J’ai fini par craquer. J’ai rejoint un « réseau social en ligne ». Non, ne vous précipitez pas sur facebook, vous n’y retrouverez pas mon nom (les 3 raisons pour lesquelles je n’ai pas rejoint facebook : personne ne m’y a invité ; je suis modérément intéressé par les photos des gamins de mes amis ; je ne peux pas les forcer à faire semblant de s’intéresser aux photos de mes gamins). Je suis par contre un nouveau membre de la communauté la plus tendance et la plus exponentielle du web : Twitter. Ou comment rester en contact permanent avec moi, 140 caractères à la fois. A la base, le site permet de se tenir au courant de ce que font vos « amis », que vous « suivez », et de leur laisser des petits mots , ou « updates », de 140 caractères maximum, sous l’intitulé « What Are You Doing ?». Par exemple, « Ce midi j’ai mangé des nouilles » (32 caractères) ou « Hier soir je suis allé au ciné avec Jessica et après je l’ai niquée sur le canapé. » (83 caractères). L’application pour téléphone portable laisse quant à elle entrevoir des possibilités de communication sans limite qui donnent le tournis (« Je marche dans la rue », 22 caractères ou « Merde, le feu vient de passer au rouge, je vais être en retard au boulot ! », 75 caractères.) Mais je n’ai pas encore franchi ce cap-là. Mes pouces sont lents.
Les médias, sociétés et personnalités US se sont saisis du principe à bras-le-corps pour faire leur promo, car tout le monde peut « suivre » sa star préférée (je me contente pour l’instant de Bill Simmons) en plus de ses copains qui n’ont rien à dire. Personnellement, je compte m’en servir pour essayer de faire le malin, comme une sorte de blog plus spontané. Et réagir en direct à la victoire brestoise à Guingamp ce soir. Vous allez adorer.
Raison n°148 pour laquelle je suis un inadapté social : je pense en anglais la moitié du temps (la raison n°52 est « je suis persuadé que je vaux mieux que toute cette populace » et la raison n°11 « j’habite encore chez ma mère »). C’est très pratique quand on va à New York et qu’on se sent comme un poisson dans l’eau (voyez avec quelle subtilité je glisse que Manhattan est en gros ma résidence secondaire), mais plutôt handicapant quand il s’agit d’engager la conversation avec des gens à qui l’on n’a rien à dire. Ou quand on a la prétention d’écrire un blog en rêvant de devenir Bill Simmons.
Anyway, si vous voulez comme moi progresser en langues étrangères et vous couper un peu plus de vos concitoyens, voici quelques étapes de la marche à suivre :
- risquer la coupure de votre abonnement Internet et l’abolissement du reste de la civilisation en téléchargeant des séries US moyennement intéressantes en VO non sous-titrée. A propos, la dernière saison de The Office est ratée, mais il me reste toujours mes fichiers d’Arrested Development.
- se concentrer sur les sites web américains. N’aller sur lequipe.fr que pour se moquer, lemonde.fr que pour s’en foutre et allez-brest.com que pour se défouler. Quand vous serez bien au point, vous pourrez comme moi écrire des messages de protestation enflammés sur le forum de votre Fantasy Baseball League parce qu’on nous vous laisse pas échanger Mark Buerhle contre Troy Percival : "I need some explanations. I just accepted a trade with Dog Park Growlers for Percival for Buerhle, then the deal get vetoed by the commish. For good reason apparently because now the same commish is dealing with the same team for the same player! A few hours later! Sorry if I feel cheated by this move. Is this because I'm in first place, so I'm not allowed to improve my team? Well you might as well kick me out of the league, because I'm gonna win this thing anyway... PS: for all of you out there, yes, I'm looking for a closer. Maybe we can work on a fair deal just to see it get vetoed by the commish. Thank you."
- commander des livres en anglais sur amazon.com. OK, là c’est pousser le bouchon un peu loin. Mais je n’ai pas regretté mon dernier achat.
