Depuis que j’ai fait l’effort – minimal – d’apprendre comment intégrer à volonté des vidéos sur ce blog via Youtube, je cherchais une excuse pour proposer une orgie de clips outrageusement ridicules et rire aux dépens de musiciens mal conseillés (ou n’ayant honte de rien).
Il me manquait simplement un prétexte, un angle d’attaque.
Une fois de plus, c’est de Chuck Klosterman, le pape américain de la pop culture pour trentenaires désabusés qui ont trop écouté Mötley Crüe, que m’est venue l’inspiration (un terme largement excessif, mais mon vocabulaire est limité).
Dans son recueil d’articles, « Chuck Klosterman IV », figure en effet la description plus ou moins détaillée d’une croisière d’un nouveau genre, à savoir 7 jours à travers les Caraïbes avec en prime la montée à bord de 3 mastodontes du classic-rock pour autant de concerts exclusifs: Styx, REO Speedwagon et Journey.
Injustement (?) méconnus dans nos contrées, même par moi (sauf Journey), mais très populaires (surtout Journey) dans leur pays au cours de la décennie 75-85, ces groupes (ou ce qu’il en reste) survivent aujourd’hui en jouant virtuellement n’importe où pour des fans nostalgiques qui ne se lassent pas d’entendre le répertoire qui servait de base à toutes les mix-tapes confectionnées à l’époque pour leurs futures épouses ou amours déçus (vous allez comprendre).
Bien sûr, pour les puristes et les branchés, Journey & co. représentent ce qu’il y a de pire dans la rock music.
Je ne sais pas si je suis d’accord. D’après mes recherches, ils représentent surtout ce qu’il y a de pire en matière de mode capillaire.
Styx
Pour autant que je sache, les morceaux de Styx suivent tous un schéma identique : le chanteur se met au piano et se prend pour Elton John (voire Freddie Mercury) pendant 2 minutes avant de laisser des guitaristes blonds envoyer la sauce et reprendre en chœur le refrain. Tout comme le tube « Lady », que vous connaissez sans le savoir, « Come Sail Away » est un parfait exemple de cette formule.
NB : le chanteur est torse nu sous son gilet, vous vous en rendrez compte quand il en aura fini avec son piano. Je tenais à vous prévenir, ça peut faire un choc.
Honneur ultime, le morceau est suffisamment célèbre pour avoir inspiré les créateurs et fans scatophiles de South Park.
REO Speedwagon
Les clips qui suivent défient toute tentative d'explication, alors je vous laisse savourer. Sachez simplement que « Keep On Loving You » (1981) et « Can't Fight This Feeling » (1984) ont chacune atteint le sommet des ventes de singles.
Journey
Le moins pire des trois, auteur de l'immortel « Any Way You Want It ». Ce morceau est si bon qu'il sert de bande-son dans deux épisodes des Simpson. Fugitivement dans l'épisode où Homer emmène Flanders à Las Vegas: Flanders est en voiture avec sa famille (Maude, Rod et Tod) et se fait doubler par une décapotable où s'agitent au son de Journey trois créatures de rêve avec grand-père Simpson au volant (en réalité pris en otage, ne me demandez pas pourquoi). Le meilleur moment de l'épisode restant Homer se mettant à genoux pour implorer son épouse d'une nuit: « Mais chérie, je peux encore changer! ». Passons. « Any Way You Want It » est aussi la chanson qui retentit à la fin de l'épisode dans lequel Homer organise un « faux kidnapping » avec le fils indigne de M. Burns pour regagner l'affection de celui-ci et que tout se termine par une fête endiablée dans la rue (Lisa: « Mais d'ou vient cette musique? Et tout cet alcool qui coule à flots? ») Puisqu'on y est, écoutez le récit que Larry Burns, la quarantaine, fait de sa vie à son père qui l'a abandonné et qui cherche à rattraper le temps perdu : « Ben, j'ai été à l'orphelinat jusqu'à mes 18 ans, et puis j'ai trouvé ce boulot à la boutique de souvenirs... Oh, et puis une fois j'ai vu un dirigeable! » Je pourrais parler des Simpson toute la journée mais je conclus en disant qu'on devrait tous connaître « Any Way You Want It » par coeur. D'ailleurs il le faudra bien pour pouvoir assurer à Rock Band:
Mais j'avais promis un clip « outrageusement ridicule ». Une visite rapide sur Youtube vous prouvera que Journey en a produit son quota. Des types avec un peu trop de temps libre ont même jugé bon de tourner un remake de « Separate Ways ». Une réussite totale, notamment grâce à un louable souci du détail, jusque dans le débardeur de Steve Perry. Et je le répète, ceci est un remake, pas une parodie. Faites-vous plaisir après ça et allez trouver l'original.
1 commentaire:
-Pour la vidéo de Styx le lecteur me met : "this video is not available in your country or domain" Ça veut dire que je suis dans un pays pas mal ou dans un pays pourri vous croyez ? ;-)
-Dans la fenêtre video de Keep on loving you j'ai pu voir après une mignonne à lunettes qui la reprend...héhé...
-Le chanteur de REO Speedwagon (ou demon ? chai plus..c'est quoi ce nom de groupe de toutes façons ? ça veut dire quoi "REO" ?) il a vraiment une gueule et une coiffure horribles dis donc...
-Quand au remake de "Separate ways", c'est pas con, on aurait plus le faire nous même :-D
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