29 septembre 2007

La grande braderie

Jetez donc un oeil sur vos calendriers: nous sommes le 29 septembre (beurk), c'est samedi (re-beurk), et il fait beau sur Brest. Ce qui signifie que nous sommes partis pour une grande et belle Foire St-Michel.
Pour ceux qui l'ignoreraient, cette tradition brestoise consiste à laisser commerçants, forains et brocanteurs envahir les rues pour vendre leur camelote, à permettre aux gamins de refourguer les jeux dont ils ne veulent plus et aux particuliers de squatter un bout de trottoir pour essayer de tirer quelques sous de vieilles babioles et différentes cochonneries.
Inévitablement, ce grand déballage attire la foule. Vu que je suis trop snob pour me mêler à la populace et trop fainéant pour me déplacer, mais que d'un autre côté je suis encombré de saletés dont je voudrais me débarrasser à un prix raisonnable, je vous propose de vous balader sur mon bout de trottoir virtuel pour y découvrir peut-être un article susceptible de vous intéresser.

(NB: les prix annoncés sont bien sûr négociables, sauf indication contraire)

- un short/maillot de bain de couleur noire, marque Speedo, taille L, année 2002, porté une fois, peut-être deux, très seyant, pas du tout abîmé par l'eau de mer. Ne jouez pas les dégoûtés, c'est une affaire. 4 euros. (en prime je vous offre un tube de crème solaire pas entamé)

- Un CD de Weezer que j'ai personnellement gravé, 25 titres extraits de leurs 4 derniers albums pour 78 minutes de musique. Pas mal du tout, mais quand vous l'aurez écouté en boucle pendant 10 jours, vous aussi vous aurez envie d'en faire profiter quelqu'un d'autre. 75 centimes.

- Une paire de chaussures de football en cuir, crampons vissés, marque Nike, pointure 43, année 2001, bon état général, portées trois fois avant qu'un connard ne me brise le tibia gauche en deux. 5 euros.

- Vendue séparément, mais complément quasi-indispensable de l'article précédent, la paire de cannes anglaises grâce à laquelle j'ai pu me déplacer pendant 5 mois après mon ultime match. 7,50 euros.

- Une boîte de 12 préservatifs de marque Prophyltex, taille standard, jamais ouverte, le cellophane est toujours autour. Attendez, je vérifie un truc: « A utiliser avant juin 2003 » J'aurais dû m'en douter. Poubelle.

- Une bouteille de 50cl d'eau minérale remplie par mes soins de milliers de petites boules de polystyrène, égrainées ces derniers jours au cours d'intenses séances de stress. Un vrai petit chef d'oeuvre d'artisanat, un concentré de pur désespoir. 33 centimes.

- Un sombrero en authentique paille synthétique, année 1996(?), porté une fois. Je me suis réveillé un matin avec une affreuse gueule de bois et ce truc sur la tête. Le lendemain, alors que je cherchais toujours à comprendre comment j'avais hérité de ce couvre-chef, quelqu'un m'a dit: « Tu te souviens pas? Tu l'as volé au mec qui faisait la promo de sa marque de tequila. » Cette anecdote émouvante devrait faire monter les enchères. 1,50 euros.

- Une cassette VHS du NBA All-Star Game 1994 gagné par l'Est grâce à Scottie Pippen et ses chaussures rouges. Un grand cru. 1,20 euros.

- un exemplaire d' « Extension du domaine de la lutte » par Michel Houellebecq, édition « J'ai Lu » avec mon nom et la date (09/98) à l'intérieur. Grand livre. A l'époque, j'étais terrifié à l'idée de ressembler un jour au narrateur. Maintenant qu'il est devenu évident que je SUIS ce putain de narrateur, je ne supporte plus de voir ce livre me narguer sur les rayons de ma bibliothèque. 50 centimes.

- Un exemplaire du « Pro Football Prospectus 2007 », 512 pages, très bon état malgré une lecture intensive. J'aime faire semblant de m'y connaître, mais après quelques semaines passées à jouer au nerd sur ce bouquin, je n'ai toujours pas compris les subtilités du DVOA et du DPAR. Et moi qui m'imaginais être un expert. Crétin. 6 euros.

- Un ballon de basket « spécial extérieur » de marque Kipsta, couleur bleue, état général douteux, fortement usé et déformé. J'ai passé la quasi-totalité de mon temps libre cet été à le faire rebondir, ceci explique cela. L'hiver étant presque là, je vais devoir m'occuper autrement. 15 centimes.

- Ce qu'il me reste de fierté, année 2007, état défectueux, réparations d'urgence à effectuer. La vérité, c'est qu'il n'y avait plus moyen de s'en servir et que je m'en suis déjà débarrassé dans la semaine. Article suivant.

- Un CD bonus de Korn, « All Mixed Up » (offert avec le très mauvais album « Issues »), année 1999, écouté deux fois. Son seul intérêt est qu'il contient une version « radio mix » du tube «A.D.I.D.A.S.» dans laquelle Jonathan Davis chante « Let's h(...)k » au lieu de ce que vous savez. Comique. 55 centimes.

- Une authentique Metrocard, année 2007, valable dans tout le réseau de transports publics de la ville de New York. Malheureusement usagée. Mais parfaite si vous voulez vous la jouer: « Ouais, je reviens tout juste des States... » 5 centimes.

- Un carnet complet de 16 « Chèques-Vacances » d'une valeur de 10 euros chacun, valables dans d'innombrables établissements et pour de multiples activités jusqu'en décembre 2009. Je ne ferai rien avec. 30 euros.

