22 mai 2009

Tous ensemble sur Twitter

J’ai fini par craquer. J’ai rejoint un « réseau social en ligne ». Non, ne vous précipitez pas sur facebook, vous n’y retrouverez pas mon nom (les 3 raisons pour lesquelles je n’ai pas rejoint facebook : personne ne m’y a invité ; je suis modérément intéressé par les photos des gamins de mes amis ; je ne peux pas les forcer à faire semblant de s’intéresser aux photos de mes gamins).
Je suis par contre un nouveau membre de la communauté la plus tendance et la plus exponentielle du web : Twitter.
Ou comment rester en contact permanent avec moi, 140 caractères à la fois.
A la base, le site permet de se tenir au courant de ce que font vos « amis », que vous « suivez », et de leur laisser des petits mots , ou « updates », de 140 caractères maximum, sous l’intitulé « What Are You Doing ?». Par exemple, « Ce midi j’ai mangé des nouilles » (32 caractères) ou « Hier soir je suis allé au ciné avec Jessica et après je l’ai niquée sur le canapé. » (83 caractères). L’application pour téléphone portable laisse quant à elle entrevoir des possibilités de communication sans limite qui donnent le tournis (« Je marche dans la rue », 22 caractères ou « Merde, le feu vient de passer au rouge, je vais être en retard au boulot ! », 75 caractères.) Mais je n’ai pas encore franchi ce cap-là. Mes pouces sont lents.

Les médias, sociétés et personnalités US se sont saisis du principe à bras-le-corps pour faire leur promo, car tout le monde peut « suivre » sa star préférée (je me contente pour l’instant de Bill Simmons) en plus de ses copains qui n’ont rien à dire. Personnellement, je compte m’en servir pour essayer de faire le malin, comme une sorte de blog plus spontané. Et réagir en direct à la victoire brestoise à Guingamp ce soir. Vous allez adorer.

21 mai 2009

Practice your English

Raison n°148 pour laquelle je suis un inadapté social : je pense en anglais la moitié du temps (la raison n°52 est « je suis persuadé que je vaux mieux que toute cette populace » et la raison n°11 « j’habite encore chez ma mère »). C’est très pratique quand on va à New York et qu’on se sent comme un poisson dans l’eau (voyez avec quelle subtilité je glisse que Manhattan est en gros ma résidence secondaire), mais plutôt handicapant quand il s’agit d’engager la conversation avec des gens à qui l’on n’a rien à dire. Ou quand on a la prétention d’écrire un blog en rêvant de devenir Bill Simmons. 

Anyway, si vous voulez comme moi progresser en langues étrangères et vous couper un peu plus de vos concitoyens, voici quelques étapes de la marche à suivre :

- risquer la coupure de votre abonnement Internet et l’abolissement du reste de la civilisation en téléchargeant des séries US moyennement intéressantes en VO non sous-titrée.  A propos, la dernière saison de The Office est ratée, mais il me reste toujours mes fichiers d’Arrested Development.

- se concentrer sur les sites web américains. N’aller sur lequipe.fr que pour se moquer, lemonde.fr que pour s’en foutre et allez-brest.com que pour se défouler. Quand vous serez bien au point, vous pourrez comme moi écrire des messages de protestation enflammés sur le forum de votre Fantasy Baseball League parce qu’on nous vous laisse pas échanger Mark Buerhle contre Troy Percival : "I need some explanations. I just accepted a trade with Dog Park Growlers for Percival for Buerhle, then the deal get vetoed by the commish. For good reason apparently because now the same commish is dealing with the same team for the same player! A few hours later! Sorry if I feel cheated by this move. Is this because I'm in first place, so I'm not allowed to improve my team? Well you might as well kick me out of the league, because I'm gonna win this thing anyway... PS: for all of you out there, yes, I'm looking for a closer. Maybe we can work on a fair deal just to see it get vetoed by the commish. Thank you."

- commander des livres en anglais sur amazon.com. OK, là c’est pousser le bouchon un peu loin. Mais je n’ai pas regretté mon dernier achat.

- combler ses moments creux (allô Sisyphe ?) grâce à une habile sélection de podcasts. Fini la radio depuis 2 ans, adieu Saccomano, les pubs atroces, les deejays analphabètes et Radio-Bobo. Au lieu de ça, un bel iPod et des heures d’écoute ininterrompue, avec notamment les podcasts espn:

  • The Herd : Colin Cowherd est un sale con, ça ne l’empêche pas d’avoir des opinions valables et de donner des leçons de vie que je devrais reprendre à mon compte, telle que: Stop being such a loser !

  • PTI : en matière de débat sportif, les américains ont Wilbon et Kornheiser, nous Pierre Ménès et Philippe Lucas. C’est trop injuste.

  • Fantasy Focus Baseball : parce que gagner une Rotisserie League ne s’improvise pas.

  • The B.S. Report : je continue à être fasciné par les interminables discussions entre Simmons et son vieux pote de fac JackO à propos des Yankees et de la télé-réalité. C’est sans doute parce que je n’ai pas d’amis avec qui partager mes opinions sur ce genre de sujets.

- et puis il faut avouer qu'il est difficile de faire mieux en matière de podcast qu'Adam Carolla. Ce type est un pur génie. Faites-moi confiance.

Une dernière chose enfin pour récompenser ce qui lisent encore ce blog et qui sont venus à bout de ce post insipide. J'ai consulté dans le détail le dernier MAXIM HOT 100. Conclusion: pas spécialement impressionné. D'abord, les 3/4 sont des inconnues (je n'avais jamais entendu parler de la numéro 1, et c'est un problème), et puis il y a vraiment trop de déchets (un bon 60%) pour un "Hot 100". Quand on range ces filles sous une telle bannière, ça rend même le plus pathétique des losers exigeant. Quoiqu'il en soit, Angelina Jolie, Britney Spears et Penelope Cruz ne devraient pas être sur cette liste, ni sur celle des remplaçantes. Michelle Obama à la 93ème place est une plaisanterie et Fergie une abomination. Sinon, j'aime assez les anglaises brunes à frange qui chantent de la pop gnangnan (15 et 40), Charlize Theron devrait toujours être dans le top 10, et les trois filles les plus sous-cotées sont la n°33, la n°57 et surtout la n°68. C'est elle sur la photo. Ne me remerciez pas.   

 



11 mai 2009

Le Télégramme de Guingamp

« IMMENSE GUINGAMP »

« FABULEUX »

« LE TRIOMPHE DES GUINGAMPAIS »

« NOEL LE GRAET, UN DIEU VIVANT »

Trois unes d’affilée (j’ai inventé la quatrième) en très gros caractères et j’ai réussi à ne pas m’étrangler avec mes Chocapic. C’est que j’étais bien préparé. Le quotidien avec lequel j’ai appris à lire est à la solde du diabolique Le Graët depuis trop longtemps pour me prendre par surprise. Quoique le choix d’illustrer sa première page avec le Führer de l’Argoat brandissant la Coupe plutôt qu’avec un joueur m’aura causé une légère nausée, je l’avoue. C’est ce qui m’arrive à chaque fois que des journalistes abandonnent toute forme de dignité. Au « Télégramme » d’aller désormais au bout de ses idées et de se délocaliser dans le trou du cul de la Bretagne, au plus près de ses lecteurs, et de consacrer quatre à cinq pages quotidiennes à cette machine à faire rêver qu’est l’En Avant. Le Graët est parvenu à faire de Guingamp le club unique que tous les Bretons doivent supporter, nul doute qu’avec l’appui des médias il nous forcera un jour à tous parler breton, porter des sabots, et faire de lui notre Guide Suprême.

PS : je vous encourage à visiter letelegramme.com et à répondre « OUI » en masse à la question Internet du jour : « Guingamp peut-il gagner la Coupe d’Europe ? » Quand on est dirigé par Lucifer en personne, tout peut arriver. La preuve.