31 décembre 2008

2008: le meilleur

Comme promis, j'enchaîne rapidement avec ce qu'il faut retenir de positif de l'année 2008.
En espérant que le réveillon se passe bien pour vous.

(Les meilleurs) Matches de foot (de l'année 2008)

France/Pays-Bas, 1-4, le 13 juin
Oubliez les digues, les moulins, les sabots, les tulipes, le gouda, les coffee-shops, les canaux d’Amsterdam et tous les clichés gnangnans : les Hollandais sont des sales cons arrogants. Spécialement les joueurs de foot. Regardez donc Robin Van Persie célébrer un but qu’il vient de marquer et osez me dire que vous ne crevez pas d’envie de lui coller votre poing dans la figure. Bien sûr, s’il le fait contre les Bleurks, c’est tout de suite plus facile de se retenir. Et puis comment ne pas pardonner à Robin, Ruud, Wesley et leur amis le soir où ils s’allient pour envoyer pour de bon à la retraite l’archétype du sale con arrogant en short : Lilian Thuram.

Pays-Bas/Russie, 1-3 après prolongations, le 21 juin
Oubliez la vodka, la collectivisation forcée, le Bolchoï, le goulag, les frères Karamazov, les chœurs de l’Armée Rouge, Tchernobyl et Ivan Drago : la Russie peut aussi produire de sacrés footballeurs. Et on leur doit le match de l’année. J’étais tout excité dans mon salon, c’est vous dire.

Voyage

Las Vegas, du 21 au 27 mars
Je savourais une Bud Light à 8 dollars, allongé sur ma chaise longue et profitant de la douce chaleur de cette fin d'après-midi, lorsque retentirent dans les haut-parleurs disposés tout autour de la piscine du Hard Rock Hotel les premières notes du chef d'oeuvre « Lifestyles of the Rich & Famous » par Good Charlotte. Un (très) bref instant, je fus empli d'une sentiment inhabituel: celui d'être cool.



Sportifs

Hatem Ben Arfa
Sa technique individuelle hors du commun n’a d’égale que son absence totale de vision du jeu, mais son année 2008 en tous points remarquable en fait un chouchou personnel que je ne pouvais laisser de côté. Retour sur les évènements : mécontent de son temps de jeu à Lyon, il se fâche avec l’encadrement et certains de ses coéquipiers, dont Benzema (ils ne se parlent plus, et je jubile rien qu’à imaginer l’objet de leur différend). Après avoir boudé ostensiblement sur le banc lors de la finale de la Coupe de France remportée par son équipe, il est transféré en juillet à Marseille (toujours un choix de carrière judicieux), non sans causer une énième brouille Aulas/Diouf. Là, ses coups d’éclats initiaux laissent vite la place à de nouvelles confrontations avec ses nouveaux camarades (arrêtez de l’embêter les mecs, ça devient lourd), et Ben Arfa décide de ne pas rentrer en jeu contre le PSG, sans doute parce que Gerets ne le lui avait pas demandé assez gentiment. Il s’en sortira avec une réprimande et des excuses publiques lues sur un prompteur. Enfin, il ne pourra pas s’empêcher de balancer sur son ancien club quelques jours avant le match contre Lyon en décembre. Une saison bien remplie pour un garçon attachant. Il me tarde de le voir cirer le banc à Bolton. Dès le mois de janvier.

LeBron James
Pas de débat.



Album

Weezer, « Weezer » ou « The Red Album », sorti le 3 juin 2008
Je préférais le Rivers Cuomo mal dans sa peau des premiers albums, mais Weezer reste très écoutable. 2 tubes irrésistibles (« Troublemaker » et « Pork & Beans »), une curiosité épique (« The Greatest Man That Ever Lived ») et quelques morceaux corrects sont bien suffisants pour en faire l’album de l’année à une époque où, si l’on n’achète plus de disques, c’est surtout parce que l’on est trop paresseux pour les écouter en entier.



Fantasy

Les ligues de Rotisserie Baseball ne sont pas seulement les mères de toute la génération fantasy, elles restent la référence absolue quand il s’agit de mesurer la valeur d’un joueur. En clair, il faut être un sacré nerd pour en gagner une. Surtout une ligue ultra-compétitive avec 14 équipes et des effectifs de 30 joueurs (!)… Bref, je pourrais vous parler des heures de ma victoire dans la Whiners league, de ma stratégie et de ma persévérance, mais ça serait franchement ennuyeux. Sachez simplement que c’est l’accomplissement dont je suis le plus fier cette année. Fantasy ou pas.