- Une médaille de St-Christophe, le patron des voyageurs, offerte par ma mère pour que je sois béni dans mes nombreux déplacements. État: comme neuve. Là encore, je n'en ai pas vraiment l'utilité. Promettez-moi simplement d'en prendre soin, et elle est à vous.

- le bouchon d'une bouteille de champagne ouverte au soir du 9 juillet 2006 pour célébrer le merveilleux final d'une Coupe du Monde de cauchemar. Non, il n'est pas dédicacé par Materazzi, mais il fait remonter à la surface un tel moment de bonheur... 11 euros.

- Un lot de posters de groupes de « heavy-metal » des années 80, y compris un collector de Metallica avec Cliff Burton. 66 centimes.

- Un téléphone portable de marque Alcatel, année 2004, acheté pour faire le malin mais très peu servi en dehors de recevoir des MMS de pub pour SFR. Ça m'apprendra. 4,99 euros, forfait à votre charge.

- Un billet usagé pour le match Brest-Gueugnon permettant de bénéficier d'une pizza offerte pour une pizza achetée chez Domino's jusqu'au 31/08/08. Il est un peu plié. 30 centimes.

- Le coffret DVD de la saison 4 de « Seinfeld », année 2006, très bon état. La meilleure saison de la série, avec cet épisode classique entre tous, « The Contest ». Voyez plutôt la scène d'introduction qui conduit au dialogue suivant:
- Jerry: We have to do it, it's part of our lifestyle! It's like shaving!
- Elaine: (...) I shave my legs!
- Kramer: Not every day.
Pour être honnête, je n'ai pas vraiment envie de m'en séparer, mais mon nouveau but dans la vie est d'apporter la joie et les rires autour de moi. C'est pourquoi je suis prêt à brader ce bijou. 10 euros.

- Le guide « France Football » de la saison 2007-2008 sorti le 7 août avec Samir Nasri de Marseille en couverture. État : un peu froissé. Mais forte valeur ironique. 80 centimes.

- Un véritable béret de l'Armée française, provenance Libourne, année 2000, tour de tête 57, porté 4 semaines. Uniquement si vous voulez avoir l'air ridicule pour faire semblant d'avoir servi votre Patrie. 2,60 euros.

- Un modem routeur ADSL, marque Olitec, année 2006, en panne. Cette saleté a failli me faire avoir une attaque de panique quand je me suis rendu compte hier soir que je ne pouvais plus me connecter à Internet. J'ai cru que j'étais à nouveau victime de la terrible loi de Finagle, et que la suite logique allait être la perte d'un membre dans un terrible accident. Mais j'avais gardé un vieux modem. Ouf. 25 centimes (pour la boîte).

- Un exemplaire de « Neuromancien » par William Gibson, éditions « J'ai lu », année 2003, excellent état. Je préfère m'en séparer, si je relis ce livre il pourrait me donner de mauvaises idées. Comme de me faire greffer des implants cérébraux pour faire partie intégrante du web, surfer 24h/24 et abandonner toute interaction sociale. Vous savez, histoire d'éviter les problèmes de connection. 1,77 euros.

- Une Playstation 2, année 2001, un peu fatiguée pour cause d'usage intensif, avec 2 manettes et les deux meilleurs jeux de tous les temps: « PES 2 » (je hais Queen) et « Grand Theft Auto: Vice City » (ah, rouler dans sa décapotable dans les rues de Miami en écoutant Bryan Ferry, et tirer sur les passants...) 25 euros.

- La série magique des 5 meilleurs albums d'AC/DC, (Let there be rock, Powerage, Highway to hell, Back in black, For those about to rock), années 90, écoutés trop souvent, mais les CD ne s'usent pas, non? A propos, ça fait longtemps que je ne me suis pas fait une cure de « Shoot to thrill ». Pourquoi je vends ces disques, alors? Parce que je les ai en double. Je sais, je suis un couillon. 7,30 euros.

- Un ballon de foot dégonflé recouvert de peinture dorée, année 2000, offert par mes coéquipiers en fin de saison au titre de « meilleur joueur de l'équipe » Je crois me rappeler qu'on était vraiment mauvais cette année-là. Mais peu importe. Pour ceux qui collectionnent les trophées. 1,25 euros.

- L'énorme boule d'angoisse qui vit dans mon estomac, me réveille au petit matin et m'empêche de manger correctement. Idéale si vous souhaitez perdre du poids rapidement ou vous rendre la vie plus difficile qu'elle ne l'est naturellement. Je cède cet article gracieusement à qui le désire.

Voyons voir désormais s’il y a moyen de faire affaire.

28 septembre 2007

Passer le temps

Zéro réponse à ma « requête » de l’autre fois (MISE A JOUR : une excellente suggestion est arrivée. Comme quoi je suis mauvaise langue) : dois-je seulement feindre la surprise ? Sûrement pas, car à question ridicule, aucune réponse possible.
Et admettez-le, vous avez envie que cette tragi-comédie continue. Ma décomposition en direct rend ce blog tellement plus intéressant (qui a encore envie de me lire hurler après Marseille dans un énième post ?) tout en lui apportant un élément qui manquait cruellement : le suspense.
« Combien de temps va-t-il tenir à ce rythme ? » Bonne question. C’est un peu comme quand vous savez qu’une collision spectaculaire va se produire, que vous la sentez venir, mais qu’il n’y a absolument rien que vous puissiez faire pour l’éviter. Et c’est fascinant. (pour une sympathique illustration visuelle, cliquez ici. Quand je pense que ces crétins veulent implanter le tramway à Brest)

De toute façon, comme tout ce qui circule sur Internet, il ne faut pas prendre trop sérieusement ce qui se dit dans ce blog. Par exemple, juste quand je pensais m’être imposé l’autre jour d’indispensables règles de conduite, qu’est-ce que je commence par faire ? Les violer. « Jamais plus de six heures d’affilée devant Internet » ? Celle-là aura tenu à peine 24 heures. Et voilà ce que ça a donné :

