Vous aurez du mal à trouver beaucoup de raisons qui vous encouragent à rester en vie au milieu du mois de novembre.
L’une d’entre elles est probablement la force de l’habitude.
Une autre est que le Cirque du Sport Mondialisé ne s’arrête jamais de tourner. Et ma tête avec.
Il y tout simplement trop de choses qui se passent, je ne vais même pas essayer d’en rendre compte de façon cohérente. Je vais plutôt essayer ça :
Pensées qui me traversent l’esprit tandis que je suis coincé face à mon PC parce qu’il n’y a rien à faire dehors
- la Fédération Française de Football nous enchante une fois de plus avec cette généreuse idée de « rendre hommage » aux « Champions du Monde ! » de 98 et aux champions d’Europe de 2000 lors d’une cérémonie qui précédera le match amical France-Grèce de ce soir. Je suis sûr que cela va droit au cœur des Diomède, Guivarc’h et autres Charbonnier mais, et ce sans vouloir présumer du caractère ridicule de ce genre de célébration, je me demande si un type comme Zidane a vraiment besoin qu’on lui « rende hommage » une fois de plus. N’est-il pas le citoyen français auquel le premier personnage de l’Etat a adressé ce discours (pour ceux qui débarquent, c’était au lendemain du Coup de Boule) : "Cher Zinedine Zidane, ce que je veux vous dire, au moment le plus intense, peut-être à un moment dur de votre carrière, c'est l'admiration et c'est l'affection de la Nation tout entière, son respect aussi, mais l'affection et l'admiration. Vous êtes un virtuose, un génie du football mondial. Vous êtes aussi un homme de cœur, d'engagement, de conviction. Et c'est pour cela que la France vous admire et vous aime. " Sans être dans la confidence, je suis intimement persuadé que des cabinets d’architectes sont déjà en train de travailler sur les plans d’un futur « Mausolée Zizou ». Et qu’un pèlerinage annuel sera bientôt rendu obligatoire.
- Gonzalo Higuain a donc finalement décidé de ne pas répondre à la convocation de Domenech pour le match de ce soir. Je ne sais pas pourquoi, mais ce garçon m’est spontanément sympathique. Peut-être est-ce parce que nous avons au moins deux points communs : être né à Brest et ne pas aimer l’Equipe de France.
- à quelques jours de l’affiche Rennes-Le Mans lors de la 14ème journée de la Ligue 1 Orange®, la France entière retient son souffle.
- certains concurrents de la Route du Rhum ne sont toujours pas arrivés en Guadeloupe. Notre Marine Nationale pourrait peut-être envoyer un de ses coûteux sous-marins nucléaires croiser dans le sillage de ces traînards, histoire de les motiver un peu : quelle meilleure utilisation pour quelques torpilles ?
- l’équipe de France de rugby panse ses plaies et se prépare pour son second match face à la Nouvelle-Zélande (je sais qu’il y a une loi qui oblige les journalistes à dire « les Blacks », mais, ne faisant pas partie de la confrérie, je continuerai à dire « la Nouvelle-Zélande », même si je perds en crédibilité) après le massacre (3-47) subi samedi dernier. Mais voilà ce qui pour moi est fascinant dans le monde du rugby international : un « test-match » ne compte pour rien, ne semble être organisé pour aucune raison valable (à part jouer un match de plus) et pourtant tous ceux qui s’intéressent au rugby (c'est-à-dire les joueurs et la presse) se passionnent pour ces rencontres sans enjeu. Au football, un même genre de match existe également, on les appelle les « matches amicaux », et tout le monde s’en contrefout. Jusqu’à présent j’avais toujours pensé que c’étaient bien évidemment les footballeurs qui avaient raison, qu’il fallait distinguer les matches entre « ceux qui comptent » et « ceux qui ne comptent pas ». Mais j’ai dernièrement perdu cette belle assurance. Est-ce que le rugby n’aurait pas compris que TOUS les matches, au fond, ne sont que des matches d’exhibition ? Et que l’important était simplement de gagner, « compétition officielle » ou pas, finale de Coupe du Monde ou pas. (Je ne sais pas si vous me suivez. Si jamais c’était le cas, n’hésitez pas à me contacter : j’aimerais que quelqu’un m’explique ce que je pense.)
- la saison de tennis touche à sa fin. Les femmes en ont terminé dimanche, avec la défaite d’Amélie Mauresmo en finale des Masters. Quel soulagement. Est-ce que vous réalisez que la saison de tennis dure quasiment 11 mois chaque année ? Est-ce que vous réalisez que la grosse Mauresmo nous fait subir ses états d’âme et ses douleurs à l’épaule depuis déjà 10 saisons ? Est-ce que vous croyez vraiment que nous avons mérité ça ? Mauresmo et Navratilova ont déjà de multiples points communs, enfin, au moins deux. Espérons que la longévité ne devienne pas le troisième.