- combler ses moments creux (allô Sisyphe ?) grâce à une habile sélection de podcasts. Fini la radio depuis 2 ans, adieu Saccomano, les pubs atroces, les deejays analphabètes et Radio-Bobo. Au lieu de ça, un bel iPod et des heures d’écoute ininterrompue, avec notamment les podcasts espn:
The Herd : Colin Cowherd est un sale con, ça ne l’empêche pas d’avoir des opinions valables et de donner des leçons de vie que je devrais reprendre à mon compte, telle que: Stop being such a loser !
PTI : en matière de débat sportif, les américains ont Wilbon et Kornheiser, nous Pierre Ménès et Philippe Lucas. C’est trop injuste.
Fantasy Focus Baseball : parce que gagner une Rotisserie League ne s’improvise pas.
The B.S. Report : je continue à être fasciné par les interminables discussions entre Simmons et son vieux pote de fac JackO à propos des Yankees et de la télé-réalité. C’est sans doute parce que je n’ai pas d’amis avec qui partager mes opinions sur ce genre de sujets.
- et puis il faut avouer qu'il est difficile de faire mieux en matière de podcast qu'Adam Carolla. Ce type est un pur génie. Faites-moi confiance.
Une dernière chose enfin pour récompenser ce qui lisent encore ce blog et qui sont venus à bout de ce post insipide. J'ai consulté dans le détail le dernier MAXIM HOT 100. Conclusion: pas spécialement impressionné. D'abord, les 3/4 sont des inconnues (je n'avais jamais entendu parler de la numéro 1, et c'est un problème), et puis il y a vraiment trop de déchets (un bon 60%) pour un "Hot 100". Quand on range ces filles sous une telle bannière, ça rend même le plus pathétique des losers exigeant. Quoiqu'il en soit, Angelina Jolie, Britney Spears et Penelope Cruz ne devraient pas être sur cette liste, ni sur celle des remplaçantes. Michelle Obama à la 93ème place est une plaisanterie et Fergie une abomination. Sinon, j'aime assez les anglaises brunes à frange qui chantent de la pop gnangnan (15 et 40), Charlize Theron devrait toujours être dans le top 10, et les trois filles les plus sous-cotées sont la n°33, la n°57 et surtout la n°68. C'est elle sur la photo. Ne me remerciez pas.
Trois unes d’affilée (j’ai inventé la quatrième) en très gros caractères et j’ai réussi à ne pas m’étrangler avec mes Chocapic. C’est que j’étais bien préparé. Le quotidien avec lequel j’ai appris à lire est à la solde du diabolique Le Graët depuis trop longtemps pour me prendre par surprise. Quoique le choix d’illustrer sa première page avec le Führer de l’Argoat brandissant la Coupe plutôt qu’avec un joueur m’aura causé une légère nausée, je l’avoue. C’est ce qui m’arrive à chaque fois que des journalistes abandonnent toute forme de dignité. Au « Télégramme » d’aller désormais au bout de ses idées et de se délocaliser dans le trou du cul de la Bretagne, au plus près de ses lecteurs, et de consacrer quatre à cinq pages quotidiennes à cette machine à faire rêver qu’est l’En Avant. Le Graët est parvenu à faire de Guingamp le club unique que tous les Bretons doivent supporter, nul doute qu’avec l’appui des médias il nous forcera un jour à tous parler breton, porter des sabots, et faire de lui notre Guide Suprême.
PS : je vous encourage à visiter letelegramme.com et à répondre « OUI » en masse à la question Internet du jour : « Guingamp peut-il gagner la Coupe d’Europe ? » Quand on est dirigé par Lucifer en personne, tout peut arriver. La preuve.
Trois jours que je ne me déplace plus sans ma bassine. A propos, si vous voulez bien m’excuser un instant, je ne me sens pas très bien… Et me voici de retour, un vomissement plus tard. Je comprends désormais ce que ressentent les femmes en début de grossesse. Sauf qu’au lieu d’un fœtus, c’est un ballon de foot aux couleurs du drapeau breton qui enfle à l’intérieur de moi. Et ça fait mal. Les raisons de ces nausées à répétition ? Résumons.
