29 juin 2007

Winners and losers

Après des semaines de hype qui auront presque totalement éclipsé le dénouement des playoffs et le couronnement des Spurs, la draft NBA a enfin rendu son verdict (bilan de ma mock draft :13 joueurs sur 14, mais seulement 6 aux bonnes places). Toute cette salive, toutes ces pages web, tout ce papier dépensé en valaient-ils la peine ?
Et surtout, maintenant que les recrues ont enfilé leurs casquettes et serré la main de David Stern, qui sont les winners et les losers de cette 2007 NBA Draft ?

Winner : Portland Trail Blazers
Un nom, un seul : Greg Oden. Ça suffit à en faire les grands vainqueurs de la soirée. Maintenant, il y a ce trade curieux avec les Knicks : Zach Randolph et 2 joueurs insignifiants (Jones et Dickau) contre Channing Frye et Stevie « Franchise Killer » Francis ? ? D’accord, Randolph est ingérable, mais il vaut un bon 25-10 par match et il aurait fait un parfait complément à Oden à l’intérieur. Et quitte à l’échanger, pourquoi pas contre un Rashard Lewis (trop évident, sans doute), plutôt que de récupérer un clone de LaMarcus Aldridge et une tête de lard surpayée qui a ruiné sa carrière et semé le chaos à Houston, Orlando et New York ? Les Blazers n’avaient vraiment pas besoin de Francis, ni sur le terrain, ni ailleurs. Je ne suis pas persuadé qu’il joue une seule minute dans le Nord-Ouest.
Peu importe, avec Oden, Portland a l’avenir devant lui. On le savait depuis la loterie.

Loser : Boston Celtics
Dans l’obligation de trader pour une aide immédiate et apaiser les états d’âme de Paul Pierce, les Celtics voulaient Garnett ou Marion. Raté. Ils ont donc fini par envoyer Wally Sczerbiak, Delonte West et le 5ème choix de la draft à Seattle contre Ray Allen.
Est-ce que cela fait d’eux une meilleure équipe ? Dans l’immédiat, probablement, cela leur donne même une chance de gagner la division la plus lamentable de la ligue (Atlantic). Et après ? Tout est possible à l’Est, mais est-ce qu’ils pourront éviter une élimination au premier tour des playoffs ? Non. Qu’est devenu le plan de rajeunissement de l’effectif ? Ray Allen a 32 ans et des chevilles en mauvais état. Qui va mener le jeu après le départ du prometteur Delonte West ? Rajon Rondo, bon défenseur mais incapable de scorer.
Les Celtics ont deux ou trois ans devant eux pour « gagner » avec cet effectif, après quoi il sera trop tard. Ce trade est une tentative désespérée de revenir dans la course aux playoffs, pas une décision de construire l’avenir.
Enfin, au moins cela nous permettra de voir Ray Allen et Allan Ray jouer ensemble.

PS : Bill Simmons est totalement dégoûté.

Winner : Seattle Supersonics
Dans le genre équipe en reconstruction, les Sonics sont désormais les concurrents directs de leurs rivaux de Portland. Durant a tout pour être une superstar, et le départ de Ray Allen fait de lui le boss. Les arrivées de Jeff Green (via le choix de Boston) et surtout de Delonte West (sur le point d’exploser) sont des coups de maître. Il faut maintenant convaincre Rashard Lewis de rester ou d’accepter un sign-and-trade, et la franchise pourra commencer à regarder vers le haut. Il faudra tout de même un peu de patience.

Loser : Yi Jianlian
Le Chinois et ses agents l’avaient clamé haut et fort avant la draft, il voulait jouer dans un gros marché et face à une importante communauté asiatique. Surtout pas à Milwaukee, donc. Yi avait même refusé de rendre visite aux Bucks. Ça ne les a pas découragés. Content ou pas, Yi se dirige donc vers le Wisconsin. Sachant que le propriétaire des Bucks est un sénateur US et que les dirigeants chinois sont forcément derrière Yi, les choses pourraient mal tourner. Espérons que l’on évitera un conflit armé majeur. Un échange pourrait bien contenter tout le monde.

Winner : Atlanta Hawks
Horford (encore un ailier) en n°3 et Law (enfin un meneur !) en n°11. Pour une fois les Hawks n’ont pas fait n’importe quoi avec leurs choix (vous vous souvenez des deux Williams ?) On serait presque prêt à croire qu’ils vont s’améliorer.

Loser : Chicago Bulls
Scott Skiles va adorer Noah et son jeu ultra-volontaire, mais ce n’est pas lui qui va régler le souci n°1 des Bulls : qui va marquer des points à l’intérieur ? PJ Brown ? Tyrus Thomas ? Michael Sweetney ? Ben Wallace ? Et où sont passés KG et Kobe ?

Winner : Joakim Noah
Déjà lauréat du prix du plus beau costume et de la plus belle coupe cheveux de la soirée, Jo Noah part pour Chicago ! Une grande ville et une équipe qui va lutter pour le titre à l’Est. La vie est belle.

Loser : Sacramento Kings
Spencer Hawes ? Un grand blanc qui ne sait pas sauter ? Ils n’avaient pas déjà Brad Miller ? Les Kings sont déprimants.

Loser : Phoenix Suns
Ils voulaient soi-disant un échange pour un choix dans le top 10 qui aurait pu les aider dès l’an prochain à gagner le titre. Rien du tout. Au lieu de ça ils ont envoyé le 24ème choix (Rudy Fernandez) à Portland contre du cash et sélectionné un arrière qui ne sait pas shooter (Alando Tucker) avec le 29ème. Les finales NBA ne se sont pas rapprochées de l’Arizona, loin de là.

Winner : San Antonio Spurs
A l’image des Suns, la concurrence n’est pas plus redoutable aujourd’hui qu’hier. Et les Spurs sont plus que jamais favoris à leur propre succession.

Losers : Cleveland, Denver, Toronto
Aucun choix dans la draft cette année pour ces trois équipes. Elles essaieront de faire mieux la prochaine fois…

27 juin 2007

Mock Draft 1.0

Qu’il est présomptueux, à un peu plus de 24 heures de l’échéance, de vouloir prédire la draft NBA (nuit de jeudi à vendredi, 1h heure française)…
Car si les questions habituelles se posent sur la valeur des futurs pros et sur ce que veulent réellement les équipes NBA, le problème réside cette année dans l’abondance de rumeurs de trades impliquant les premiers choix de draft. Atlanta, Memphis et Boston vont-ils vraiment échanger leurs choix contre des joueurs plus confirmés ? Portland essaye-t-il d’obtenir le 3ème choix en plus du premier ? Phoenix est-il sur le point de récupérer le choix des Bobcats en n°8 ? Que vont faire les Bulls ? Et quid de ces rumeurs de mega-deal impliquant Kevin Garnett, et où sont cités, pêle-mêle, les noms de Jermaine O’Neal, Shawn Marion, Lamar Odom, Al Jefferson, ainsi que plusieurs choix dans le top 10 de la draft ?
Une douce folie semble s’être emparée d’un grand nombre d’équipes dirigeantes de la ligue. Et vous savez pourquoi c’est si excitant ? Parce que personne n’a la moindre idée de ce qui va arriver.
Néanmoins, toute cette incertitude est bien loin d’arrêter les myriades d’experts divers et variés qui ont un avis très précis sur l’ordre des joueurs draftés jeudi. Regardez donc ici, ici, ou encore ici. Ce qui m’amène tout naturellement à me poser la question suivante : après tout, pourquoi pas moi ?

(NB : ce qui suit n’est pas ce que je pense que les équipes devraient faire, mais ce que je pense qu’elles vont faire. Donc, en toute probabilité, des choses stupides)

1. Portland : Greg Oden, pivot, Ohio State
Un pivot dominant comme on n’en a pas vu depuis Shaq. 19 ans mais un physique à en avoir 15 de plus, extrêmement athlétique, un contreur féroce qui fait régner sa loi dans la raquette, Oden est définitivement le premier choix de cette draft 2007. Les Blazers ont beau faire semblant d’hésiter, ils ne peuvent tout simplement pas passer à côté de celui qui sera leur franchise player pendant la prochaine décennie.

2. Seattle : Kevin Durant, ailier, Texas
Ce jeune homme est si fort qu’il est capable de faire regretter aux Blazers d’avoir drafté Oden. C’est dire. Véritable machine à marquer, sorte de combinaison infernale du meilleur de KG, Dirk et Melo (si vous pouvez imaginer ça), Durant détient un potentiel a priori sans limites. Et pour nous Français, l’attente est grande de voir évoluer une future superstar au nom bien de chez nous. Ça nous changera de Tony Parker

3. Atlanta : Al Horford, ailier, Florida
Trois possibilités pour les Hawks avec ce choix : l’échanger contre un vétéran pour encadrer leurs jeunes talents, drafter un meneur de jeu (ce qu’ils rechignent à faire depuis des années), ou bien prendre Horford, intérieur costaud et d’ores et déjà prêt pour la NBA. Ce pourrait bien être le choix le plus sage, mais connaissant le passé des Hawks à la draft, il ne faut surtout jurer de rien.

4. Memphis : Joakim Noah, ailier, Florida
Ce qu’il y a de bien avec le fils de Yannick, c’est qu’il est partout. Partout sur le terrain, partout dans les médias, et partout dans les mock drafts entre la 4ème et la 12ème place. Retenons donc l’hypothèse haute en misant sur le fait que les Grizzlies cherchent un joueur plein d’énergie qui fera toutes les petites choses nécessaires pour gagner des matches. Et il n’y a pas plus volontaire que Jo Noah. Tant qu’on ne lui demande pas de shooter, bien évidemment.

5. Boston : Yi Jianlian, ailier, Chine
Les Celtics sont en tête de la liste des équipes susceptibles de trader leur choix. Mais si les deals échouent et s’ils finissent par le garder, ils pourraient bien regarder vers le « meilleur joueur disponible », à savoir celui qui offre le potentiel le plus intéressant. Ce grand Chinois longiligne est peut-être celui-là. Mais prendront-ils le risque ?

6. Milwaukee : Mike Conley Jr., meneur de jeu, Ohio State
Le fils de l’ancien champion olympique du triple saut va vite et semble prendre toujours la bonne décision sur le parquet. Les Bucks aimeraient le voir distribuer le ballon vers Redd, Villanueva et Bogut pour se transformer en prétendants à l’Est.

7. Minnesota : Corey Brewer, ailier, Florida
Troisième Gator de Florida dans le top 10, Brewer est un défenseur efficace et un honnête scoreur avec un gros potentiel physique, parfois comparé à Scottie Pippen (quel honneur) et plus souvent à Latrell Sprewell (déjà moins glorieux). Mais sachant que les Wolves ont connu leurs meilleures années avec Spree dans l’effectif, ils ne verraient sans doute pas d’inconvénient à drafter Brewer.

8. Charlotte : Jeff Green, ailier, Georgetown
En admettant qu’ils gardent ce choix, ce qui reste douteux, les Bobcats, qui viennent de perdre Gerald Wallace, seraient bien avisés de sélectionner cet ailier complet, excellent défenseur, et prêt à jouer dans la ligue dès maintenant.

9. Chicago : Spencer Hawes, pivot, Washington
Un pivot blanc avec un bon petit shoot mais limité athlétiquement et souvent dominé au rebond ? Ça sent le bide à plein nez. Mais les Bulls ont désespérément besoin d’un joueur capable de scorer à l’intérieur, alors…

10. Sacramento : Brandan Wright, ailier, North Carolina
Prévu aussi haut que n°3 il y a encore quelques semaines, son manque d’intensité ainsi que des craintes sur son degré de préparation ont sérieusement fait chuter les actions de Wright. Trop de potentiel néanmoins pour tomber hors du top 10.

11. Atlanta : Acie Law, meneur de jeu, Texas A&M
Enfin! Les Hawks se décident à drafter un meneur ! Après 4 années passées en fac, Law devrait être prêt à jouer immédiatement. Les fans des Hawks, s’il en reste, sont impatients.

12. Philadelphie : Al Thornton, ailier, Florida State
Les Sixers ont besoin d’un joueur costaud et capable de shooter pour jouer aux côtés d’Andre Iguodala et améliorer un jeu intérieur bien faiblard.

13. Nouvelle Orléans : Julian Wright, ailier, Kansas
Ses qualités physiques pouvaient lui faire espérer un meilleur classement, mais apparemment le deuxième Wright (aucun lien) de cette cuvée ne sait pas shooter. Il pourra toujours s’améliorer en jouant aux côtés de Chris Paul.

14. Los Angeles Clippers : Nick Young, arrière, USC.
Sérieusement dégarnis au niveau des arrières, les Clippers pourraient opter pour ce shooteur issu de la fac la plus populaire de L.A. A moins qu’ils ne préfèrent un meneur (Crittenton ?)


Ça y est, vous avez les 14 lottery picks sous les yeux. Je ne vous ferai pas croire que je suis capable de prédire la suite, déjà que je n’ai confiance que dans les deux premiers choix…
Rendez-vous vendredi matin pour le verdict et pour corriger la copie.

25 juin 2007

Draft story

Youpi, la draft NBA se déroule dans trois jours, et comme cela promet d’être le seul évènement sportif un peu excitant des semaines à venir (ne me parlez pas du Tour de France, par pitié), il serait judicieux que j’en dise un mot avant d’être à court de sujets.
J’aurais donc pu vous infliger une énième et ô combien hasardeuse mock draft (bien qu’il ne soit pas totalement exclu que je me jette à l’eau d’ici jeudi : en attendant, en voilà plein), mais à la place, pourquoi ne pas s’amuser à refaire l’histoire et à juger les dernières drafts avec ce que nous savons aujourd’hui ?
Entre les erreurs monumentales, les bides retentissants et les stars sorties de nulle part, c’est le moment de se rappeler que la draft est loin d’être une science exacte.

2001

Top 10 : Kwame Brown, Tyson Chandler, Pau Gasol, Eddy Curry, Jason Richardson, Shane Battier, Eddie Griffin, DeSagana Diop, Rodney White, Joe Johnson.

Les bonnes pioches : Richard Jefferson (n°13), Zach Randolph (n°19), Gerald Wallace (n°25), Tony Parker (n°28).

Les bides : Brown, Griffin, Diop, White, Kedrick Brown (n°12), Kirk Haston (n°16), Michael Bradley (n°16), etc.

La perle du 2ème tour : Gilbert Arenas (n°30)

Si c’était à refaire : Arenas, Gasol, Randolph, Johnson, Parker, Chandler, Curry, Battier, Richardson, Wallace, Jefferson.

Au final : Kwame Brown est peut-être le pire numéro 1 de la draft (même si je n’oublie pas Michael Olowokandi) de l’histoire récente, et il est dur de défendre une draft dont le meilleur joueur n’est sorti qu’à la 30ème place. Mais si on y regarde à deux fois, voilà tout de même une belle collection de joueurs…

2002

Top 10 : Yao Ming, Jay Williams, Mike Dunleavy, Drew Gooden, Nikoloz Tskitishvili, Dajuan Wagner, Nene Hilario, Chris Wilcox, Amare Stoudemire, Caron Butler.

Les bonnes pioches : Tayshaun Prince (n°23), Nenad Krstic (n°24)

Les bides : Williams, Tskitishvili, Wagner, Melvin Ely (n°12), Marcus Haislip (n°13), et presque tout le monde jusqu’au bout…

La perle du 2ème tour : Carlos Boozer (n°34)

Si c’était à refaire : Ming, Stoudemire, Boozer, Butler, Prince, Nene, Gooden.

Au final : Jay Williams a failli mourir dans un accident de moto et Tskitishvili était aussi mauvais que son nom est dur à prononcer. Ce millésime n’est sauvé que par les deux pivots stars et l’explosion de Boozer. Sinon, c’est vraiment très pauvre.

2003

Top 10 : LeBron James, Darko Milicic, Carmelo Anthony, Chris Bosh, Dwyane Wade, Chris Kaman, Kirk Hinrich, TJ Ford, Michael Sweetney, Jarvis Hayes.

Les bonnes pioches : David West (n°18), Boris Diaw (n°21), Leandro Barbosa (n°28), Josh Howard (n°29).

Les bides : Milicic, Sweetney, Hayes, Marcus Banks (n°13), Reece Gaines (n°15), Troy Bell (n°16)

Les perles du 2ème tour : Luke Walton (n°32), Mo Williams (n°47), Kyle Korver (n°51)

Si c’était à refaire : James, Wade, Anthony, Bosh, Howard, Hinrich, West, Barbosa, Diaw, Kaman, Ford.

Au final : Sans aucun doute, une des meilleures draft de l’histoire, avec déjà 5 All-Stars et d’autres à venir. Quant à Darko, il ne s’est jamais remis d’avoir été drafté si haut, et les fans des Pistons non plus…

2004

Top 10 : Dwight Howard, Emeka Okafor, Ben Gordon, Shaun Livingston, Devin Harris, Josh Childress, Luol Deng, Rafael Araujo, Andre Iguodala, Luke Jackson.

Les bonnes pioches : Al Jefferson (n°15), Josh Smith (n°17), Kevin Martin (n°26)

Les bides : Araujo, Jackson, Sebastian Telfair (n°13), Kris Humphries (n°14)

La perle du 2ème tour : pas cette année.

Si c’était à refaire : Howard, Jefferson, Okafor, Smith, Iguodala, Deng, Martin, Gordon.

Au final : 2 joueurs du top 10 (Araujo et Jackson) ne savaient tout simplement pas jouer et un troisième (Livingston) est salement blessé au genou. Aïe. Une bonne draft malgré tout avec 3 big men, des ailiers électrisants (Josh Smith ! ! ! Regardez ce clip et priez pour le salut de votre âme...) et des tireurs d’élite (Gordon, Martin).

2005

Top 10 : Andrew Bogut, Marvin Williams, Deron Williams, Chris Paul, Raymond Felton, Martell Webster, Charlie Villanueva, Channing Frye, Ike Diogu, Andrew Bynum.

Les bonnes pioches : Danny Granger (n°18), David Lee (n°30)

Les bides : Webster, Diogu, Fran Vasquez (n°11), Yaroslav Korolev (n°12)

La perle du 2ème tour : Monta Ellis (n°40)

Si c’était à refaire : Paul, D. Williams, Bogut, Felton, Ellis, Lee, Granger.

Au final : Atlanta mais aussi Portland n’avaient qu’à se baisser pour ramasser D-Will et CP3, les deux futurs grands meneurs de jeu de la ligue. Dommage, parce que c’est à peu près tout ce qu’il y avait de bon dans cette cuvée 2005.

2006

Top 10 : Andrea Bargnani, LaMarcus Aldridge, Adam Morrison, Tyrus Thomas, Shelden Williams, Brandon Roy, Randy Foy, Rudy Gay, Patrick O’Bryant, Mouhamed Saer Sene.

Roy est une future star, mais il est un peu tôt pour juger les autres, non?


On le voit, les surprises ne manquent pas, et les déceptions encore moins.
Alors, quand vous découvrirez le Top 10 de la draft vendredi matin, posez-vous donc la question suivante : lequel d’entre eux va se planter ?
Cuvée exceptionnelle ou pas, il y en aura forcément un.

18 juin 2007

Lot de consolation

Pour se remettre des finales NBA les moins excitantes(litote) de l'histoire récente, une petite sélection des meilleurs dunks de la saison, parce que le basket ce n'est pas seulement Tony P. qui pénètre, Bowen qui défend et LeBron qui balance des briques.
Vous noterez à propos que James figure à 3 reprises dans le Top 10 et que Duncan se fait youtubiser à deux reprises: ces dunks ne veulent décidément rien dire.

Sinon, mes préférés de la liste? Price en n°8 et Jones en n°6: deux inconnus énervés.

Mercato: au point mort

Traditionnellement calmes, les premières semaines du marché des transferts hexagonal semblent cette année être plongées dans un coma profond.
Depuis la crise inaugurale des présidents de clubs qui se sont fait plaisir en virant les incompétents en survêt qui peuplaient leurs bancs de touche (ce sera désormais la dénomination usuelle pour les entraîneurs dans ce blog : les incompétents en survêt), plus rien ou presque.
Tout dépend si vous appelez le passage de Michael Ciani (qui ça ?) d’Auxerre à Lorient un « transfert » ou pas…
Pendant ce temps, chez les grosses écuries, « ça va bouger », nous promet-on. Alors que l’heure du réabonnement à Canal + approche, tâchons de savoir si ça vaut encore le coup en jetant un œil sur l’avancement des affaires parmi nos clubs emblématiques :

Lyon : avec les arrivées de Bodmer comme futur Pedretti et de Keita, seul joueur du championnat capable de se dribbler lui-même pour 16 millions d’euros, Aulas paraît vouloir relancer le suspense dans la course au titre l’an prochain. Et on nous dit que Tiago, objectivement le joueur le plus élégant de la Ligue 1 Orange®, serait sur le départ… C’est vrai que 6 titres d’affilée, ça peut devenir lassant.

Marseille : Ribéry est parti vendre ses charmes en Allemagne pour un énorme paquet d’argent, mais la colonne « arrivée » est toujours vide. Aucun club en Europe, et surtout pas Liverpool, ne semble vouloir de Cissé et de son salaire colossal, qui semble donc condamné à trouver un arrangement avec Diouf et Dreyfus. Les autres cibles du club ? Benoît Cheyrou et Balmont. Oh, et Edmilson, la calamité brésilienne! Ça sent bon les grandes soirées de Ligue des Champions.

Paris : sans doute traumatisés par les transferts de l’an passé (Banning, Hellebuyck…), les Parisiens ne bougent pas d’un pouce sur le marché. L’effectif actuel, il est vrai, donne entière satisfaction : Pauleta a fini meilleur buteur et le maintien était assuré à une journée de la fin, alors pourquoi s’affoler ?

Bordeaux : toujours pas de nouveaux joueurs, mais une recrue de choix au poste d’entraîneur : Laurent Blanc himself. La qualité des interviews d’après-match est d’ores et déjà assurée : « A partir de là, on a pu jouer notre jeu… » Si ce blog porte ce nom, c’est un peu à cause de lui…

Monaco : sur les tablettes du Prince, un Slovaque, un Paraguayen, un Coréen, un Danois, un Sud-africain, un Ukrainien, et tous les Brésiliens que Ricardo pourra trouver. Des joueurs français ? Manquerait plus que ça.

Nantes : ah, pardon, c’est vrai : ils sont descendus.

Bruits et rumeurs concernant les autres clubs : Toulouse embauche 200 supporters nantais en vue de futurs déplacements difficiles… Rennes trop occupé à chercher des avocats… Lens aurait du mal à attirer de nouveaux joueurs avec un programme d’été à base d’Intertoto et de Guy Roux… Auxerre à la recherche d’un entraîneur expérimenté, entre 65 et 70 ans… St Etienne sur Piquionne pour remplacer Gomis, sur le départ… Metz et Strasbourg en discussion pour un échange de la totalité de leurs effectifs, juste pour voir si quelqu’un remarquera la différence… Lille et Puel espèrent un stade pour la Ligue des Champions en 2030… Après un essai infructueux à Sochaux, Dhorasoo espère rebondir à Caen. Ou à Lorient, ou à Nancy, ou au Mans…

La seule bonne nouvelle, dans tout ça, c’est que le championnat ne reprend que dans 7 semaines…

15 juin 2007

Allons enfants de la patrie?

Vive la France !