- d’abord et avant tout, le manque de sommeil. Dans peu de temps je vais commencer à me sentir comme Ed Norton dans « Fight Club ». Et vous savez ce que ça veut dire ? Que mon seul moyen de réconfort sera bientôt d’aller pleurer entre les deux énormes nichons d’un mastodonte ayant subi une ablation des testicules, que je vais me créer un double imaginaire qui sera ce que j’ai toujours voulu être (pas sûr que je le fasse ressembler à Brad Pitt), que je vais me battre avec lui, et que je vais tout plaquer pour fonder un genre de secte pour mâles frustrés et bridés qui vont se battre entre eux et comploter pour la destruction de la société telle que nous la connaissons. Hé, on dirait que j’ai un projet pour l’avenir !

- pas parlé de baseball depuis des semaines, mais la saison de 162 matches se termine, les enjeux sont soudain énormes, et des choses folles se produisent. Regardez par exemple comment les San Diego Padres, en pleine lutte pour les playoffs, viennent de perdre Milton Bradley, leur meilleur joueur offensif. Insulté par un arbitre (désormais suspendu), Bradley se précipite vers lui, mais son manager le retient et le plaque au sol. Seul problème, une rupture des ligaments croisés antérieurs du genou (comme toujours, ça sonne mieux quand les Américains le disent : torn ACL). Saison terminée. La leçon : il ne faut jamais s’énerver, la colère est mauvaise conseillère, blablabla…

- je ne me vante que rarement (sans déconner), mais je tiens à signaler que je fus à une époque un grand lecteur de classiques de la philosophie. Impressionnant, non ? J’ai néanmoins mis un terme définitif à cette activité il y a environ 5 ans, quand j’ai enfin réalisé que cela ne m’apporterait jamais rien. Le livre qui avait bouclé la boucle ? « Métaphysique de l’amour/Métaphysique de la mort », par Schopenhauer. Plus besoin d’en rajouter après ça, ce vieux boche avait tout compris.

- je continue de me prescrire à haute dose des épisodes des Simpsons. Fort heureusement, et contrairement à ce que je craignais dans le post de mercredi, il n’y a aucune chance pour que je m’identifie avec Moe. Dans le formidable épisode « Pour l’amour de Moe » (séquence d’anthologie avec le vol de la voiture par Homer), notre patron de bar solitaire se plaint de n’être « pas sorti avec une femme depuis 4 ans ». D’après mes propres critères, cela fait de lui un Casanova.

- à la recherche d’un prétexte pour me fendre la gueule, je me suis souvenu que la coupe du monde de « football féminin » se déroulait en ce moment en Chine. Je ne me trompais pas, c’est hilarant. Regardez ces buts encaissés par l’Argentine… Commenté en mandarin, c’est encore meilleur.

- puisqu’on est dans la grosse poilade, autant y rester avec la mascotte des Kansas City Chiefs plaquant un fan ivre dimanche dernier. Si vous ne riez pas, vous avez un problème. N’hésitez pas à m’en parler.

- Shawn Marion veut quitter Phoenix. Deux commentaires : d’abord, c’est un idiot. Pourquoi ne pas vouloir continuer à jouer avec Steve Nash ? C’est le meilleur partenaire qu’il aura jamais ! Ensuite, j’avais complètement perdu de vue le fait que la saison NBA démarrait dans moins de 5 semaines. Et vous savez quoi ? J’en ai vraiment pas grand chose à faire. Peut-être que ce clip pourri de shoots improbables des années 80 (meilleur moment à 1:07) me donnera envie de m’y remettre ?

- les gens feraient n’importe quoi pour entrer dans le Livre des Records, et de préférence des choses stupides. Je suis cependant d’accord pour dire que ce record est plus intéressant que les autres, bien qu’au final il soit sans doute à peu près aussi écoeurant que celui de la plus grosse tartiflette.

- je sais que je vous les brise menu depuis trop longtemps avec la fantasy, mais regardez cette vidéo et osez me dire que vous ne voulez pas vous y mettre. Non mais vous avez vu cette Molly Qerim ? Vous l’avez bien regardée ? Je serais prêt à massacrer la moitié de la population française ou à raser un pays tout entier (au hasard, la Birmanie) rien que pour la chance de la rencontrer en personne, tomber à genoux devant elle et lui poser cette question qui me taraude : Bernard Berrian (vs Detroit) ou DeAngelo Williams (vs Tampa Bay) comme flex-start cette semaine ?

26 septembre 2007

Moi vs Le Monde

Réjouissez-vous chers lecteurs, voici une nouvelle chance d’admirer le spectacle de mon âme tourmentée.
Contrairement à ce qu’affirmaient certaines rumeurs persistantes, je tiens en effet à préciser que j’ai survécu à la brutalité insensée des 10 derniers jours. Bien que je ne sois pas sûr de savoir ce qu’il me reste dans le réservoir (suggestion : pas grand-chose), quelle meilleure preuve de ma vitalité qu’un nouveau post pour me lamenter sur mon sort. C’est décidément ce que je sais faire le mieux.