- Vannes joue la finale de la Coupe de la Ligue ce weekend. Vannes. Vous aussi, vous ignoriez tout de l’existence d’un club de foot à Vannes il y a encore quoi, quinze jours ? Vannes. Ils sont passés pros il y a 6 mois. Le Télégramme (anciennement « de Brest », mais ils ont récemment supprimé la mention inutile, ça faisait trop plouc) a sorti ce vendredi un très joli supplément spécial de 12 pages pour célébrer l’événement. J’en recommande vivement l’achat rien que pour pouvoir le brûler. De rage.
- Rennes-Guingamp en finale de la Coupe de France. Découvrant l’autre soir la qualification des sbires de Le Graët, j’ai ri comme un demeuré, les yeux fixés sur le score final. Quoi de plus naturel quand on ne sait comment réagir face à une nouvelle inattendue et très, très, très mauvaise. Et puis je suis allé dégueuler. Le Télégramme (si les décérébrés du Kop brestois se la jouent à la « Continental » dans les locaux du journal dans les jours qui viennent, trouverai-je la force de feindre l’indignation ? Probablement pas.) ne se sent plus de joie et fait dans l’hyperbole. La Bretagne du foot en est fête. Tous les Tréguer et les Le Floc’h se tiennent par les petits doigts au fest-noz.
- Et pendant ce temps, le Stade Brestois se noie dans le ridicule. 17ème de D2, humilié par le bouffon Fernandez mardi à Reims (3 buts encaissés en 20 minutes à 11 contre 10, où comment inscrire son nom dans le Livre des records), présidé par un ferrailleur et plus méprisé encore que lors de la liquidation en 92. La Coupe ? Tandis que nos formidables amis bretons se goinfrent de finales, les quarts restent un Graal inaccessible. Le stade ? En ruine, mais pourquoi en changer ? Il a toujours senti l’urine et le béton qui s’effrite, alors pas de panique. Les joueurs ? Inutile de s’acharner.
Je ne vais pas poursuivre, d’ailleurs je sens que je vais être à nouveau malade. Je voudrais simplement poser cet ultimatum aux décideurs, quels qu’ils soient, afin qu’ils mettent un terme à ma misère de « supporter » : rendez-nous Yvinec et sa caisse noire, ou bien faites sauter Francis-Le-Blé. Merde.
Que fait le gouvernement ? Des semaines que je manifeste contre la crise et le manque cruel de top-models en bikini dans ma vie sans que personne ne daigne répondre à mes – légitimes – revendications. A se demander si les classes sociales en difficulté/minorités visibles/populations en détresse/victimes de la conjoncture économique/syndicalistes bornés/assistés congénitaux/raclures trotskystes sont écoutées dans ce pays. Et puis l’édition 2009 du Sports Illustrated Swimsuit Issue est parue en ligne. Si je regarde cette couverture suffisamment longtemps, je peux imaginer ce que c’est que d’être Leonardo DiCaprio et d’emmener sa petite amie à la plage. Ça compenserait presque le manque de prime exceptionnelle-parce-que-c'est-dégueulasse-et-Sarko-y-fait-rien-et-comment-je-fais-pour-m'acheter-un-écran-plasma-et-les-banquiers-on-leur-donne-des-milliards-et-moi-je-veux-des-sous-pour-aller-au-ski-et-Sarko-il-est-méchant-et-la-vie-c'est-trop-injuste.
A part ça, que s’est-il passé ce mois-ci ?
Pittsburgh a battu Arizona 27-23 lors du dernier Superbowl (je n'ai que 3 semaines de retard). Comme l’an passé, un match plutôt moyen avant qu’un final de folie ne voie l’équipe qui avait ma préférence se faire battre par un touchdown de dernière minute. C’est la dernière fois que je m’investis un temps soit peu émotionnellement dans la NFL. Du moins jusqu’en juillet pour un nouveau come-back de Brett Favre.