Site web

espn.com
Disons que mes journées seraient sensiblement bien moins remplies sans la possibilité de visiter ce site une moyenne de 7,8 fois par jour.

Jeux Olympiques

Usain Bolt
L’homme qui court le plus vite et celui qui court le plus longtemps. Voilà les 2 seuls titres que les JO devraient décerner. Et comme personne n’a envie de se taper plus de 2 heures de marathon à la télé, il nous reste le 100m. Bolt a explosé le record du monde en s’arrêtant à quinze mètres de l’arrivée. Après ça, ils auraient dû annuler le reste des épreuves.

Etats-Unis/Espagne, 118-107, le 24 août
Grâce à la magie combinée du décalage horaire et de la stupidité des programmateurs, je n’ai pu suivre la deuxième mi-temps de la finale des JO que le dimanche matin vers 12h. Apparemment la finale d’un sport insensé nommé « handball » dans laquelle étaient impliqués des blaireaux portant un maillot bleu avait la priorité sur tout le reste ce matin-là. Je pouvais bien attendre un peu, de toute façon. Un animateur décérébré n’avait répété que quatorze fois dans la matinée « Restez avec nous, après le « handball » nous allons revivre la victoire des Américains dans la finale du basket. » Merci pour le suspense. Quoique je n’aurais peut-être pas supporté la tension, le niveau de jeu exceptionnel, Navarro rendant fous les défenseurs US, Fernandez dunkant sur Howard et finalement Kobe et Wade qui sortent les actions décisives. Quel match. Bill Simmons a avoué qu’il se sentait 3% plus cool pour être un des rares à être resté debout pour le suivre en direct. Pour ma défense, il y a longtemps que j’ai renoncé à être cool.

Film

Tonnerre sous les Tropiques, de Ben Stiller
Profondément débile et extrêmement bien foutu, le film vaut le coup rien que pour la performance de Robert Downey Jr dans le rôle d’un acteur australien qui joue un soldat noir. A prendre en compte néanmoins, le fait que je vais entamer ma septième année consécutive sans avoir mis les pieds dans une salle de cinéma, et que donc « Tonnerre sous les Tropiques » n’a pas énormément de concurrence.



Chansons

« Surrender », par Cheap Trick, 1978
C’est moi qui écrit le règlement ici, et je n’ai vu nulle part qu’un morceau sorti il y a 30 ans ne pouvait pas être élu « chanson de l’année ». Quoiqu’il en soit, avant 2008 je n’avais jamais entendu ce classique absolu, et si vous êtes toujours dans ce cas, voici quelques raisons pour vous de le télécharger : personne ne créera plus jamais de tels chefs d’œuvre pop à la puissance dévastatrice propulsés par une production aussi énorme ; « Surrender » figure au palmarès des 500 plus grandes chansons rock de tous les temps publié par Rolling Stone il y a quelques années (bien que la validité d’une telle liste soit sérieusement compromise par la présence de plusieurs chansons d’Elton John et par la 3ème place de l’abominable « Imagine » de Lennon.) ; les noms comptent dans le rock n’roll : vous voulez que votre chanteur préféré s’appelle Robin Zander ou Jean-Louis Aubert ? ; je ne suis certes pas un modèle à suivre, mais vous adorerez reprendre le refrain en chœur dans votre voiture. Gueuler un bon coup en rentrant du boulot est hautement recommandé.

« No One Like You », par Scorpions, 1982
Si je suis un hard-rockeur en herbe aujourd’hui, mon but est d’atteindre cette perfection. Je veux la même efficacité, le même contraste couplet calme/refrain énervé, les mêmes paroles débiles et surtout le même son de guitare qui définit le genre. Je n’hésite pas non plus à pousser le souci du détail jusqu’à rebaptiser les membres de mon groupe Rudolph, Matthias, Herman et Klaus. Et puis, en parlant de reprendre en chœur dans sa voiture : There’s NO ONE LIKE YOU-OU !/I can’t wait for the nights with you/I imagine the things we do/I just wanna be loved by yooou-ou/NO ONE LIKE YOU-OU !