- comme annoncé la semaine dernière, j’ai assisté vendredi soir à la victoire de Brest sur Gueugnon 2 à 1. Trop occupé que j’étais depuis à flipper ma race, je n’ai pas eu le temps de vous faire partager ces quelques impressions : 1) moins de 4000 spectateurs, le plus faible total depuis que Brest est remonté en Ligue 2. Une raison de plus pour détester le rugby. 2) si l’on ne sert que de la Tourtel dans les stades, il y a une bonne raison : les mecs bourrés sont insupportables. Surtout quand ils veulent vous serrer la main. 3) Cela dit, quelques bières avant d’arriver au stade sont parfois salutaires. 4) ça peut sembler dingue, mais j’étais au match avec trois autres types. C’est exact, TROIS personnes avaient accepté de m’accompagner. Il paraît évident qu’aucune d’entre elles n’était consciente du fait que j’étais susceptible de me balancer du haut de la tribune en cas de mauvais résultat. 5) Heureusement, Gueugnon a une mauvaise équipe. Très mauvaise.

- je viens encore de dire du mal du rugby, mais au fond je devrais peut-être essayer ce sport de brutes. Labourer le corps de son adversaire à coups de crampons est certainement un excellent défouloir.

- je suis sur le point d’écrire aux éditeurs de la collection « Pour les Nuls » afin de leur présenter mon projet de manuel : « Rater sa vie Pour les Nuls ». Je suis cependant sceptique sur ses chances d’être accepté : ils me répondront sans doute que je suis sur-qualifié pour rédiger un tel ouvrage.

- alors comme ça, l’entraîneur de Marseille a fini par se faire virer. Bien sûr, c’est mal de se moquer du malheur des autres, mais permettez-moi dans ce cas précis d’employer les mots immortels de Nelson Muntz : « Ha ha ! »

- quand les conneries s’enchaînent et que rien ne va dans le bon sens, il est d’usage d’invoquer la fameuse « Loi de Murphy ». J’ai vérifié, et voici son énoncé exact : « S'il y a plus d'une façon de faire quelque chose, et que l'une d'elles conduit à un désastre, alors il y aura quelqu'un pour le faire de cette façon.» Vrai, mais un peu trop technique à mon goût. Je préfère la « Loi de Finagle », qui en dérive directement : « Tout ce qui peut rater le fera – au pire moment possible » Alors ça c’est une loi à laquelle j’aurais été fier de donner mon nom.

- un film que je n’irai voir sous aucun prétexte : « Control », la vie (et le suicide par pendaison à 23 ans) de Ian Curtis, le chanteur de Joy Division, filmée en noir et blanc. Vous avez intérêt d’avoir une confiance totale dans votre santé mentale si vous allez voir ce truc. Ça me fait penser, est-ce que je n’aurais pas un vieux CD de Joy Division qui traîne quelque part ? Il faut que je le retrouve d’urgence pour le brûler.

- la note précédente était vraiment superflue. Je ne vais jamais au cinéma. Quand je dis jamais, ça veut dire 1 fois ces 7 dernières années. Et le film était à chier.

- déjà 3 week-ends de NFL et donc de fantasy football, et les trois joueurs (LT, LJ et Steven Jackson) choisis au sommet de toutes les drafts sont soit mauvais, soit blessés, ruinant ainsi des millions de saisons de fantasy à travers le monde, y compris la mienne (et s’il vous plaît ne mentionnez pas le nom de Maurice Jones-Drew en ma présence). Mais ça n’est pas bien grave. Cela peut même expliquer d’une autre manière pourquoi ce jeu est si populaire : parce que c’est une allégorie de la vie réelle. Comme elle, la fantasy vous brisera le cœur et balaiera tous vos espoirs, peu importe vos efforts. Mais vous continuerez à y jouer car, enfoui très profondément en vous, subsiste encore l’espoir de gagner. Un jour.

- si seulement j’avais eu les couilles de drafter Randy Moss dans au moins une de mes équipes. Mais non. Même pas. C’est si facile de se détester, parfois.

- l’autre jour j’ai entendu répéter le vieil adage « il vaut mieux faire envie que pitié ». Certes, mais que pensez-vous de cette maxime de mon cru : « Faire pitié, c’est déjà mieux que rien. »

- à propos j’en ai assez de prétendre que je n’ai que peu de règles dans la vie, pour toujours finir par vous en énoncer une nouvelle. Après les 3 règles imputrescibles figurant dans le « Guide de survie » de la semaine dernière et l’étalon-or de la « Loi de Finagle », en voici plein d’autres à garder constamment à l’esprit:

- « Ne te sens pas mal si tu as le sentiment de n’être qu’un loser égocentrique, parce que c’est la vérité. »
- « S’il te prend un jour l’envie stupide de prendre un risque, sois bien conscient d’une chose : tu vas te planter. »
- « Ne jamais, sous aucune circonstance, faire confiance à qui que ce soit. Et surtout pas à toi-même. »
- « Jamais plus de six heures d’affilée sur Internet. Même sur espn.com »
- « Tu es un imbécile. »
- « Si tu te surprends un jour à lécher les bottes de quelqu’un, arrache-toi la langue »
- « Pas de projectiles à portée de main quand tu regardes la télé. Un homme politique, un but de Marseille, une critique de cinéma ou un clip de Diam’s : le coup peut partir vite, et ces foutus écrans plats coûtent cher. »
- « Ne te préoccupes pas de ce que les autres pensent de toi. En as-tu la moindre idée, de toute manière ? Si oui, alors une chose est certaine : tu as tort. »
- « Ravales ta fierté et fais profil bas. Tu ne veux pas plus de problèmes, si ? »
- « Les antibiotiques, c’est pas automatique. »
- « 10 fruits et légumes frais par jour. »
- « Les produits laitiers sont nos amis pour la vie. »
- « Petit rappel au cas où tu aurais tendance à l’oublier : les hommes sont des gros lourds. Et les femmes sont purement et simplement diaboliques. »
- « Pourquoi paniquer lorsque tu te sens seul et abandonné ? C’est aussi comme ça que tu vas crever, alors autant t’y faire dès maintenant. »

Pas mal, non ? La vie peut être à peu près supportable dès lors que l’on suit ces commandements à la lettre. Il reste néanmoins une dernière règle, désormais connue sous le nom de « règle morte » depuis que je la bafoue sans vergogne : « N’évoques jamais les problèmes minables de ta misérable existence dans ce blog. Chacun sa merde. » Oups.

