23 février 2007

Las Vegas Parano

O-oh, les infos filtrent petit à petit depuis le début de la semaine, les faits se confirment un à un, et la vérité est sur le point d’exploser, on dirait donc bien que cet « NBA All-Star Weekend » de Las Vegas n’avait vraiment rien à voir avec, disons, un congrès de pharmaciens à La Rochelle.
Il faut avouer que tout était en place : des dizaines de joueurs NBA se trimballant de soirée en soirée avec leur « entourage », des célébrités à la pelle, des charters entiers d’apprentis rappeurs se déversant dans Sin City, la fine fleur de la prostitution américaine et zéro renfort de police.
Personne ne pouvait croire que tout se déroulerait dans le calme.

Quelques liens instructifs (en anglais, mais je suis sûr que vous maîtrisez) sur le « Woodstock du Hip-hop » :


- d’abord le traditionnel compte-rendu post-ASG de Bill Simmons d’espn.com, où, entre ses déboires au blackjack, ses rencontres avec David Stern, les effets secondaires du cocktail vodka/Red Bull et ses réflexions sur la nouvelle coupe de cheveux de Britney Spears, all-access Bill évoque, outre la sensation d’avoir passé trois jours dans un nuage d’herbe, diverses bagarres, des corps gisants recouverts d’un drap blanc et des fermetures d’avenues. La phrase la plus révélatrice de son article restant celle à propos du sentiment de peur régnant sur Las Vegas et du danger à se promener sur le célèbre Strip : « Walk around at your own risk. » On a compris. Pourtant, Simmons reste un petit malin qui est là pour faire sourire ses lecteurs en leur racontant ses petites aventures, ce qu’à l’évidence ne cherchent pas à faire d’autres, comme :


- Jason Whitlock dans un article hallucinant sur aol.com, où le All-Star Weekend est comparé à une immense réunion de gangsters, et une balade sur le Strip à une promenade dans la cour d’une prison de haute sécurité. Profitant de sa condition de noir, Whitlock se permet de dénoncer la culture des gangstas, des posses et des entourages dans des termes qui, il l’avoue lui-même, feraient virer n’importe quel journaliste blanc sous prétexte de racisme. Concluant un des meilleurs papiers que j’aie lu depuis longtemps, Whitlock prédit pour la prochaine édition du ASG en 2008 à la Nouvelle-Orléans rien de moins qu’un Katrina-bis, sauf à instaurer un couvre-feu sous occupation militaire. A peine excessif, au vu d’incidents comme :


- celui impliquant le joueur de foot américain Pacman Jones (je vous jure qu’ils le surnomment vraiment comme ça). Jones, déjà connu pour de multiples frasques sur et en dehors du terrain, est au centre d’évènements impliquant un club de strip-tease, des amis rappeurs, 81 000 dollars en petites coupures (propriété de Pacman, qui ne sort jamais sans un peu d’argent de poche) jetés sur la scène, des menaces de mort, une bagarre à coups de bouteilles de champagne entre filles, un pistolet semi-automatique, une éjection manu militari du club et pour finir des coups de feu tirés devant l’entrée qui ont blessé 3 personnes, dont un videur qui restera paralysé. Viva Las Vegas.
Mon seul regret étant bien entendu que le clip YouTube censé résumer cette soirée entre amis soit une arnaque pure et simple. Du coup, pas de lien, hélas.


PS : je lance dès aujourd’hui une souscription nationale, dans le but de récolter les fonds nécessaires à mon voyage vers le prochain ASG (un bonus pour les strip-teaseuses serait le bienvenu). Quoi, vous ne voulez pas que j’aille voir là-bas en personne pour que je puisse vous raconter ce qui s’y passe vraiment ? Je suis sûr que si. Merci pour votre contribution. Cartes bleues acceptées.

Aucun commentaire: