher de me remettre de mes émotions. Bonne fin de week-end et bonne semaine à tous.

GOOOOOLLLLL!!!!!!!!!!!!!!

Trêve de plaisanteries : si vous avez cru un seul instant que j’allais pouvoir résister à l’envie, en ce jour anniversaire, de vous faire revivre ce moment historique, c’est que vous me connaissez vraiment, mais vraiment très mal.
Et ne croyez pas non plus que je ne suis pas capable de regarder ce clip en boucle pendant toute une après-midi.
Après tout, tout le monde n’a pas la chance d’avoir le plus grand moment de son existence disponible sur YouTube.

Joyeux anniversaire

Au cas où vous auriez tendance à oublier les règles élémentaires de la chronologie, je tenais à vous rappeler que nous sommes sur le point d’entrer dans l’an 2 de l’ère post-Coup De Boule. Une ère magnifique, si vous voulez mon avis.
A propos, ça me fait penser : au final, qui avait gagné ce foutu match ? Quelqu’un s’en souvient ?

04 juillet 2007

En attendant Fabio

Plus de post un tant soit peu élaboré jusqu’à nouvel ordre. Après tout, ce sont les vacances scolaires, et qui a envie de se préoccuper de la syntaxe ou d’articuler ses arguments à cette époque de l’année ?
Autant jeter en vrac tout ce qui me passe par la tête.

- après l’icône nationale Mauresmo, c’est au tour de Paul-Henri Matthieu de se faire sortir à Wimbledon ! Autant l’avouer, contrairement à ce que j’écrivais lundi, je n’ai jamais été inquiet.

- la NBA est une machine à intégrer les joueurs venant de tous les horizons. Nouvel exemple avec ces deux clips Youtube : qui de Stephon Marbury ou de Yi Jianlian parle le mieux anglais ? A vous de juger. Plus sérieusement, respect à Yi pour oser l’interview sans interprète, et applaudissements fournis à Steph pour son génie comique. Entre sa façon d’avaler les syllabes, le fait qu’il confonde les « dimes » avec Dieu sait quoi (dimes = assists = passes décisives ! ), les évocations troublantes de ses relations avec Isiah Thomas (« He’s a man’s man »), Kevin Garnett (« We didn’t sleep in the same bed ») et surtout sa sœur (« When I kissed her… I felt her body » : pardon ?), et le déchaînement final (« I want to see the spit in your mouth ! »), ce clip est destiné à devenir un classique. Ma déclaration préférée ? « I shoot to win… because I shoot to win. »

- enfin une rumeur qui attire mon attention dans le marché des transferts de la Ligue 1 Orange® : Lyon a entamé des discussions avec Fabio Grosso. Ce nom ne vous dit rien ? Allons, un petit effort, Fabio Grosso, le joueur le plus important de la dernière Coupe du Monde, haut la main… Je veux dire, il n’y a même pas de quoi discuter : entre le pénalty litigieux obtenu à la dernière seconde contre l’Australie, sa magnifique frappe enroulée du gauche qui donne l’avantage à l’Italie dans la prolongation face à l’Allemagne en demi-finale et un certain tir au but victorieux au soir du 9 juillet qui a fait basculer mon existence de l’enfer vers le paradis en, disons, un dixième de seconde, qui a eu plus d’influence sur cette compétition que mon héros Fabio ? Je veux bien l’admettre, je suis excité à l’idée de sa venue en France. Bien sûr, si le transfert se concrétise, cela va m’obliger à encourager Lyon, d’une façon ou d’une autre, mais que ne serait-on pas prêt à faire pour remercier l’homme qui vous a sauvé la vie ?

- en parlant de souvenirs mémorables, qu’ai-je retenu de cette première moitié de 2007 ? Pas grand-chose, mais il faut dire je n’ai passé qu’une matinée entière à me creuser la tête. En attendant que la mémoire me revienne, voici une sélection sommaire, avec l’aide de Youtube (Dieu bénisse Internet) :

1. Messi contre Getafe : un des buts les plus incroyables de ces dernières années, avec en prime l’inévitable comparaison avec Maradona. Tous ceux qui ont joué un jour au foot ont rêvé de marquer un but pareil. Et je dois dire que personnellement, un dimanche d’octobre contre… Non, je plaisante. Spécial bonus dans ce clip, le sponsor imprimé en gros sur les fesses des joueurs de Getafe : PSG. Ça ne s’invente pas.
2. Boise State vs Oklahoma, Fiesta Bowl : le petit Boise State (en blanc) contre le gros Oklahoma (en rouge) dans un des Bowls les plus cotés du programme universitaire (le système est trop compliqué pour être expliqué ici), et trois actions improbables qui ont laissé l’Amérique sur le c.. D’abord une passe latérale (ça n’arrive jamais) pour le touchdown égalisateur à la fin du temps réglementaire. Puis une passe par un receveur pour revenir dans la prolongation, et dans la foulée, l’impensable : plutôt que d’assurer avec une transformation au pied et de repartir pour une deuxième prolongation, le coach de Boise State choisit le tout pour le tout avec une transformation à 2 points qui va réussir grâce à une feinte extraordinaire, dite « Statue of Liberty ». Au lieu de me lire, vous feriez mieux de regarder les images, encore et encore.
3. Mo Pete vs Washington : je crois vous avoir déjà passé le lien, mais j’aime trop ce finish. « I don’t believe it ! I DON’T BELIEVE IT !!!! ».
4. Toulouse en Ligue des Champions : je désespérais de trouver des images de ce grand moment de comédie, mais avouez qu’entendre les Toulousains faire la fête sur l’air de la Ligue des Champions, c’est énorme. Et encore, j’attends de les voir se faire sortir au tour préliminaire pour pouvoir rire à gorge déployée.