- attention à la musique que vous écoutez lorsque la Terre entière vous en veut et que vous avez pris conscience de votre peu de valeur aux yeux du monde. Pas question par exemple que je m’aventure ces jours-ci à affronter la puissance de titres comme « One In A Million » de Guns N’Roses ou « I’m Eighteen » d’Alice Cooper. Le risque que je m’effondre pour de bon serait d’environ 98%. Au lieu de ça je me continue de me focaliser sur Weezer. Mon opinion a souvent varié à leur sujet, mais en ce moment c’est eux ou rien. Est-ce à cause du côté nerd ? Pas forcément. Parce que je m’identifie avec Rivers Cuomo ? Vous voulez rire. Ce type a certes des problèmes psychologiques, mais c’est surtout un songwriter talentueux et dictatorial qui a vendu des paquets de disques, gagné des millions de dollars et baisé des centaines de groupies avant de prétendre que ça le rendait malheureux (cf « Tired of Sex »). Tout ceci me rend aussi proche de lui que de, au hasard, Tom Brady. Oh mon Dieu, voilà que ça me reprend : je voudrais tant être Tom Brady !... (si vous ne savez pas qui c’est, cliquez ici) Bref, pour revenir à Weezer, c’est « Pinkerton », l’album de 96, qui accompagne désormais mes journées. Cuomo a depuis renié le disque, selon lui trop personnel, comparant sa genèse à la mésaventure suivante : « aller à une soirée, boire beaucoup, parler de ce que l’on a sur le cœur de façon cathartique, mettre ses tripes sur la table, et se réveiller le lendemain en se rendant compte à quel point on s’est ridiculisé… » D’accord, je vois ce dont il veut parler… Il n’empêche que l’album contient la meilleure chanson du groupe, « El Scorcho », et son refrain fantastique, à reprendre en chœur (« I’m a lot like you, so please », etc) chez soi ou dans sa voiture. Et puis il y a « Why Bother ? », et surtout les paroles de « The Good Life », tellement bonnes et, au fond, stimulantes. Peu importe si ça marcherait mieux pour moi avec « lone man » plutôt que « old man ».

- bien, il est temps ce conclure et de profiter de la formidable interactivité que nous offre Internet. J’en ai assez de cette situation, vous en avez assez, la blogosphère tout entière en a assez, alors voilà ce que nous allons faire. Je vais vous présenter une liste de solutions potentielles qui pourraient mettre fin à mes pleurnicheries pathétiques, et vous allez me dire laquelle serait, à votre avis, la plus appropriée. N’hésitez pas non plus à me proposer quelque chose à laquelle je n’aurais pas pensée (inutile cependant de me parler d’humanitaire ou d’aller au Darfour sauver des vies : n’oubliez pas que je suis égocentrique et que je ne pense qu’à moi.) Merci d’avance et, qui sait, grâce à vous je pourrai peut-être bientôt voir la vie en rose.

- l’alcool (j’opterais sans doute pour la bière, j’ai besoin de reprendre un peu de poids)
- le nœud coulant (corde en nylon, bien évidemment)
- regarder en boucle les coffrets DVD des meilleures saisons des Simpsons (pourvu que je ne m’identifie pas avec Moe, le patron du bar)
- foutre le feu à un immeuble rien que pour voler au secours des habitants et devenir un héros (en attendant la prison)
- la drogue (seul problème, mon budget limité)
- le fusil de chasse façon Kurt Cobain (bruyant et salissant, bref, pas idéal)
- un pass gratuit et illimité pour une sélection des sites porno les plus hard (et pourtant, Dieu sait que j’ai besoin de dormir)
- un relooking total avec séances de muscu (quoique la mode est au rugbyman métrosexuel, alors je ne sais pas trop)
- le pont du Bouguen (ah zut, c’est vrai, ils ont installé des « barrières de prévention »)
- la lobotomie (mais ça mettrait également fin à ce blog, ce qui serait vraiment dommage, hein ?)
Voilà. Je suis à court d’idées. J’attends vos suggestions.

21 septembre 2007

Beverly Hills

La vie est tellement meilleure lorsque l’on sait qui on est.
Depuis que j’ai décidé cette semaine que je n’étais qu’un nerd, je me suis donc plongé à fond dans la nerd-music et son groupe quintessenciel, Weezer.
Bien qu’ils aient écrit de meilleurs titres, comme les classiques « Undone-The sweater song » et « El Scorcho », j’ai pensé que le clip hautement réjouissant de « Beverly Hills » (that’s where I want to be) était le plus approprié pour remonter le moral de ce site.
Vous savez, après l’autre message.
Tous à la Playboy Mansion.

19 septembre 2007

Un Guide de survie

Désolé de vous annoncer la nouvelle de façon aussi abrupte, mais je crois que le temps est venu d’accepter la vérité, aussi terrible soit-elle : la vie, ça craint un max.
La plupart du temps, les gens sont simplement trop stupides ou trop occupés pour s’en rendre compte. Ils progressent à travers l’existence en acceptant leur sort tant bien que mal.
Ou bien ils gobent des pilules. (si vous trouvez que ça devient glauque, attendez un peu. Vous n’avez encore rien vu.)