Le cyclisme, l’athlétisme, la natation, le ski de fond, l’haltérophilie et le pentathlon moderne sont peut-être des sports de drogués, mais tout le monde le sait et, soyons clairs, tout le monde s’en fout. Personne ne gagne le Tour de France à la Volvic et aux Panzani, ceux qui le nient s’appellent « journaliste » ou « organisateur ». Les joueurs de base-ball se dopent aussi, et pour les Américains il est temps de l’accepter et de passer à autre chose. Dernier scandale en date : Alex Rodriguez, le plus célèbre et le mieux payé des frappeurs de balle en liège. Forcé d’admettre sous la pression qu’il s’était dopé aux anabolisants « entre 2001 et 2003 », soit au cœur de la steroid era, qui vit tomber tous les records du sport les uns après les autres. A-Rod prétend qu’à 26 ans il était encore « jeune » et « stupide » et qu’il voulait se montrer à la hauteur du contrat monumental et inégalé de 250 millions qu’il venait de signer. Plutôt faible comme justification, mais peu importe pour un joueur déjà méprisé par les medias (nouveau surnom : « A-Roid » ) et par les fans pour son incapacité à gagner les matches importants. Et peu importe pour moi : comme A-Rod ne sera pas puni par la ligue, je n’hésiterai pas un instant à le drafter dans mon équipe de fantasy le mois prochain. Qui peut dire non à une ligne de stats pareille ? .307 BA/125R/42HR/133RBI/21SB (estimation personnelle pour 2009)
Dans son dernier article passant en revue les 40 joueurs NBA qui valent le plus sur le marché, Bill Simmons s’interroge sur les 10 athlètes les plus connus au monde, tous sports confondus et tous continents inclus. Cela mériterait probablement une étude approfondie, mais voici ma liste (si vous en avez une autre en tête, je suis ouvert à vos suggestions): -Kobe Bryant, LeBron James, Yao Ming (NBA) -Beckham, Cristiano Ronaldo, Ronaldinho (Foot) -Federer, Nadal (Tennis) -Tiger Woods (Golf) -Michael Phelps (JO)
On n’est plus en 1994, ce qui explique sans doute en partie pourquoi je n’avais pas la moindre envie de regarder le NBA All-Star Game. Ces exhibitions sont dépassées, surcotées, inutiles. Quand on en a vu une, inutile de remettre ça, surtout quand la NBA n’est pas foutue d’y envoyer ses meilleurs joueurs (David West plutôt que Kevin Durant ? ? ? ). Et d’ailleurs, ce que tout le monde retiendra de l’édition 2009, c’est Shaq qui danse avec un masque. Certains trouvent ça génial.
J’ai fini par retourner à Francis-Le-Blé pour encourager l’équipe de mon cœur. Ce fut, contre toute attente, une bonne idée, avec une victoire bienvenue face à l’ogre angevin (sérieusement…) et une volée victorieuse d’El Jadeyaoui qui, vue de l’autre bout du stade, paraissait clore une fois pour toutes la discussion sur le but brestois de la saison 08-09. Et accessoirement m’interdire d’écorcher le nom du buteur d’ici à son transfert. Le lendemain, afin de revivre l’exaltation de la victoire et d’admirer l’exploit de mon nouveau joueur préféré, j’ai parcouru Internet à la recherche d’une vidéo. Sans succès. Youtube, stade-brestois.com, angers-sco.fr, lfp.fr, dailymotion, etc : que dalle. Je ne demandais pas grand chose, un extrait de 15 secondes à l’image douteuse intitulé « El jaoui but brest 2 anger 13209 » m’aurait suffi. Mais non. J’ai dû patienter jusqu’à la toute fin de « Jour de Foot », soit 23h57 le samedi soir, et compatir avec Christophe Josse pour le décès de sa grand-mère (chaque semaine il semble avoir perdu un être cher deux heures avant le début de l’émission) pendant les résumés de Caen-Lorient et Auxerre-Lille pour enfin avoir droit à ma récompense. Et ça me rend dingue. Non que j’aie quoique ce soit de mieux à faire à cette heure du week-end, mais on n’est plus en 1992, pour l’amour du ciel (ni en 1994: il faudrait que j'arrête avec cette nostalgie à l'envers, ça va très vite devenir lourd. Comme le reste) On ne devrait plus dépendre exclusivement de la télévision toute-puissante pour notre dose de foot quotidienne depuis la fin du 56k et des pages web qui défilent à coups de manivelle. Mais les génies à la tête du foot français (et européen : c’est le même problème pour la LDC) pensent sans doute qu’Internet, c’est juste bon pour le porno et les paris illégaux, et que rien ne remplacera ce bon vieux Minitel. Monde merveilleux où je peux donc voir et revoir le résumé de n’importe quel match de NBA, baseball ou foot américain quand j’en ai envie, mais dans lequel il est requit que je me présente devant mon poste de télé à un horaire bien précis et que je supporte les commentaires d’un décérébré pour un peu de foot. Quelqu’un, quelque part, mérite d’être viré.