02 juillet 2007

Voilà l'été

Chers lecteurs, vous ne devriez pas être en train de lire ce post. Le pire mois de l’année en termes d’événements sportifs dignes d’être regardés plus de deux minutes d’affilée vient de débuter, et nous devrions tous en profiter pour faire le vide, et se couper pour un temps du GCMSP (Grand Cirque Mondial du Sport Professionnel).
Préparer notre peau au soleil et anticiper goulûment sur la coupe (XX Small, avec un peu de chance) des bikinis cette année.
Que dalle, oui. Je vais plutôt remettre un pull. Et où est passé cette foutue télécommande ?

(NB : je viens d’apprendre que le mois de juillet avait officiellement été remplacé par le mois d’octobre. On s’en doutait un peu, mais maintenant c’est sûr, on peut brûler nos T-shirts.)

- la draft NBA m’ayant quasiment maintenu en vie le mois dernier, vous m’excuserez si je reviens une fois encore sur l’échange Celtics/Sonics et l’arrivée de Ray Allen à Boston. Plusieurs « experts » américains aiment ce trade. Ils pensent qu’il rend les Celtics de nouveau compétitifs, voire que c’est un « coup de génie ». Moi ? Toujours pas. Si la stratégie derrière cette transaction est du type « gagner maintenant », ils devraient pousser le raisonnement jusqu’au bout et essayer d’attraper aussi Kevin Garnett et de dévaster la conférence Est avec un trio KG-Pierce-Allen (en admettant que personne ne se blesse…) Car avec l’équipe actuelle, dans le meilleur des cas, c’est 45 victoires et une élimination en demi-finales de conférence qui les attend.

- quoique tout est possible à l’Est, qui plus est dans une division où les Sixers ne seront pas dangereux avant une bonne décennie, où les Knicks sont toujours coachés par Isiah Thomas et s’apprêtent à mettre en même temps sur la parquet Eddy Curry et Zach Randolph (quelles sont les chances qu’ils se fassent une passe avant le All-Star Break ? 1/10 ? 1/50 ?) et où les Nets sont assez stupides pour re-signer Vince Carter, alias la star la plus surestimée de la Ligue pour 60 millions de dollars sur 4 ans (désolé, Vince. Si ça peut te consoler, je dois quand même admettre que je ne me lasserai jamais de ce dunk).

- je sais que je retarde d’une guerre, mais il fallait que je dise un mot du transfert de Thierry Henry à Barcelone. La grosse interrogation ici est de savoir si le Barça saura faire jouer ensemble ce qui est potentiellement le quatuor offensif le plus excitant de l’histoire (Henry, Messi, Eto’o, Ronaldinho) et accessoirement de savoir qui paie les chèques à la fin du mois. Mais je préfère me concentrer sur une conséquence annexe à ce transfert : maintenant qu’après ses compatriotes Wiltord, Pires et Vieira, Henry a quitté Arsenal, les journalistes français vont-ils continuer à parler du club londonien avec des frissons quasi orgasmiques dans la voix ? Le maintien d’Arsène Wenger à la tête des « Gunners » (à force de l’entendre dans la bouche des Gilardi et autre Margotton, je hais ce surnom. Je le HAIS) suffira-t-il à perpétuer le niveau d’adoration de nos chers médias (à plat ventre, probablement pour lécher la trace des crampons) ? Depuis des années, j’avais appris à détester cette équipe avec à peine moins de passion que pour Marseille et Guingamp. C’est peut-être le moment de passer à autre chose.

- Kimi Raikonnen a remporté hier le Grand Prix de France de Formule 1. Bravo à lui. Sinon, aucune voiture ne s’est crashée dans le béton à 250 km/h. Vous n’avez donc rien raté.

- il faut croire que c’est à cause de la pluie incessante, mais il reste apparemment beaucoup trop de joueurs français encore en lice à Wimbledon. Plutôt perturbant, non ? Je ne retrouverai un sommeil paisible qu’à partir du moment où cette tête à claques de Paul-Henri Matthieu aura été éliminée.

- le monde retient son souffle alors que les Suisses d’Alinghi mènent 4 victoires à 2 face aux Néo-Zélandais de Emirates Team New Zealand et ne sont plus qu’à un succès de remporter le trophée tant convoité. Lequel ? La Coupe de l’America, bien sûr ! Bien qu’il n’y ait qu’un seul Suisse parmi l’équipage du navire (le milliardaire qui a payé pour tout), on attend des centaines de milliers de personnes en liesse dans les rues de Lausanne, Zurich, Bâle et Genève à l’instant où Alinghi franchira la ligne d’arrivée en vainqueur. Ok, ok : je raconte n’importe quoi.

- à 36 ans, Christophe Moreau est devenu dimanche le nouveau champion de France de cyclisme. J’ai hâte, mais vraiment hâte, de voir tout le service des sports de France Télévisions en faire son favori pour le Tour de France. Cela promet d’être insupportable, hilarant et pitoyable à la fois. Rien de moins.

- en attendant, puisqu’il ne se passe rien d’autre, que j’ai des équipes de fantasy à manager et que j’ai eu la chance au mois d’avril de voir en personne les Yankees se faire étriller dans leur stade, j’ai décidé de consacrer mon mois de juillet au baseball. Un peu compliqué au début, mais il suffit de s’y mettre. Il suffirait que je trouve une chaîne qui en diffuse régulièrement, et je suis sûr que je pourrais vraiment aimer ça. Bien que je ne me fasse probablement jamais à certaines pratiques de célébration.