Match de football américain

Indianapolis/San Diego, 24-28, le 13 janvier
AFC Divisional Game, vu en streaming sur un site illégal et à un format timbre-poste (depuis j’ai sagement investi 250 dollars dans le NFL Gamepass HD). Chassé-croisé en tête, scénario haletant, dernier quart-temps irrespirable, Billy Volek ( ! ? !) gagne le match pour les Chargers, Philip Rivers a une grande gueule (mais quelle passe de TD pour Chambers…) et le RCA Dome est bon pour la casse. La NFL est la meilleure ligue pro de la planète.



Comique

Larry David
Plutôt que de choisir un « comique » en vogue à 30 centimes d’euro (Dubosq ? Foresti ? Omar & Fred ?… Ha Ha Ha), et comme les candidats à un oscar « Pour l’ensemble de son œuvre » du genre Clavier, Bedos ou Dieudonné sont tous bons pour l’euthanasie, allons-y pour l’historique créateur de « Seinfeld » et actuelle star du pseudo reality-show « Curb your enthusiasm ». Où l’on s’aperçoit que la vie est un désastre relationnel au quotidien, même pour un multimillionnaire en pré-retraite dans les quartiers rupins de L.A.



Motivation en chanson


Imagine how it would be
To be at the top
Making cash money
Go and tour all
Around the world
Tell stories about
All the young girls


Prodigy – Girls

Activité de plein air

Y a-t-il un plus beau son que celui d’un ballon de basket qui, sans même effleurer l’arceau, déchire le filet ? Les Américains disent que l’on entend alors « Swish ». Je pencherais plutôt pour « Chlak » ; mais qu’importe. Une douce soirée de printemps, personne pour me faire chier, faire tourner le ballon (6 euros à Décathlon) au bout de mon majeur, dribbler entre mes jambes, écouter Ravitz et Berry, shooter encore et encore et oublier que je suis un loser. Chlak. Pas de meilleure sensation au monde.

Série TV comique

Arrested Development
Difficile de ne pas récompenser « The Office », mais j’ai déjà proclamé ici mon amour pour Michael Scott et les aventures à Dunder Mifflin sont toujours en cours et actuellement visibles sur Canal dans une VF atroce, alors je me permets de rendre hommage à la brillante mais défunte série « Arrested Development ». Merci de vous la procurer et de visionner rapidement un maximum d’épisodes afin de m’aider à résoudre ce dilemme : Tobias, le beau-frère moustachu, est-il réellement le plus ridicule des membres de la famille Bluth ? GOB ne mérite-t-il pas au moins autant cette distinction ?



Cuite

Trois secrets pour une cuite réussie : qu’elle vous ait aidé à rendre agréable un moment potentiellement pénible ; pas de séquelles physiques (dégâts matériels/membres fracturés/gueule de bois) ; pas de séquelles psychologiques (« Mon Dieu, qu’est-ce que j’ai fait/dit/vomi ? ?). Une théorie que j’ai mise en application avec succès lors de ma visite annuelle aux Transmusicales de Rennes début décembre. En effet, j’y ai descendu suffisamment de Heineken pour rapidement passer outre le fait que les concerts étaient mauvais, le tout en faisant profil bas pour éviter les ennuis et, dans une certaine mesure, le ridicule, avant de bénéficier de la présence d’un copain sobre et bienveillant pour me faire passer les multiples contrôles de gendarmerie au retour. Que demande le peuple ? Oh, et j’allais oublier : mal de crâne inexistant au réveil ! Si seulement c’était tout le temps comme ça.

Nana

Odette Yustman
Découverte par hasard la semaine dernière lorsque la bande-annonce d'un film qui fait peur (« The Unborn ») a été diffusée au cours d'un des innombrables temps morts d'un match de foot US. A chaque fois que je pose les yeux sur la photo ci-dessous, j'ai du mal à respirer et je ne sais plus comment je m'appelle.


Série TV dramatique

The Wire
« Just a gangster, I suppose. » - Avon Barksdale
Baltimore. XXIème siècle. Des flics, des voyous, des politiciens, des travailleurs, des paumés. Je n’en dirai pas plus. Faire le malin et essayer de décrire en un paragraphe le génie de la meilleure série de l’histoire de la télévision ? Peine perdue.



Livre

« Le monde comme volonté et comme représentation », par Arthur Schopenhauer (1818)
Tel le médecin qui vous annonce que vous êtes atteint d'une maladie incurable, Schopenhauer est le seul philosophe à la fois assez lucide et assez honnête pour se permettre de vous asséner à longueur de pages la vérité crue: votre vie n'a pas de sens. Extrait:
Déjà en considérant la nature brute, nous avons reconnu pour son essence intime l'effort, un effort continu, sans but, sans repos; mais chez la bête et chez l'homme, la même vérité éclate bien plus évidemment. Vouloir, s'efforcer, voilà tout leur être; c'est comme une soif inextinguible. Or tout vouloir a pour principe un besoin, un manque, donc une douleur; c'est par nature, nécessairement, qu'ils doivent devenir la proie de la douleur. Mais que la volonté vienne à manquer d'objet, qu'une prompte satisfaction vienne à lui enlever tout motif de désirer, et les voilà tombés dans un vide épouvantable, dans l'ennui; leur nature, leur existence leur pèse d'un poids intolérable. La vie donc, oscille, comme un pendule, de droite à gauche, de la souffrance à l'ennui; ce sont là les deux éléments dont elle est faite, en somme. De là ce fait bien significatif par son étrangeté même: les hommes ayant placé toutes les douleurs, toutes les souffrances dans l'enfer, pour remplir le ciel n'ont trouvé que l'ennui.


Si seulement Arthur avait connu la Playstation et les fantasy leagues.

2008: le pire

Plus que quelques heures avant la fin de l'année, c'est le moment ou jamais de faire le bilan.
Vous me permettrez de commencer par me débarrasser du pire, avant de me concentrer sur le meilleur.
Et oui, c'est ma bonne résolution pour 2009: place à l'optimisme.
C'est parti.

(Les pires) Matchs de foot (de l'année 2008)

Marseille/Strasbourg, 4-3, le 17 mai
Je sais, ça n’est que le match qui a donné aux Marseillais le droit d’aller se faire humilier en Ligue des Champions cet automne, mais quand même. Chacune de leur victoire reste une injure faite à la justice internationale et à la dignité humaine.

Stade Brestois 29/Vannes Olympique Club, 0-1, le 5 décembre
Appelez-moi nostalgique ou même vieux con, mais on ne m’enlèvera pas de l’idée que le monde était un meilleur endroit où élever ses enfants lorsque le Brest Armorique martyrisait Marseille et Bordeaux pendant que l’UCK Vannes et le Véloce Vannetais poursuivaient leur rivalité locale dans d’obscures divisions aujourd’hui défuntes.

Mois

Janvier et février ont été pourris (peuvent-ils être autre chose ?), mars s’en sort in extremis grâce à un périple à Vegas, avril n’avait rien de folichon, mai et juin furent OK, juillet majoritairement désagréable, août plus merdique qu’on aurait pu l’imaginer, septembre et octobre tous les deux sauvés de la misère noire par un enchaînement Canada/Portugal, et décembre au final pas si horrible pour un mois qui accumule les « fêtes » (anniversaire, Noël, St Sylvestre) spécialement conçues pour vous abattre le moral. Reste donc novembre. Félicitations, novembre, pour la deuxième année consécutive et la troisième en quatre ans, tu es le pire mois du calendrier.

Album

Metallica, « Death Magnetic », sorti le 12 septembre 2008
Ma passion adolescente pour Metallica a été malmenée cette année. Le plaisir de réécouter « Master Of Puppets » a d’abord disparu dans des circonstances malheureuses, et ensuite ça. Je n’attendais franchement rien de cet album (le making-of du précédent, St Anger, était 100 fois plus intéressant que le disque lui-même), mais pas au point d’abandonner au bout de 2 écoutes (très) partielles. Les critiques peuvent raconter ce qu’elles veulent et parler de « retour au sources réussi », nous ne sommes plus en 1988, et je ne vais pas supporter sans broncher 75 minutes de riffs inextricables, de changements de rythme sans but et d’agression surfaite. Désolé. Après le premier morceau, « That Was Just Your Life », on peut passer à autre chose.

Sportifs

Brett Favre
Vous ne savez sans doute pas qui il est (essayez Google), mais au nom de tout le peuple américain qui a suffisamment souffert en 2008, je voudrais lui dire ceci :
Please retire, Brett. NOW !

Fabrice Jeannet
Deux fois médaillé à l’épée à Pékin (argent en individuel, or par équipes), Jeannet a trouvé le moyen d’être à la fois mauvais perdant et insatisfait dans la victoire. La grande classe. Ça n’était pas franchement nécessaire, mais merci de nous avoir rappelé pourquoi il était si important de mépriser l’escrime et les escrimeurs une fois tous les quatre ans.

Site web

Celui que tu es en train de lire, espèce de loser !