Et cette vidéo, alors? Postée sur Youtube une bonne semaine après le match par un angevin déçu, mais fair-play. Merci encore, je crois que je vais me la repasser pour la 24ème fois tout à l'heure, rien que pour le commentaire. « On s'était tellement habitué à ce que le SCO ne perde plus qu'on avait du mal à imaginer à ce que ça puisse à nouveau arriver »: le journalisme, ce n'est pas donné à tout le monde.
Pour finir, je suis à présent un fort respectable guitariste sur console. Enfin, du moment que le morceau reste plaisant et accessible aux semi-handicapés de la main gauche comme moi. Exemple convaincant avec « New Kid In School » par les Donnas.
Si vous êtes frustrés de ne pas savoir à quoi ressemblent ces quatre rockeuses, il suffit de demander. Sans surprise, la batteuse blonde est ma favorite.
Une fois de plus, rien de très excitant au progamme. Le bon côté des choses, c'est que ça ne dure que deux jours.
Profiter d'un repos bien mérité (blague) sans avoir à redouter une nouvelle défaite du Stade Brestois. Ils ne jouent pas ce week-end. Résumé des derniers exploits de ce club exceptionnel: match nul sauvé in extremis contre les bouseux à domicile sur un pénalty plus que généreux ; recrutement d'un joueur pas au niveau (Traoré) sous prétexte que notre entraîneur de niveau mondial (Baticle) l'a eu sous ses ordres chez les jeunes dans un club prestigieux (Auxerre) ; annulation de la victoire à Reims plus tôt cette saison en raison d'une querelle administrative à dormir debout impliquant l'arbitrage ; ces 3 points en moins nous plongent droit dans la zone de relégation ; enfin élimination de la Coupe en prolongations (0-2) à Guingamp ce mardi après une prestation universellement qualifiée de « pitoyable ». Donnez-moi une bonne raison de continuer à supporter ces nases.
Progresser vers un niveau supérieur à Gears Of War 2 et faire gicler le sang de ces saloperies de locustes. Les lois qui régissent notre société m'interdisent de me promener tronçonneuse à la main, que ce soit dans la rue, un grand magasin ou sur mon lieu de travail. C'est regrettable, car un bon petit massacre d'innocents à la Husqvarna de temps en temps ferait le plus grand bien à ma santé mentale. Heureusement, il existe des dérivatifs.
Appeler des potes pour aller boire des coups, parler foot et lever des gonzesses dans les bars de la région. Tant pis pour vous si vous n'appréciez pas le comique de répétition, mais si cette rubrique « week-end » est appelée à devenir récurrente, cette blague le deviendra aussi.
Achever le visionnage de la dernière saison d' « Arrested Development » et me demander comment une série aussi incroyablement fantastique a pu être arrêtée après seulement 53 épisodes. C'était déjà suffisamment génial comme ça, et puis Charlize Theron apparaît en guest star dans le rôle d'une simple d'esprit dont Michael tombe amoureux? Comme si la série avait besoin d'une actrice aussi phénoménale (je ne parle pas que de ses talents de comédienne). Quoiqu'il en soit, dès que j'arrive au bout des épisodes, je me repasse la totalité du truc. Et pour vous, une sorte de bêtisier pas drôle.
Ne pas regarder la NFL cedimanche puisque pour la première fois depuis 20 semaines, il n'y a plus de matches. Et c'est bien triste. Le Superbowl XLIII a lieu dimanche prochain, bien trop tard dans la nuit pour que je reste assister à la victoire des Steelers. Pour me consoler, je vais regarder en boucle ce formidable clip, raison n°257 pour laquelle la NFL est la meilleure ligue au monde.