Désolé de jouer les chauvins, mais comment ne pas se sentir fier au lendemain du plus grand exploit jamais réalisé par un sportif français sur le sol américain ?
Tony P. a été élu MVP des finales NBA 2007 !
Tandis que les Spurs mettaient fin hier soir au calvaire des Cavs et de millions de fans à travers le monde en remportant la quatrième manche 83-82 (grande équipe, bravo à eux pour ce troisième titre en cinq saisons. Et accessoirement merci d’avoir validé mon pronostic de début de saison. Ça fait toujours plaisir d’avoir raison), les journalistes américains choisissaient le meneur de jeu français comme meilleur joueur des finales.
Un choix totalement justifié au regard des stats et des performances de Tony P. au cours des quatre manches : 24,5 points de moyenne à 57% de réussite aux tirs, des paniers décisifs et des pénétrations sans nombre face à une défense de Cleveland qui n’a jamais eu le début du commencement d’une solution pour l’arrêter.
MVP, donc, sans l’ombre d’un doute. Premier Européen honoré de la sorte, Parker peut brandir son trophée, se draper de bleu-blanc-rouge, demander « LeBron who ? », embrasser Eva Longoria et préparer sereinement ses noces.
Tony est grand, le monde est à ses pieds, et nous avons tous envie de chanter. Allez, tous ensemble :

Allons enfants de la patrie
Le jour de gloire est…

Euh, attendez une minute… Ce genre de choses ne me ressemble pas vraiment.
C’est peut-être le moment de se rappeler que Tony Parker (ce nom, déjà… Je me demande si je serais plus excité s’il s’appelait Jean-Michel Kermarrec.) est tout simplement un joueur de basket né en Belgique d’une mère hollandaise et d’un père américain qui a grandi en France pour une raison ou pour une autre et qui parle anglais avec un accent parisien.
Et qui, mais faut-il vraiment en parler, enregistre des albums de rap abominables et tourne dans des clips au-delà du ridicule.
Plutôt que de céder au chauvinisme de base (pas mon style, vous le savez), laissons donc Tony continuer à déchirer les raquettes NBA avec sa vitesse sans forcément en faire un Héros National.

On entonnera la Marseillaise une autre fois.

13 juin 2007

Spurs 3, Audiences Zero

Croyez-le ou non, mais il y a un point commun entre ce blog et les finales NBA : un taux d’audience presque indécent.
Evidemment, je ne dépasse pas les douze visites quotidiennes dans mes moments de gloire, alors j’ignore quel effet cela fait de perdre des millions de téléspectateurs, et cette comparaison stupide s’arrête là.
Quoiqu’il en soit, tandis que San Antonio s’achemine vers un nouveau titre, le public américain continue à regarder ailleurs. Il doit y avoir une bonne raison à cela. Ou plutôt 6 ou 7 :

- la NBA, fondamentalement, est un spectacle, et les Spurs, devinez quoi, sont ennuyeux. Ultra-solides, mais prévisibles. Effroyablement efficaces, mais rarement spectaculaires. Et si on n’a pas envie de les regarder jouer ces finales, c’est peut-être surtout parce qu’on a la certitude qu’ils vont les gagner.
- Les Cavs sont d’une faiblesse insigne. Sans imagination ni jeu collectif, ils sont sur le point de se faire balayer 4-0. En attendant une réaction de leur part, on peut d’ores et déjà les considérer comme l’un des pires finalistes dans l’histoire de la ligue.
- Les playoffs sont trop longs. Trop de matches (pourquoi ne pas jouer les 2 premiers tours au meilleur des 5 manches ?), et trop d’écart entre les rencontres. La saison régulière a pris fin il y a 8 semaines ! Même le fan hardcore se lasse, alors l’amateur occasionnel…
- L’écart de niveau entre les conférences est tel que tous les spécialistes américains se sentent obligés de proposer une nouvelle formule abolissant la séparation Est/Ouest au moment des playoffs. Si l’objectif de ce changement de système est d’éviter le massacre auquel nous assistons ces jours-ci et d’aboutir à une finale San Antonio/Phoenix, difficile de ne pas être d’accord.
- « Defense wins championships », c’est entendu, mais elle peut aussi faire fuir le public. La victoire de San Antonio à Cleveland 75-72 dans le match 3 a combiné le deuxième plus petit total de points (147) dans l’histoire des finales, devant les 145 points de Fort Wayne contre Syracuse, en… 1955. Autant dire la préhistoire.
- Bruce Bowen. Fantastique défenseur universellement détesté en dehors de San Antonio, ses coups bas et son âge avancé (36 ans) n’en font pas précisément une publicité vivante pour la NBA.
- Un Français est candidat numéro 1 au titre de MVP de ces finales. Peut-être le plus dur à avaler, finalement.

11 juin 2007

Spurs 2, NBA Zero

- des nouvelles des finales NBA : les Spurs sont tout simplement trop forts, et Tony P. joue comme un MVP en puissance. La série s’envole à présent vers Cleveland, où les Cavs devront chercher à sauver l’honneur, mais rien de plus. Pour certains, cette finale sent bon le 4-0 et le sweep sans fioritures. Je parierais pourtant pour une victoire des Cavs à domicile dans le match 3 ou 4, avec des arbitres envoyant Duncan sur le banc avec des fautes précoces et LeBron une vingtaine de fois sur la ligne des lancers francs. La NBA a trop besoin d’entretenir un semblant de suspense.

- je n’ai pas encore les chiffres pour le match de la nuit dernière, mais le taux d’audience du match 1 était le pire jamais enregistré de l’histoire des finales. Deux petites villes, donc deux « small markets », un favori évident et ennuyeusement efficace, et surtout des playoffs interminables (ils ont démarré le 21 avril !) ont visiblement réduit l’intérêt du public US dans des proportions considérables. Même LeBron n’attire pas les foules, bien que l’on n’ose imaginer les chiffres si les Pistons s’étaient qualifiés. De toute évidence, la NBA a un problème. S’il ne veut pas voir son sport finir comme le hockey sur d’obscures chaînes cablées, David Stern va devoir trouver la parade. Je suis sûr que le tout-puissant commissionnaire ne pense qu’à ça à l’heure qu’il est.

- alors comme ça, les Spurs font bailler l’Amérique ? Ne sont-ils pas pourtant ce qu’elle réclame à corps et à cris depuis des années, à savoir une vraie équipe qui travaille dur, qui joue collectif, sans sales caractères ni joueurs « à problème » (cf Ron Artest, les « Jail Blazers », Stephen Jackson, Sebastian Telfair, etc.), et une organisation exemplaire qui travaille pour le long terme et qui récolte les fruits de ses efforts ? Oui, les Spurs sont tout cela, et plus encore. Mais franchement, qui s’intéresse aux trains qui arrivent à l’heure et aux franchises parfaitement gérées qui sont au sommet depuis des années ? Personne. Donnez-nous des stars égocentriques, des joueurs qui pètent les plombs, des coaches en danger et des managers qui surpayent des tocards : bref, donnez-nous du désastre en direct. Les Spurs sont une équipe parfaite. Qui aime la perfection ?

- en attendant le sacre de San Antonio, il nous reste un peu plus de 15 jours pour nous préparer à la draft la plus attendue depuis 2003 (LeBron, Melo, D-Wade…) Plus de suspense ici que sur les parquets, car si Oden et Durant sont à coup sûr n°1 et n°2, bien malin qui peut deviner ce qui se passera ensuite. Atlanta va-t-il encore se planter et ne pas choisir un meneur de jeu (Mike Conley)? Y aura-t-il des trades (Boston, Portland)? Et Jo Noah ? Notre future fierté nationale (enfin, le jour où il aura fait une demande de passeport français…) saura-t-il convaincre les pros. Il devrait être choisi entre la 5ème et la 10ème place. Pourquoi pas Chicago en n°9 ? Pas une mauvaise équipe pour débuter.

- en parlant de voir des désastres en direct, pourquoi nous a-t-on privé du Grand Prix de Formule 1 du Canada ? Le carton le plus monumental, le plus effrayant, le plus « Nom de D… ! » depuis des années et pas de télé pour nous montrer 50 ralentis ? Ce qui s’appelle une grosse erreur de programmation de la part de TF1. Heureusement, il y a Youtube. Et puis ce qu’il y a de bien, c’est qu’on peut se repasser la video sans honte, vu qu’apparemment, Kubica n’a presque rien. A la place des docteurs, je vérifierai quand même.

- Lewis Hamilton, le prodige anglais, serait le Tiger Woods de la Formule 1 (une comparaison un peu trop facile sous prétexte qu’il est noir), une sorte de sauveur pour cette discipline. Je m’en moque pas mal, mais on dirait qu’il est surtout parti pour être un nouveau Michael Schumacher. Ce qui serait beaucoup moins bon pour la F1, non ?

- finalement vu 5 minutes de Roland-Garros. Il était temps, c’étaient les deux derniers jeux du tournoi. Le tennis est OK, les joueurs sont vraiment impressionnants en vitesse, puissance et précision, mais il n’y a aucune chance que je me remette à en regarder régulièrement tant que les commentateurs seront à ce point horripilants et que Nadal continuera à porter des pantacourts. Je veux dire, ces trucs-là sont vraiment légaux ?

08 juin 2007

Rapport hebdomadaire

- Domenech est un sélectionneur avisé et humble, l’Equipe de France est solide et efficace, Auxerre est une grande ville de football, le duo Ribéry-Nasri électrise les foules et perfore les défenses (mais fait pleurer les orthophonistes) : les Bleurks ont écrasé la Géorgie 1 à 0, le monde tremble et je prépare mes munitions pour l’Euro 2008. Le Lexomil, aussi. Mon Dieu, mais cela ne finira donc jamais ?

- je crois que j’aimerais beaucoup être président d’un club de Ligue 1 Orange®. Parmi toutes les joies de la fonction, comme préparer l’entrée de mon club en bourse, recruter des sud-américains à prix d’or, assister aux matches dans la tribune officielle aux côtés de mon homologue d’en face, ruiner mon brushing après les défaites dans les arrêts de jeu, me faire mousser auprès des journalistes qui me donnent du « Président » à qui mieux-mieux, ou entendre mes joueurs chanter mon nom dans les vestiaires les soirs de victoire pour réclamer une double prime, je suis sûr que j’adorerais céder au caprice suprême : virer mon entraîneur. Virer cet incompétent en survêt qui m’a cassé les pieds toute la saison. J’adorerais ça. Un geste mesquin, souvent coûteux et toujours inutile, mais qui soulage tellement. Pas étonnant que tant de « bons présidents » se lâchent en ce moment.

- toujours pas daigné jeter un œil sur Roland-Garros, où le tournoi masculin est à ce point prévisible qu’on se croirait revenu à la grande époque des finales systématiques entre Navratilova et Chris Evert dans les années 80. Zzzz. Sans que j’en ai quoi que ce soit à faire, je me vois dans l’obligation d’espérer une défaite de Nadal ou Federer. Ou des deux.

- Et pourtant hier, deux beautés slaves s’affrontaient sur le Court Central. Le seul spectacle agréable de la quinzaine, sans aucun doute. Comme quoi, quand le tennis féminin veut faire des efforts, et se débarrasser des Mauresmo et autres Davenport, il peut hypnotiser jusqu’au plus démotivé des téléspectateurs (pour info, la brune a battu la blonde).

- Team New Zealand a battu Team quelque chose et s’est qualifié pour la finale de la Coupe de l’America. Vous vous en foutez complètement ? Bien. Ça prouve que vous êtes une personne normale et que votre santé mentale n’est pas menacée.

- Le président du comité olympique espagnol veut des paroles pour son hymne car il en a assez de voir des athlètes muets sur les podiums. Bonne idée, même si avec des paroles on risque de vexer les Basques, les Catalans, les Andalous, les Navarrais, les Galiciens, les Asturiens, les Castillans, etc. Les Ibères sont un peuple tellement fier. Qu’ils évitent donc toute référence politique, et se concentrent plutôt sur leurs gloires nationales. Une suggestion :

Nous en Espagne on sait pas jouer au football
Mais maintenant pour gagner on a Rafael Nadal
Pour ce qui est des autos
Le meilleur c’est Alonso
Et puis au basket-ball
On gagne avec Pau Gasol !


- deux listes qui font mal aux dents, celles des sportifs les mieux payés : les américains et puis les autres. Ce qui saute aux yeux, tout d’abord, c’est que Tiger Woods vit sur une autre planète et qu’un seul combat de boxe bien vendu peut suffire à renflouer ses caisses. Les autres tendances ? Qu’il fait bon jouer en NBA, spécialement si l’on est une « star » carbonisée qui a signé un contrat monstrueux il y 6 ou 7 ans (cf Shaq, Finley, Marbury, Webber, Rose, Hill, Jones…). Que le football américain est bien trop dangereux et ne rapporte pas (seulement 5 quarterbacks dans la liste). Et que si vous tenez absolument à jouer au baseball, autant que ce soit pour les Yankees de New York.

- les Spurs ont battu les Cavs 85-76 dans une partie sans éclat et surtout sans suspense pour prendre un premier avantage dans la finale NBA. Quelle surprise. Je me tue à vous le dire, Cleveland n’a pas une chance. Bill Simmons est d’accord avec moi.

- miséricorde, yahoo a ouvert les inscriptions pour la prochaine saison de fantasy football ! Combien de temps avant que je ne craque et ne crée ma propre ligue ? Combien de temps avant que je ne vous supplie de vous joindre à moi ? Pour le bien-être de tous, espérons que je tiendrai jusqu’en août.

07 juin 2007

Cleveland King


"Nous sommes tous témoins", LeBron est "The chosen one" (c'est tatoué quelque part sur ses bras musclés), et j'ai une subite envie de m'acheter des Nike.

Tandis que chez nous les insomniaques abonnés à Canal+ attendent avec impatience 3h du matin et le début des finales NBA, la société d'autoroute de l'Ohio réclame des sous au gouverneur de l'état à cause de cette affiche un peu grande (65 mètres sur 35), certes, mais tellement jolie. Le dit gouverneur, qui n'a aucune intention de priver la ville de Cleveland de l'effigie de son idole, a décrété que "c'est de l'art".

Je suis d'accord, tout ce qui touche de près ou de loin à LeBron est une forme d'art. Spécialement quand il monte vers le cercle.
Il ne reste qu'à espérer que ce dunk sur Duncan (n°1) était un signe avant-coureur de ces finales.
N'y comptez pas trop tout de même. Je réitère mon pronostic: Spurs en 5 matches.

04 juin 2007

NBA Finals Preview

Alleluia ! Après 15 ans de prédictions et autant d’échecs lamentables, j’ai enfin réussi cette saison à pronostiquer l’affiche de la finale NBA ! Oubliez le coup de chance, mon choix d’une finale San Antonio-Cleveland fut arrêté après une longue réflexion et des heures d’analyse. Quand je pense que tout ceci nous ramène en octobre, vous excuserez cet accès de vantardise : j’avais raison, et les autres avaient tort.
Laissez-moi à présent vous expliquer pourquoi les Spurs seront les nouveaux champions NBA dans moins de 15 jours :

Le favori : San Antonio

La star : Tim Duncan. Peut-être le meilleur joueur NBA des 10 dernières années. Le plus régulier, c’est certain. Ne se rate jamais en playoffs. Domine totalement la raquette en attaque et en défense. La superstar la plus ennuyeuse de l’histoire (Karl Malone était l’autre candidat) s’apprête à garnir sa collection d’une quatrième bague.
Les lieutenants : Parker et Ginobili. Tony P. a encore progressé. Toujours aussi rapide, mais plus adroit à mi-distance. Et inarrêtable en pénétration. Quant à Ginobili, c’est encore le même cirque pour rendre fou l’adversaire : acrobaties aériennes, simulations et coups de pattes mortels à 3 points. Systématiquement décisif.
Le reste de l’effectif : Bowen pour défendre et mettre des coups, Elson et Oberto pour boucher les trous dans la raquette, Finley et Barry pour shooter en série et enfin Horry pour mettre la touche finale. A la fois vieux et terrifiant.

Pourquoi ils ne peuvent pas perdre :
- parce que Popovich est le meilleur coach de la ligue et qu’il va manger tout cru son ancien assistant Mike Brown.
- parce que Cleveland est l’équipe la plus faible qui leur est proposée depuis le début de ces playoffs.
- parce qu’après 1999, 2003 et 2005, c’est encore une année impaire.
- parce qu’ils sont trop forts. J’aurais dû commencer par là.

Pourquoi j’ai du mal à les supporter :
- parce qu’on les a trop vus, et que leur succès semble inéluctable.
- parce qu’ils ont oublié d’être plaisants à voir jouer.
- parce que Tim Duncan n’a aucune raison de faire les gros yeux.
- parce qu’après le clip de « Balance-toi », Tony P. ne mérite pas de récompense.

Le challenger : Cleveland

La star : LeBron James. A seulement 22 ans et après 4 saisons de NBA, le phénomène a prouvé, avec une série exceptionnelle contre Detroit et un match 5 de légende, qu’il était capable de porter n’importe quelle équipe sur ses épaules jusqu’en finale. Pour les Cavs, les choses sont simples : tout dépend de LeBron.
Les lieutenants : Hughes ? Tellement irrégulier… Ilgauskas ? Tellement lent… Gooden ? Non, sérieusement, vous avez vu ce carré de cheveux dans sa nuque ? Clairement, LeBron n’est pas aidé.
Le reste de l’effectif : Varejao et sa coupe à la Tahiti Bob se jette sur tous les ballons, Pavolvic peut avoir un ou deux éclairs par match et Marshall, le Robert Horry du très pauvre, réussit un panier à trois points de temps en temps. Sinon Jones ne joue jamais et Snow est bon pour la retraite. Reste donc Gibson, le meneur rookie : il reste sur le match de sa vie (31 points) et pourrait pourquoi pas offrir une aide inespérée au King.

Pourquoi ils ne peuvent pas gagner :
- parce que personne ne va arrêter Duncan ou Tony P.
- parce qu’ils n’ont aucune expérience à ce niveau.
- parce que la conférence Est était si faible que 6 ou 7 équipes à l’ouest avaient les moyens de les battre. (Sans rire : Dallas, Phoenix, Utah, Houston, et même Golden State ou Denver…)
- parce que LeBron ne peut pas tout faire. Quoique.

Pourquoi vous devriez les supporter :
- parce que personne n’a envie de voir un sweep (4-0).
- parce que vous aimez les petits poucets.
- parce que les exploits de LeBron vous font quitter votre siège.
- parce que depuis 20 ans seules 6 équipes ( L.A Lakers, Detroit, Chicago, Houston, San Antonio, Miami) ont gagné le titre NBA. Il est temps de renouveler tout ça.


Pourquoi je ne vais pas me lever à 3 heures du matin dans la nuit de jeudi à vendredi :
- parce que j’ai un métier.
- parce que passer la nuit avec George Eddy, ce n’est plus de mon âge.
- parce c’est seulement dans le match 3 que LeBron va planter 56 points.
- parce que je vais devenir fou si j’entends encore une fois la salle de San Antonio reprendre en chœur « Héééééé Ho ! »

Le pronostic : San Antonio en 5 matches.