Jeux Olympiques

Michael Phelps
« 8 médailles d’or !» « Le plus grand athlète de tous les temps ! » Pitié. 4 nages. 236 distances. Des relais. C’est de natation que l’on parle ici les amis. Le sport de ceux qui ont du mal à se mouvoir sur la terre ferme et qui sont maladroits avec un ballon. Vous êtes probablement un athlète plus complet que Phelps. Todd Gallagher est certain de l’être.

Jean-François Lamour
Notre ancien ministre escrimeur, pendant la cérémonie d’ouverture : « Vous vous rendez compte qu’il n’y aura pas cette année d’épreuve masculine de fleuret par équipe ! » Les salauds. Encore un coup de George Bush.

Le BMX
La France est en panne de médailles ? Pas de problème, donnez des bicross à 6 gonzesses, faites-les tourner sur un circuit bosselé pendant 30 secondes et il y aura une breloque au bout pour celles qui ne se seront pas cassé la gueule. Sitôt dit, sitôt fait, je vous présente Anne-Caroline Chausson et Laetitia Le Corguillé, héroïnes nationales.

Les femmes françaises
Dans leur infinie sagesse, les Grecs Anciens non seulement n’envisageaient pas de faire participer les femmes à leurs épreuves sacrées, ils leur interdisaient aussi l’accès à Olympie (j’ai appris ça dans Astérix). Devinez quel pays serait bien inspiré de réclamer un retour aux bonnes vieilles traditions antiques ? La France. Avec seulement 7 médailles féminines sur un total de 40, il serait temps de forcer bobonne à rester à la maison. Pour de bon.

Chanson

Sans en avoir entendu une seule note (Dieu m’en garde), c’est avec confiance que je puis affirmer que la pire chanson de l’année se trouve sur le nouvel album de Bénabar.

Match de basket

San Antonio/Utah, 119-94, le 21 novembre
Pas toujours évident de se remettre dans le bain de la NBA quand la NFL vous obsède depuis 3 mois. Ça ne m’empêche pas de jeter un œil à une affiche quand Canal+ Sport se donne la peine d’en programmer une à un horaire décent un samedi matin. Sauf que ma raisonnable excitation pour ce choc de la conférence Ouest retombe rapidement. Dès qu’apparaissent les 5 de départ, à vrai dire. Quoi ? Ronnie Price, C.J. Miles et freakin’ Kosta Koufos ? ! ? Où sont les champions olympiques D-Will et Boozer ? A l’infirmerie. Côté Spurs, même musique, les insupportables Tony P. et Ginobili sont blessés. Pas grave, ils dominent largement une partie où règne l’ennui le plus total. Quand soudain Roger Mason se met à enquiller les paniers à 3 points comme des lancers francs, j’ai au moins la satisfaction de l’avoir drafté au dernier tour de ma fantasy league. Et puis je me souviens que la veille j’ai négligé de l’insérer dans mon lineup. Il est sans doute temps d’éteindre la télé et de retourner se coucher.

Balade urbaine

Ce qui s’appelle se jeter dans la gueule du loup. Ou comment j’ai fait l’erreur de déambuler dans les rues de Rennes un samedi après-midi de décembre tout en sachant que j’allais être massivement confronté à trois des choses que je supporte le moins bien : les gens, le shopping, et les bobos aux alentours de la quarantaine qui se promènent avec dans une main un sac en papier à l’aspect étudié contenant une chemise et un pull pour un prix compris entre 250 et 400 euros, et dans l’autre une compagne habillée avec goût et dont le charme vit ses derniers semestres. Ugh. Pas un temps à mettre un misanthrope dehors.

Commentateur sportif

Stéphane Guy
Thierry Gilardi est peut-être décédé, mais il est toujours parmi nous grâce à tous ces commentateurs qui font fructifier son héritage. A propos, petite leçon de journalisme sportif : on ne dit pas « Alex Ferguson », mais « Seuralex » ; on ne dit pas « Manchester United », on dit « L’équipe de Seuralex » ; on ne dit pas non plus « Cristiano Ronaldo », mais « Le protégé de Seuralex ». Enfin on ne crie pas « Quel but ! », on crie « Regardez la joie de Seuralex sur le banc de touche ! »