L’avantage que j’ai dans ce domaine c’est que, n’étant ni stupide (quoique certaines personnes vous diraient qu’il y a débat), ni occupé (pas de débat, là), j’ai depuis longtemps intégré le côté craignos de l’existence. C’est sans aucun doute ce qui m’a permis d’enchaîner sans sourciller les années sans jamais connaître de raison particulière de me réjouir ou de me sentir fier. Cela paraît peut-être improbable, mais c’est ce que l’on est capable de subir dès lors que l’on a compris quelle était la seule ligne de conduite valable dans la vie : rester digne tout en attendant la mort. (je vous avais prévenu)

Malheureusement, tout homme a ses moments de faiblesse. A force de ne rien voir venir de positif et de s’en prendre continuellement plein la gueule sans comprendre où ça le mène, n’importe quel connard a parfois envie de dire : ça suffit. Même moi.

QUOIQU’IL EN SOIT, je vous ai déjà expliqué que je n’avais que peu de règles dans la vie. L’une d’entre elles est : « Pas d’embrouilles avec les forces de l’ordre, les pompiers ou les militaires. Ces types sont peut-être des gros cons, mais un jour tu seras bien content de les voir arriver pour qu’ils te sauvent la peau. »
Une autre, utile pour savoir comment se comporter en soirée (comme si j’y connaissais quelque chose) : « Si tu es suffisamment sobre pour conduire, tu n’es pas en état de danser. Loin de là. »
Et enfin celle qui nous intéresse aujourd’hui : « A chaque fois que tu as envie d’aller te balancer sous un train en marche, fais une liste de tout ce qui est tellement super génial dans ta vie. »
C’est parti.

1. un métier captivant dans lequel je peux m’investir à fond. OK, qu’est-ce que je raconte, là… On avait dit qu’on jouait cartes sur table. Je corrige donc : un métier pourri qui me laisse le temps de me lamenter sur mon sort non-stop dans un blog.

2. ce blog, justement, et ses nombreux lecteurs qui attendent avec impatience chaque nouvel article ! Je ressens une telle pression chaque semaine pour ne pas les décevoir… Bon. Encore un mauvais exemple. Si seulement vous pouviez voir les toiles d’araignée sur mon compteur de visites.

3. peut-être pas tant que ça d’amis virtuels, certes, mais dans la vraie vie, bon sang, ces week-ends sauvages qu’on passe entre potes ! C’est toujours l’aventure. Bordel, quand est-ce que je vais arrêter de raconter n’importe quoi ?

4. il est temps d’accepter l’évidence, je ne suis qu’un foutu nerd. Mais contrairement à la croyance populaire, rester scotché devant un PC dans sa cave (je n’ai pas de cave, mais vous saisissez le concept) a aussi des bons côtés. Au mois d’août, par exemple, au lieu de prendre des vacances à Ibiza histoire de troncher des pouffiasses, j’ai préféré consacrer toute mon énergie à la préparation de la saison de fantasy football. Stats, prévisions, tableaux comparatifs, j’étais paré pour capturer la gloire virtuelle cet automne. Bilan de victoires des 2 premières semaines : 7 sur 24. J’aurais définitivement dû opter pour la débauche.

5. contrepartie plaisante à mon intérêt pour la fantasy, le podcast de Matthew Berry et Nate Ravitz sur espn.com. Ces deux blaireaux réussissent parfois l’exploit de m’arracher un ricanement. On se divertit comme on peut. A propos, il faut aller à Espn Podcenter pour les télécharger. J’écoute aussi régulièrement Jeremy Green, Around the Horn et bien sûr PTI. Ça va peut être vous choquer, mais je pense que ces mecs sont vraiment bons. Et puis vous savez quoi ? Je comprends ce qu’ils racontent. Quel petit génie je fais.

6. restons dans le sport avec cette chose qui me fait toujours aimer la vie un peu plus : les défaites de Marseille. Qu’ont-ils fait hier soir, au fait ? Gagné ? Décidément, c’est pas ma semaine…

7. haut les cœurs, j’ai mon billet pour le match du Stade Brestois vendredi soir ! Une affiche de rêve face à Gueugnon, brillant 20ème de D2. A bien y réfléchir, assister à ce match pourrait bien me saper le moral au-delà de tout et pulvériser les derniers vestiges d’amour-propre qu’il me reste. Pas grave. Je prends le risque.

8. au pire, je pourrais toujours remettre ma photo dans la machine à Simpsoniser et créer un double qui serait pote avec Homer. Je vous conseille d'essayer.

9. et pourquoi pas se repasser en boucle ce clip euphorisant des meilleurs actions de Shawn Kemp ? Quelque part, cette férocité me met du baume au cœur.

10. je ferai finalement appel à la nostalgie pour conclure cette liste pathétique. Je me revois très bien à 15 ans en train d’écouter toute la journée les Guns N’Roses chanter « Paradise City» (where the grass is green and the girls are pretty). A l’époque, une partie de moi y croyait sans doute un peu. Bref. Sinon, sympa la veste, Axl.

17 septembre 2007

Vidéos du lundi. Et le reste.

Tandis que je tentais de me décider à propos du choix de quelle vidéo « quasi-terrifiante-mais-quand-même-géniale » d’Alice Cooper j’allais vous proposer pour égayer votre lundi, l’interrogation suivante m’a traversé l’esprit : attends, il n’y aurait pas eu comme une orgie de sport ces derniers jours ? Pas de commentaires désobligeants à formuler ?
Bien sûr que si.

- ça commence très fort avec la « pluie de médailles françaises » aux championnats du monde de judo à Rio de Janeiro. Absolument hilarant. Deux questions cependant : d’abord, que vient foutre le championnat du monde de judo au Brésil ? Aussi crédible que la coupe du monde de curling au Guatemala. Ensuite, pourquoi faut-il qu’on en parle ? Le judo est-il vraiment un sport ? Sommes-nous condamnés à entendre les journalistes s’exciter sur les « chances de médailles françaises » tant que David Douillet vivra ? Je trouve ça démoralisant, quelque part. (PS : à propos de David Douillet, vous devez regarder cette vidéo. Encore et encore.)

- autre « Coupe du Monde », autre exploit national. Le XV de France a battu la Namibie 224 à 10. Enfin, quelque chose dans le genre. L’important, c’est que le pays tout entier se sente si fier de ses Bleurks aujourd’hui.

- Autre résultat, l’équipe B de Nouvelle-Zélande a disposé des Portugais 458 à 3. Quelle compétition captivante.

- Le sport français ne compte cependant pas que des vainqueurs, comme l’ont prouvé hier nos basketteurs qui ont conclu un Euro catastrophique par une défaite contre la Slovénie qui les prive définitivement de J.O. Dire qu’ils étaient supposés lutter pour le titre. Plus important, cette défaite signifie que l’on ne verra peut-être plus jamais Tony P. sous le maillot national. Le garçon a déjà une vie tellement chargée, entre les Spurs, Eva, et bien entendu sa carrière musicale

- J’en profite pour vous confirmer que je n’ai pas vu un seul panier de l’Euro 2007 (pour info, la Russie est devenue championne d’Europe en surprenant les Espagnols sur leur parquet. Je suis sûr que ça vous intéresse), ce qui est franchement agaçant quand on sait que le basket est facilement dans le top 3 des sports que je préfère regarder. Si seulement je n’étais pas trop pauvre pour me payer le satellite. Envoyez-moi vos dons, SVP. Merci.

- Deuxième meilleur moment de la semaine après le but de McFadden quand j’ai allumé la télé vers 18h samedi pour entendre ce délicieux commentaire de la bouche de Christophe Dugarry : « C’est clair qu’y va falloir que c’t’équipe marseillaise nous montre autre chose dans c’te deuxième période. » Inutile de le préciser, j’ai dégusté comme il se doit cette nouvelle défaite de Marseille. Chacune d’entre elles me fait aimer la vie un peu plus.

- Metz est-elle la pire équipe à avoir jamais évolué en D1 ? Statistiquement, oui (2 points en 8 matches, qui dit mieux ?) Et sur le terrain ? Pareil. Une saison historique est en vue.

- La fédération automobile a condamné McLaren à 100 millions de dollars (!) d’amende pour une affaire d’espionnage contre Ferrari. Je n’y comprends pas grand-chose, pour tout dire je m’en moque, mais je pense que c’est un bon début. Il faudrait à présent condamner toutes les écuries de F1 qui proposent ce spectacle emmerdant entre tous : le Grand Prix du dimanche.

- Restons dans l’espionnage avec le dernier scandale dans la NFL : les Patriots sont des tricheurs ! C’est en tout cas ce que disent les joueurs et les coaches qui se sont régulièrement fait battre par la franchise de Nouvelle-Angleterre ces dernières années. Le crime qui leur est reproché ? Avoir été pris à filmer les signaux défensifs des Jets. C’est interdit par la ligue, et cela leur coûte un premier choix de draft plus un demi million de dollars d’amende pour Belichick (regardez donc cette conférence de presse : « It’s in the past » Magnifique.) Les autres équipes disent que ce n’est pas assez, que Belichick, le vilain, aurait dû être suspendu, mais surtout qu’il faudrait désormais s’interroger sur la validité des succès passés des Pats, leurs 3 Superbowls et leur domination de la ligue. C’est tellement stupide. Et je ne dis pas ça parce que les Patriots sont plus ou moins mon équipe favorite (je pourrais vous expliquer pourquoi, mais on n’a pas le temps) ni parce que j’ai récemment lu un bouquin sur Belichick et quel génie absolu du football il est. Mais simplement parce que voler les signaux défensifs de l’adversaire serait un avantage tellement marginal. Quoiqu’il en soit, les Patriots ont eu leur revanche hier en écrasant les tout-puissants Chargers 38-14. Tellement prévisible que je l’avais vu venir.

- Et enfin le plus important, avec le début de la renaissance pour moi dans la ligue de fantasy officielle de ce blog grâce à une victoire sans discussion aucune. J’imagine que c’est ce qui arrive à chaque fois que votre QB lance pour 6 (!) touchdowns dans un match. Des nouvelles de mes nombreuses autres équipes de FF ? Euh, disons juste que ça n’a pas été un dimanche très favorable…

15 septembre 2007

La semaine des Bleurks

Catastrophes en chaîne pour le sport français depuis une semaine. Les choses vont si mal, c’en est au point que même la victoire d’un judoka tricolore prénommé « Teddy » dans un quelconque tournoi de types en pyjama qui essaient de se faire tomber par terre ne peut suffire pas à remonter le moral de la nation.
D’un autre côté, ces déboires nationaux vont me permettre de remplir ce blog avec autre chose que des vidéos de rockers dégénérés vieilles de 35 ans. J’imagine que vous êtes soulagés.

- France 0, Ecosse 1. Jamais il ne cessera de m’étonner à quel point ces défaites françaises me procurent joie, apaisement, et ravissement de pouvoir crier à ma télé : « Bien fait pour vos gueules, bande de [blip] ! » Une sensation à nulle autre pareille. Le fait que cela arrive à Domenech, l’homme le plus détestable que la Terre ait jamais porté, ne peut qu’ajouter à mon plaisir. Et puis, vous avez vu ce but ? Il me donnerait presque envie de rajouter un « Mac » devant mon nom de famille.

