30 décembre 2006

2006, un bilan

L’année se termine, et vous avez peut-être manqué la traditionnelle rétrospective de Stade 2.
Qu’à cela ne tienne, grâce à la première édition des Oscars Apartirdelà, retrouvez en quelques minutes l’essentiel de 2006.
Soyez en sûrs, un jour vous vous direz : « Ah, quelle belle année on avait passé ! »

Football

Oscar de l’équipe la plus dopée de la Coupe du Monde : faute de tests efficaces et crédibles, j’ai dû procéder par élimination pour finalement produire une liste réduite de suspects : Italie, France, Trinidad.

Oscar de l’équipe de l’année : la Juventus de Turin.
Dépossédée de son titre de champion et rétrogradée en Série B pour tricherie avérée, notamment par l’intermédiaire des arbitres. Bien joué. En attendant les preuves des magouilles qui ont conduit aux victoires de la France en 98 et de Marseille en 93, j’irai jusqu'à accorder à la Juve l’Oscar de l’équipe la plus corrompue de ces 15 dernières années.

Oscar de l’équipe la plus pourrie de l’année, tellement pourrie que c’est à se demander s’ils ne le font pas exprès rien que pour m’embêter : le Stade Brestois.
Une stat, une seule, leur nombre de victoires en championnat au cours de l’année civile 2006 : 6. Pour 39 matches.

Oscar de l’équipe la plus prévisible : Lyon.
16 victoires en 19 matches cette saison, des buts dans les arrêts de jeu, Aulas qui se plaint, Juninho qui marque ses coup-francs, le Real battu à Gerland, etc. Rien que du réchauffé, et encore, ils n’ont pas encore été éliminés en quart de finales de la Ligue des Champions.

Oscar de l’homme le plus facile à détester depuis que Bernard Tapie est devenu acteur : Raymond Domenech.
Sans commentaires.

Oscar du joueur de l’année : Fabio Cannavaro.
Qui suis-je pour désavouer le choix de la FIFA et de France Football ?

Oscar du plus mauvais commentateur : Thierry Gilardi.
Oscar du commentateur obséquieux : Grégoire Margotton.
Oscar du commentateur idiot du village : Christian Jeanpierre.
Oscar du commentateur à côté de la plaque : Thierry David.
Oscar du commentateur hystérique : Denis Balbir.
Oscar du consultant gâteux qui bafouille « un toutipeu » : Aimé Jacquet
Oscar du consultant qui donne des envies de meurtre : Olivier Rouyer.
Oscar du consultant xénophobe : Guy Roux.
Oscar de l’émission débile présentée par un mongolien : Jour de Téléfoot.
Oscar de la chaîne payante qui ose rediffuser trois fois un Sochaux-Nancy : Canal+ Sport.

Autres sports

Oscar du skieur français qui gagne la seule course de sa carrière aux J.O : Antoine Deneriaz.
Après Alphand et Crétier, la tradition a été respectée à Turin. A propos, je parie que vous aviez oublié que des Jeux Olympiques s’étaient déroulés cette année. Mais puisque j’en suis là :

Oscar du sport débile mais qui rapporte plein de médailles : le biathlon.
Mari et femme, frère et sœur, tous originaires du même patelin du Jura et tous militaires, je vous présente les héros français de ces Olympiades ! A méditer pour tous ceux qui rêvent de monter un jour sur un podium olympique et de se faire interviewer par Nelson Monfort : inventer un sport stupide, faire participer ses proches, aller trouver le CIO, et très bientôt vous pourrez pleurer en bredouillant la Marseillaise…

Oscar du sport viril mais correct à l’orientation sexuelle douteuse : le rugby.
Qui veut son calendrier de mecs à poil ?

Oscar du futur scandale de dopage que la presse française tentera d’étouffer : Laure Manaudou.
Je n’ai rien contre notre Schwimmerin nationale, mais vous avez vu la gueule de son entraîneur ?

Oscar du soulagement misogyne : à l’élimination de l’équipe de France de football féminin de la « Coupe du Monde ».
Je ne tolère que le beach-volley.

Oscar du grand évènement sportif que personne n’a gagné en 2006 : le Tour de France.
2 options pour l’édition 2007 : légaliser le dopage, ou bien tout supprimer.

Oscar de l’arbitrage lamentable ailleurs que dans la Ligue 1 Orange® : SuperBowl XL et NBA Finals 06.
La nullité de l’arbitrage n’est pas seulement intersidérale, elle est aussi universelle. Les supporters de Seattle et de Dallas s’en sont rendus compte à leur dépens cette année.

Hors catégorie

Oscar de l’évènement de l’année : le Coup de Boule.
On se souviendra éternellement de 2006 à cause du geste de Zidane, et uniquement à cause de cela. Le plus grand traumatisme mondial depuis le 11 septembre.

Culture

Vous croyez peut-être que je passe ma vie sur Internet ? C’est faux : pas plus de deux heures par jour. Ça me laisse du temps pour faire autre chose.

Meilleurs livres lus en 2006 et que vous devriez commander ici : Un week-end dans le Michigan et Indépendance, de Richard Ford ; Les corrections, de Jonathan Franzen ; Identification des schémas, de William Gibson ; Un homme, un vrai, de Tom Wolfe ; Radix, de A.A. Attanasio ; La tête hors de l’eau, de Dan Fante ; Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur, de Harper Lee ; Déjà mort, de Denis Johnson ; Les légions immortelles, de Scott Westerfeld ; Et ce sont les violents qui l’emportent, de Flannery O’Connor ; Bruit de fond, de Don DeLillo ; Un beau jour pour mourir, de Jim Harrison ; Quatre saisons à Mohawk, de Richard Russo.

Compilation de l’année sur mon iPod (c’est pas vrai, j’ai une sous- marque) :
AC/DC, Rock n’roll damnation.
Blue Oyster Cult, Career of evil.
David Bowie, Wild is the wind.
Cactus, Evil (live).
Derek end the Dominos, une bonne moitié de l’album “Layla”.
Dr Dre feat. Snoop Dogg, Nuthin’ but a G thang.
Fountains of Wayne, Radiation vibe.
Adam Green, Gemstones.
Kiss, Strutter.
Stephen Malkmus, (Do not feed the) Oyster.
MC5, High school.
Randy Newman, Sail away, Political science et I love L.A.
Primal Scream, Jailbird.
Pulp, Mis-shapes.
Lou Reed, Coney Island baby, l’album.
Slipknot, The blister exists.
Sonic Youth, The empty page.
Steely Dan, Black Cow.
Stone Roses, Love spreads.
Sugar, Gift.
The Brian Jonestown Massacre, All around you.
The Eighties Matchbox B-Line Disaster, Chicken.
The Sisters of Mercy, Vision thing.
The Strokes, Fear of sleep.
The Warlocks, It’s just like surgery.
Johnny Thunders, Subway train.
Paul Westerberg, Got you down.
Wilco, A shot in the arm.
Warren Zevon, Werewolves of London.

Clip YouTube de l’année que vous avez tous vu mille fois mais qui fait toujours plaisir : Ici.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

merci pour ce récapitulatif rempli de perspicacité