Secouer la tête de haut en bas au son du dernier single de Slipknot. La tentation de retirer les masques a été forte, mais Slipknot a décidé de revenir aux bases et de tourner des clips « qui font peur ». Un choix commercial discutable, mais les fans purs et durs sont contents. A part ça, le nouvel album n'est pas terrible, mais « Psychosocial » est une putain de chanson. D'abord, quoique cela puisse bien vouloir dire, c'est un titre qui correspond assez bien à ma personnalité. Et puis le refrain est irrésistible: « And the rain will kill us all/ We throw ourselves against the wall/ But no one else can see/ The preservation of the martyr in me »
Depuis que j’ai fait l’effort – minimal – d’apprendre comment intégrer à volonté des vidéos sur ce blog via Youtube, je cherchais une excuse pour proposer une orgie de clips outrageusement ridicules et rire aux dépens de musiciens mal conseillés (ou n’ayant honte de rien). Il me manquait simplement un prétexte, un angle d’attaque. Une fois de plus, c’est de Chuck Klosterman, le pape américain de la pop culture pour trentenaires désabusés qui ont trop écouté Mötley Crüe, que m’est venue l’inspiration (un terme largement excessif, mais mon vocabulaire est limité). Dans son recueil d’articles, « Chuck Klosterman IV », figure en effet la description plus ou moins détaillée d’une croisière d’un nouveau genre, à savoir 7 jours à travers les Caraïbes avec en prime la montée à bord de 3 mastodontes du classic-rock pour autant de concerts exclusifs: Styx, REO Speedwagon et Journey.
Injustement (?) méconnus dans nos contrées, même par moi (sauf Journey), mais très populaires (surtout Journey) dans leur pays au cours de la décennie 75-85, ces groupes (ou ce qu’il en reste) survivent aujourd’hui en jouant virtuellement n’importe où pour des fans nostalgiques qui ne se lassent pas d’entendre le répertoire qui servait de base à toutes les mix-tapes confectionnées à l’époque pour leurs futures épouses ou amours déçus (vous allez comprendre). Bien sûr, pour les puristes et les branchés, Journey & co. représentent ce qu’il y a de pire dans la rock music. Je ne sais pas si je suis d’accord. D’après mes recherches, ils représentent surtout ce qu’il y a de pire en matière de mode capillaire.
Styx
Pour autant que je sache, les morceaux de Styx suivent tous un schéma identique : le chanteur se met au piano et se prend pour Elton John (voire Freddie Mercury) pendant 2 minutes avant de laisser des guitaristes blonds envoyer la sauce et reprendre en chœur le refrain. Tout comme le tube « Lady », que vous connaissez sans le savoir, « Come Sail Away » est un parfait exemple de cette formule. NB : le chanteur est torse nu sous son gilet, vous vous en rendrez compte quand il en aura fini avec son piano. Je tenais à vous prévenir, ça peut faire un choc.
Honneur ultime, le morceau est suffisamment célèbre pour avoir inspiré les créateurs et fans scatophiles de South Park.
REO Speedwagon
Les clips qui suivent défient toute tentative d'explication, alors je vous laisse savourer. Sachez simplement que « Keep On Loving You » (1981) et « Can't Fight This Feeling » (1984) ont chacune atteint le sommet des ventes de singles.
Journey
Le moins pire des trois, auteur de l'immortel « Any Way You Want It ». Ce morceau est si bon qu'il sert de bande-son dans deux épisodes des Simpson. Fugitivement dans l'épisode où Homer emmène Flanders à Las Vegas: Flanders est en voiture avec sa famille (Maude, Rod et Tod) et se fait doubler par une décapotable où s'agitent au son de Journey trois créatures de rêve avec grand-père Simpson au volant (en réalité pris en otage, ne me demandez pas pourquoi). Le meilleur moment de l'épisode restant Homer se mettant à genoux pour implorer son épouse d'une nuit: « Mais chérie, je peux encore changer! ». Passons. « Any Way You Want It » est aussi la chanson qui retentit à la fin de l'épisode dans lequel Homer organise un « faux kidnapping » avec le fils indigne de M. Burns pour regagner l'affection de celui-ci et que tout se termine par une fête endiablée dans la rue (Lisa: « Mais d'ou vient cette musique? Et tout cet alcool qui coule à flots? ») Puisqu'on y est, écoutez le récit que Larry Burns, la quarantaine, fait de sa vie à son père qui l'a abandonné et qui cherche à rattraper le temps perdu : « Ben, j'ai été à l'orphelinat jusqu'à mes 18 ans, et puis j'ai trouvé ce boulot à la boutique de souvenirs... Oh, et puis une fois j'ai vu un dirigeable! » Je pourrais parler des Simpson toute la journée mais je conclus en disant qu'on devrait tous connaître « Any Way You Want It » par coeur. D'ailleurs il le faudra bien pour pouvoir assurer à Rock Band:
Mais j'avais promis un clip « outrageusement ridicule ». Une visite rapide sur Youtube vous prouvera que Journey en a produit son quota. Des types avec un peu trop de temps libre ont même jugé bon de tourner un remake de « Separate Ways ». Une réussite totale, notamment grâce à un louable souci du détail, jusque dans le débardeur de Steve Perry. Et je le répète, ceci est un remake, pas une parodie. Faites-vous plaisir après ça et allez trouver l'original.
On est vendredi et, de façon à limiter le nombre de fois où je me dirai « Putain, qu’est-ce que je vais bien pouvoir foutre ce weekend, vivement lundi » en dessous de 50 cette année, j’ai décidé en 2009 de faire des projets pour chaque samedi et dimanche. Je démarrerai par des objectifs raisonnables afin de ne pas trop décevoir mes attentes et me forcer à revenir dès la semaine prochaine à l'ancien système qui consiste à attendre que ça se passe tout en maudissant le jour de ma naissance. Voici donc la liste des « trucs que j’ai prévu de faire (ou pas) ce weekend »
Listen to too many stupid espn podcasts and then cursing myself for thinking in english all the time. By the way, when do you know that you’ve really gone too far ? I say it’s when you’re trying to write a new entry for your oh-so-clever blog and that the only shit you can come up with is some sentences in english that are full of idiomatic expressions such as « no brainer » or « worst player ever ». In the immortal words of Troy Aikman, I think I’m doing a GREAT JOB of screwing up my french syntax.
Rester au chaud à la maison et suivre l’évolution du derby sur internet. Traitez moi de dégonflé ou de supporter du dimanche, mais il y a tant de bonnes raisons de ne pas se rendre à Francis-Le-Blé ce soir. D’abord, je ne sais pas si vous l’avez remarqué, mais il fait froid. 2 heures dans un stade pourri (on va y revenir), ouvert à tous les vents et seulement de la Tourtel glacée comme remontant : non merci. Ensuite, non seulement le Stade Brestois va présenter un spectacle lamentable sur le terrain, mais surtout il va perdre. L’équipe ne vaut pas un clou. Je n’ai jamais eu le malheur d’assister en personne à une défaite face aux bouseux, il est hors de question que ça m’arrive un jour. Enfin, je commence à penser que notre président, Guyot le ferrailleur, est le pire de tout le foot pro, au point que je songe sérieusement, la prochaine fois que je doublerai un camion-benne vert rempli de métal rouillé sur la voie-express, à lui faire une queue de poisson pour l’envoyer dans le fossé. Voyez plutôt son bilan de la semaine. Contre les intérêts de son club et de ses supporters, Guyot a accepté de bon cœur de décaler le choc des 16èmes de finale de la Coupe de France à Guingamp (encore eux), se couchant ainsi devant Concarneau (qui ça ?) et Le Graët (alias le fossoyeur du Brest Armorique et rien de moins que l’être le plus maléfique de l’histoire des Côtes-du-Porc). Ce simple fait le discrédite pour toujours à mes yeux, mais le coup de grâce aura vraiment été son annonce, lors des vœux pour la nouvelle année, de la construction d’une nouvelle tribune de 5000 places à l’horizon 2010-2011 dans le vieux et croulant Francis-Le-Blé. Vraiment ? Voilà l’ambition du club ? Où est passé le projet du futur « Grand Stade » moderne avec un vrai parking, des vraies tribunes, des vrais sièges, des vraies buvettes et plus de préfabriqués derrière un but ? Disparu, visiblement, comme mes espoirs de gloire pour mon équipe. Ce rafistolage, cette tribune bâtarde pour cacher la misère et parer au plus pressé, c’est tout simplement l’aveu que le club se sent bien en D2 et se prépare à y rester le plus longtemps possible. Brest, ou le nouveau Laval du football français.
Regarder les playoffs NFL en direct son mon ordi et prier pour que mon putain de modem arrête de se déconnecter toutes les 3 minutes. Baltimore Ravens à Tennessee Titans, samedi 22h30 (heure française) Les experts l’ont suffisamment répété dans la semaine, ce match sera « très physique » avec beaucoup de « contacts très durs ». Par opposition à quoi ? Aux autres matches du weekend qui s’apparenteront plus à des collégiennes qui jouent au volley ? Bref. Ces 2 équipes se ressemblent comme deux gouttes d’eau, avec un excellent jeu de course (léger avantage Titans), une défense terrifiante (avantage Ravens), un quarterback à qui on demande surtout de ne pas perdre la balle et avec un bras puissant pour lancer une passe longue de temps en temps (avantage Collins le vétéran sur Flacco le rookie) et un coach qui ne fait pas d’erreur flagrante (avantage Fisher le vétéran sur Harbaugh le rookie). Trois avantages pour Tennessee, en plus de jouer à domicile : Titans 20, Ravens 17.
Arizona Cardinals à Carolina Panthers, dimanche 2h00 Je le regarderai en différé, merci de poser la question. Et puis l’équation est assez simple : Arizona ne sait pas gagner à l’extérieur, Carolina est invaincu à la maison cette saison. TDs pour DeAngelo Williams et Steve Smith dès le premier quart-temps, Panthers 34, Cardinals 21.
Philadelphia Eagles à New York Giants, dimanche 19h00 Le choc médiatique de ce tour entre deux rivaux qui se détestent. Mais si Philadelphie a de la chance d’être là (concours de circonstance improbable pour se qualifier en playoffs, puis victoire contre les Vikings dimanche : battre Tarvaris Jackson coaché par Brad Childress n’est pas franchement un exploit), aucune équipe ne m’a plus impressionné que New York cette année. Les champions en titre continuent leur route, Giants 23, Eagles 14.
San Diego Chargers à Pittsburgh Steelers, dimanche 22h30 En parlant de chance, la présence des Chargers à ce stade de la compétition tient littéralement du miracle. Mais Tomlinson est blessé, la défense de Pittsburgh est étouffante et la série doit bien prendre fin, non ? Steelers 17, Chargers 10. PS : c'est sans doute une bonne chose que ce match ait lieu dans la froidure de Pittsburgh (pas de cheerleaders) plutôt que dans la douceur californienne. J'ai frôlé la crise cardiaque l'autre jour quand NBC a enchaîné une pause publicitaire avec ça:
Appeler des potes pour aller boire des coups, parler foot et lever des gonzesses dans les bars de la région. Ha. Ha. Ha. C'était juste pour voir si vous suiviez.
Ecouter le dernier album de Nine Inch Nails sur mon iPod Je n'ai découvert l'existence de « The Slip », sorti au printemps 2008, qu'il n'y a quelques semaines. Sans doute parce que je me fais vieux, que l'industrie du disque est en lambeaux et que le précédent NIN, « Year Zero » était extrêmement décevant. Non que ce nouvel album atteigne les sommets de « Broken » et « The Downward Spiral », mais on peut au moins l'écouter en entier sans zapper en permanence. Et Trent Reznor s'est coupé les cheveux.
Travailler l'agilité des doigts de ma main gauche et le timing de la droite pour enfin exceller à Guitar Hero. Bon, je ne me fais pas d'illusion, jamais je n'aurai le niveau pour maîtriser le mode « expert » et jouer « The Kill » en me prenant pour un des branleurs de 30 Seconds To Mars.
Je me console comme je peux en regardant le clip librement inspiré par « Shining » de Kubrick (un film que je n'ai pas besoin d'avoir vu étant donné toutes les parodies et hommages qu'on a pu lui rendre). Et j'aime bien me moquer des poses de Jared Leto (le chanteur beau gosse qui faisait l'acteur avant de se lancer dans l'emo-rock pour ados et trentenaires aux goûts de chiotte: j'adore cette chanson).