- Je n’oserais pas mettre ça sur le compte de son mariage extravagant avec Eva cet été, mais Tony Parker a manqué jeudi soir un lancer-franc capital dans les dernières secondes du quart de finale de l’Euro, précipitant ainsi la défaite de la France face à la Russie. Comment ? Il y a un Euro de basket qui se joue en ce moment ? Et la France joue ? Oui, je sais, c’est une révélation inattendue. Mais rassurez-vous, l’auriez-vous su que cela n’aurait rien changé : pas une seule image, pas une, sur aucune chaîne. Pourquoi ? Probablement parce que, comme le dit la pub, « On est tous rugby »…


- Justement donc, cette vaste blague connue sous le nom de « Coupe du Monde de Rugby » (ajoutez tous les guillemets que vous voudrez) se poursuit tant bien que mal après la prestation lamentable du XV de France en ouverture. Je ne fais bien entendu que rapporter ce que les journalistes en ont dit, étant donné qu’il aurait fallu me payer pour regarder. Un résultat, un seul, suffit à se rendre compte de l’étendue de la plaisanterie : Australie 91, Japon 3. Les Japonais, sachant très bien qu’ils allaient se faire massacrer avaient décidé de faire jouer l’équipe B. Relisez cette phrase. L’équipe B pour le premier match d’une « Coupe du Monde ». Quand le Japon a joué le Brésil pendant la dernière Coupe du Monde de foot, l’idée ne leur a jamais traversé l’esprit. Pourquoi ? Parce qu’ils avaient une chance de gagner. En rugby ? Même pas la peine de se déplacer. Faites donc un mondial à 8.

11 septembre 2007

I'm Eighteen

Pas vraiment d’humeur à être sarcastique à propos des exploits des différentes équipes de France ni à la ramener à propos de mes ligues de fantasy (mon frère qui n’y connaît rien m’a battu ce week-end…)
A la place je préfère vous faire profiter de cette video d’Alice Cooper tournée en 1972 (!) pour la télé allemande. Honte à vous si vous ne connaissez pas l’original, « I’m Eighteen », c’est juste un hymne absolu et une des 3 ou 4 meilleures chansons jamais enregistrées. Et tant pis si Alice est défoncé et qu’il a « oublié » les paroles du premier couplet, cette version rallongée est du pur génie (c’est la journée des superlatifs), comme à peu près tout ce qu’à fait ce groupe au début des années 70.
Question à 100 000 euros cependant : quand on n’a plus 18 ans depuis bientôt 15 ans mais qu’on peut reprendre à son compte tout ce que chante Alice dans cette chanson (et je veux dire, vraiment tout, de « I'm in the middle without any plans » à « I get confused every day » en passant par « I just don't know what I want » et « I gotta get out of this place »), faut-il s’inquiéter ? Je dirais que oui.

07 septembre 2007

Foot: bien Rugby: pas bien

Une semaine de silence pendant laquelle j’ai réussi à ne pas vous embêter avec le football américain.
Ne me remerciez pas, moi-même j’avais fini par me lasser de ces « previews » que personne ne lisait ni ne comprenait.
Enfin, j’en termine avec, pour ce qu’elles valent, ces prévisions pour la saison qui démarre ce week-end. N’y prêtez surtout pas trop d’attention, l’an passé mon pronostic d’un SB entre Bengals et Panthers s’étant révélé un désastre absolu.

NFC East : Philly, Dallas*, Washington*, NY Giants
NFC North : Chicago, Green Bay, Detroit, Minnesota
NFC South : New Orleans, Atlanta, Carolina, Tampa Bay
NFC West : Seattle, San Fran, Saint Louis, Arizona

AFC East : New England, NY Jets, Miami, Buffalo
AFC North : Pittsburgh, Baltimore*, Cincy, Cleveland
AFC South : Indy, Jacksonville, Houston, Tennessee
AFC West : San Diego, Denver*, Oakland, Kansas City

* : wild card

NFC Championship game : Philly b. Seattle
AFC Championship game : San Diego b. Indy

Superbowl : San Diego b. Philly

- il y tant de raisons pour lesquelles j’ai envie de frapper quelqu’un à chaque fois que j’entends parler de la Coupe du Monde de rugby qui, vous êtes peut-être au courant, démarre aujourd’hui. Le fait qu’ils osent appeler ça une « Coupe du Monde », par exemple, alors que seuls un pays et demi (le Commonwealth et le sud de la France) jouent sérieusement au rugby. Une promotion éhontée. Le retour d’un chauvinisme hautement émétisant. Des règles incompréhensibles. Les questions ridicules posées dans les médias comme : « Le rugby peut-il supplanter le foot ? ». L’incroyable complexe de supériorité des fans de rugby à propos des supposées « valeurs » de ce sport (mais de quoi est-ce qu’ils parlent ?) Ajoutez à cela le traumatisme d’avoir été forcé à jouer au rugby les matins d’hiver par un prof de sport abruti en 6ème, et vous m’excuserez si je trahis une fois de plus ma patrie : à bas le XV de France.


- retour à un sport effectivement international et auquel on peut jouer sans nécessairement être bâti comme une brute : le foot, et l’Italie-France de samedi. Vais-je regarder le match ? Probablement pas. Suis-je intéressé par le résultat ? Bien sûr. A chaque fois que les Bleurks jouent, j’espère de tout mon cœur qu’il se fassent humilier. Est-ce grave si la France gagne ? Pas vraiment. Rappelez-moi qui a gagné la Coupe du Monde, déjà ? (plus le temps passe et plus il me paraît évident que l’instant où Fabio Grosso a inscrit son tir au but contre Barthez est le plus grand moment de toute ma vie. Je sais que c’est pathétique, mais je m’en fous. Mon amour-propre est plutôt faible ces jours-ci.)