Et je me trompe rarement ces temps-ci.

02 juin 2007

France Bilan 06/07

Je viens à l’instant de me rappeler que l’Equipe de France accueillait ce soir l’Ukraine dans le cadre des éliminatoires de l’Euro 2008. Attendez, je vérifie l’information, parce que ça me paraît quand même bizarre : non, c’est confirmé. Il y a bien match. Bon, je suppose qu’il faut comme d’habitude espérer la défaite des Bleurks et se préparer à regarder le match sans le son…
Pourtant le cœur n’y est pas vraiment. Je sais bien que de toute façon la France ira à l’Euro et que je subirai chacune de ses victoires comme un coup direct au plexus, alors pourquoi s’énerver ? J’ai encore un an pour m’y préparer, et ne serait-ce l’envie de voir Domenech humilié (qui se lasserait de ça ?), je me dérangerais à peine pour connaître le résultat contre l’Ukraine.
Et d’ailleurs, personne ne pouvait prévenir l’UEFA que la saison était terminée ? Qu’est-ce qui leur prend de programmer ces rencontres début juin ? Après 10 mois de compétition, même les téléspectateurs ont besoin d’une pause, non ?
Et j’aimerais personnellement garder en tête cette dernière image de la saison : la mascarade de la Ligue 1 Orange® s’achevant à Toulouse avec les joueurs faisant la fête sur fond d’hymne de la Ligue des Champions. Un spectacle si symbolique qu’il me donne envie de commettre ces ultimes Power Rankings en forme de bilan de la saison :

1. Lyon (81 points) : il aurait été dommage de se trouer juste l’année où la Ligue avait décidé d’arrêter de se moquer d’eux en leur offrant un trophée à peu près digne. Sinon, tant pis pour le suspense : je les autorise à gagner les 60 prochains titres tant que ça empêche Marseille d’en remporter un.
2. Marseille (64 pts) : ouf, ce n’est pas passé loin ! 18 points de plus, et ils étaient champions… Mon espoir pour la saison prochaine : qu’ils gardent cet esprit internationaliste dans le club. Non, je ne pense ni à Cana ni à Taiwo, mais plutôt à Diouf, Anigo, Ribéry, Cissé et Nasri : aucun d’eux ne parle la même langue, et surtout pas le français.
3. Toulouse (56 pts) : ce que j’ai hâte de les voir cet automne, ridiculisés en LDC et luttant pour la 15ème place dans le championnat, ce que j’ai hâte…
4. Rennes (57 pts) : d’accord, ce but encaissé dans les arrêts de jeu à Lille me prive de l’opportunité de faire 250 kilomètres pour aller voir un grand club européen, mais Nantes ne doit-il pas venir jouer à Brest la saison prochaine ? Ça devrait être beaucoup plus marrant.
5. Lens (57 pts) : entre « Les Corons » et « Loser », je crois qu’il est temps de changer de disque dans le Pas-de-Calais.
6. Bordeaux (57 pts) : le test qui tue pour les futurs candidats au poste de commentateur sur Canal : piocher au hasard une cassette parmi les matches de Bordeaux cette saison, et tenter de rendre ça vivant. Bonne chance.
7. Sochaux (57 pts) : que demande le peuple ? Ils ont battu Marseille en finale de la Coupe de France ! Personnellement, je suis comblé.
8. Auxerre (54 pts) : a-t-on encore le droit d’espérer le retour de Guy Roux ? Vous savez, histoire de rappeler à tout le monde qu’Auxerre joue encore dans ce championnat.
9. Monaco (51 pts) : 2 euros à celui qui me sera capable de me citer le nom de l’entraîneur qui a réussi la performance d’hisser cette équipe dans la première moitié du classement. Non ? Personne ? Faites un effort, je vous laisse encore deux minutes.
10. Lille (50 pts) : je crois qu’il est temps d’annuler la construction du nouveau stade. Après tout, Lille n’est qu’une des 4 ou 5 plus grandes villes de France, ils n’en ont pas besoin… Comment ? Il n’y a toujours rien de prévu ? Merci, ça me rassure.
11. St Etienne (49 pts) : le « Chaudron » a vécu. Même Marseille vient y gagner, désormais. Quelle déchéance pour un si grand club. Ah pardon, j’oubliais : c’est la faute de Piquionne.
12. Le Mans (49 pts) : tiens, ça me fait penser que je n’ai pas encore regardé Roland-Garros cette année, même pas deux minutes. Bon d’accord, si Federer et Nadal se retrouvent en finale, j’essaierai de voir quelques jeux. Mais pas plus. Quel rapport avec Le Mans ? Aucun, mais il faut bien meubler.
13. Nancy (49 pts) : encore une équipe à 49 points ! Et encore une à venir derrière ! Wow, ce championnat était complètement fou !
14. Lorient (49 pts) : vous vouliez une preuve irréfutable que le niveau de la Ligue 1 Orange ® était vraiment catastrophique cette saison ? La voici : le FC Lorient, pour la première fois de son histoire, a réussi à se maintenir parmi l’élite.
15. Paris (48 pts) : tout ça pour ça. L’équipe qui a tant donné d’elle-même pour rendre ce championnat intéressant aurait quand même pu aller au bout de son effort et ne se sauver que pendant le dernier quart d’heure de la dernière journée…
16. Nice (43 pts) : tout le monde le dit, Frédéric Antonetti mérite d’entraîner un grand club. Pour information, le Stade Brestois cherche un coach expérimenté.
17. Valenciennes (43 pts) : j’ai entendu une rumeur si extravagante à propos de la vie sentimentale du goleador Steve Savidan que je n’ose pas la reprendre ici. En fait, je ne veux même pas vérifier si elle est vraie ou pas : j’ai trop peur d’être déçu.
18. Troyes (39 pts) : du beau football, du beau football qu’y disaient…
19. Sedan (35 pts) : et encore une équipe qui a produit du trop beau football.
20. Nantes (34 pts) : Libourne ! Gueugnon ! Châteauroux ! Amiens ! Dès l’an prochain, la légende des Canaris en tournée dans votre ville !