Comique

Gad Elmaleh
Dans un effort ultime et surhumain de socialisation, je me suis rendu cet été au festival de Carhaix. Sans grand intérêt, la programmation musicale était agrémentée par la mise en vedette d’un comique à succès qui ne m’avait jamais fait marrer, mais je tâchais de laisser mes a priori de côté. Après tout, avec une ou deux bières dans le nez, Gad se révèlerait peut-être hilarant. J’avais tort. Gad Elmaleh n’est pas drôle. Même après 3 bières. Il en est d’ailleurs conscient, car son spectacle évacue très rapidement les blagues pourries (sur les GPS…) et les sketches débordants d’imagination (sur la paternité) pour lui permettre de jouer les chauffeurs de salle en scandant un à un des noms de villes bretonnes (merci au péquenot qui lui a filé la liste, la foule a adoré), puis les auteurs-compositeurs-interprètes avec des « chansons » au piano et à la guitare indignes d’un spectacle de fin d’année pour des CE1. Entre la réaction délirante du public et des jeunes femmes de ma connaissance prêtes à lui sauter sur les genoux pour jouer les groupies (« Il est drôle, il est riche… et en plus il est beau ! ! ! »), je mentirais si je disais que je ne me sentais pas légèrement embarrassé. A dire vrai je n’attendais qu’une chose, c’était que la terre s’ouvre sous nos pieds pour engloutir la scène et les 50 000 lobotomisés qui tapaient dans leurs mains. Bref, ce cauchemar n’avait qu’assez duré. Et puis Bob l’Eponge (quoi que ça puisse être) est apparu. Revoir cette séquence en réalité bien plus longue que les 2 minutes de la vidéo ci-dessous me donne envie de dégueuler tripes et boyaux.



Match de football américain

Superbowl XLII : New York Giants/New England Patriots, 17-14, le 3 février
Le plus grand Superbowl de l’histoire, David qui abat Goliath, la défense héroïque des Giants, le miracle absolu de l’action Manning-pour-le-casque-de-Tyree et le rêve de perfection des Patriots qui s’effondre à 35 secondes de la fin du match. Wow. En tant que « supporter » des Pats et du duo si facile à détester Brady/Belichick, disons qu’on ne pouvait pas faire pire.


Motivation en chanson

C'est la lutte finale
Groupons nous et demain
L'Internationale
Sera le genre humain
.

Fantasy

DeAngelo Williams en échange pour Willie Parker, le 14 octobre
Sur le papier, c’était l’échange parfait, du genre que l’on enseigne dans toutes les bonnes écoles de fantasy football : vendre un joueur surprise dont la valeur ne sera jamais plus haute (Williams, 2 saisons décevantes mais un match à 3 touchdowns le dimanche précédent) et acheter un joueur confirmé au cours très bas (Parker, de retour de blessure). Ça n’a pas marché. Les traders de Wall Street ont peut-être perdu des milliards, mais ça n’était pas leur argent, ils ne sont pas si stupides. Moi j’ai dû me contenter d’une médaille en chocolat dans ma ligue et regarder impuissant triompher le nouveau propriétaire de Williams, avec ses 16 touchdowns (are you kiddin’ me, DeAngelo ?) en 10 semaines pendant que le prétendu « Fast Willie » moisissait sur mon banc avec 1 misérable TD en 10 misérables semaines. Worst. Trade. Ever.

Blessure

DeAndre Brown. Rien ne vous oblige à regarder.



Cuite

Lorsque votre patronne (et néanmoins amie) vous invite chez elle pour un barbecue en compagnie d’autres collègues de travail, il faut bien entendu accepter sans hésitation. Toutefois, il y a également un certain nombre de restrictions : ne pas croire que l’on a 21 ans à nouveau et que c’est une bonne vieille soirée biture comme à la fac ; ne pas inconsidérément déboucher des bouteilles de vins quand personne ne vous le demande ; ne pas réclamer une cigarette alors que vous ne fumez jamais ; ne pas demander l’hospitalité passé minuit parce qu’il est évident que vous ne serez pas en état de reprendre votre voiture ; ne pas accepter de bière à 4 heures du matin ; ne pas se coucher avec la tête qui tourne et être immédiatement malade ; ne pas se lever tard le lendemain matin avec la gueule de bois et quand tout le monde est parti ; ne pas boire le café qu’on vous propose gentiment et être immédiatement malade ; en résumé, ne pas passer pour un pauvre type. Un week-end de juin, j’ai échoué à respecter chacun de ces commandements de base. Dès lors, comment s’étonner d'avoir perdu mon boulot et de ne pas avoir reçu de carton d'invitation pour le réveillon?

Expression

« A un de ces quatre. »