- 2 semaines de NBA sont écoulées, et New Jersey, Cleveland, Orlando, Utah et les Clippers de Los Angeles sont en tête de leurs poules respectives. Les deux finalistes de l’an passé affichent un bilan combiné de 6V-8D et le cas social/tête brûlée/éternel espoir déçu Zach Randolph joue comme un MVP en puissance. Même les Américains n’y comprennent plus rien.
- vous n’avez jamais entendu parler de lui, mais le running-back des Chargers de San Diego LaDainian Tomlinson est peut-être le sportif le plus dominant de la planète (moins un Suisse nommé Roger Federer) à l’heure actuelle. Après avoir inscrit 4 touchdowns dans la victoire de son équipe 49-41 à Cincinnati ce week-end, il en est désormais à 15 TD lors des 5 derniers matches. Selon les standards de la NFL, c’est une statistique tout simplement inhumaine.
- restons aux Etats-Unis pour évoquer le match de l’année dans cette saison de College Football : Ohio State vs Michigan. La plus grosse rivalité de tout le sport américain (ce n’est pas moi qui le dis, c’est juste l’ensemble des sites web où je passe mes journées) et le match décisif dans la course vers la finale nationale (une fois de plus, je préfère ne pas vous expliquer comment ça marche : ne me tentez pas, vous risqueriez de le regretter). Je suis incapable de vous expliquer la popularité du sport universitaire aux USA, sauf à évoquer la tradition, mais découvrez plutôt ces chiffres : le stade de Columbus où aura lieu la rencontre a une capacité de 101 500 places. Et si le match avait eu lieu à Ann Arbor, Michigan ? Alors ce sont 107 500 spectateurs qui se seraient pressés au stade. Quand je repense à mes années au sein de l’équipe de foot à la fac… C’était déjà une victoire quand on pouvait se présenter à 11 sur le terrain (le lundi soir sur un stabilisé mal éclairé), et bien évidemment personne n’était jamais assez désespéré pour venir assister à un match. Ah, et puis j’étais de loin le meilleur joueur et marqueur de l’équipe : ça en dit long sur les niveau de mes anciens petits camarades…
PS : vous avez remarqué ? J’ai enfin découvert comment illustrer mon propos par de jolies photos ! Je suis fier de moi.
L’une d’entre elles est probablement la force de l’habitude.
Une autre est que le Cirque du Sport Mondialisé ne s’arrête jamais de tourner. Et ma tête avec.
Il y tout simplement trop de choses qui se passent, je ne vais même pas essayer d’en rendre compte de façon cohérente. Je vais plutôt essayer ça :
Pensées qui me traversent l’esprit tandis que je suis coincé face à mon PC parce qu’il n’y a rien à faire dehors
- la Fédération Française de Football nous enchante une fois de plus avec cette généreuse idée de « rendre hommage » aux « Champions du Monde ! » de 98 et aux champions d’Europe de 2000 lors d’une cérémonie qui précédera le match amical France-Grèce de ce soir. Je suis sûr que cela va droit au cœur des Diomède, Guivarc’h et autres Charbonnier mais, et ce sans vouloir présumer du caractère ridicule de ce genre de célébration, je me demande si un type comme Zidane a vraiment besoin qu’on lui « rende hommage » une fois de plus. N’est-il pas le citoyen français auquel le premier personnage de l’Etat a adressé ce discours (pour ceux qui débarquent, c’était au lendemain du Coup de Boule) : "Cher Zinedine Zidane, ce que je veux vous dire, au moment le plus intense, peut-être à un moment dur de votre carrière, c'est l'admiration et c'est l'affection de la Nation tout entière, son respect aussi, mais l'affection et l'admiration. Vous êtes un virtuose, un génie du football mondial. Vous êtes aussi un homme de cœur, d'engagement, de conviction. Et c'est pour cela que la France vous admire et vous aime. " Sans être dans la confidence, je suis intimement persuadé que des cabinets d’architectes sont déjà en train de travailler sur les plans d’un futur « Mausolée Zizou ». Et qu’un pèlerinage annuel sera bientôt rendu obligatoire.
- Gonzalo Higuain a donc finalement décidé de ne pas répondre à la convocation de Domenech pour le match de ce soir. Je ne sais pas pourquoi, mais ce garçon m’est spontanément sympathique. Peut-être est-ce parce que nous avons au moins deux points communs : être né à Brest et ne pas aimer l’Equipe de France.
- à quelques jours de l’affiche Rennes-Le Mans lors de la 14ème journée de la Ligue 1 Orange®, la France entière retient son souffle.
- certains concurrents de la Route du Rhum ne sont toujours pas arrivés en Guadeloupe. Notre Marine Nationale pourrait peut-être envoyer un de ses coûteux sous-marins nucléaires croiser dans le sillage de ces traînards, histoire de les motiver un peu : quelle meilleure utilisation pour quelques torpilles ?
- l’équipe de France de rugby panse ses plaies et se prépare pour son second match face à la Nouvelle-Zélande (je sais qu’il y a une loi qui oblige les journalistes à dire « les Blacks », mais, ne faisant pas partie de la confrérie, je continuerai à dire « la Nouvelle-Zélande », même si je perds en crédibilité) après le massacre (3-47) subi samedi dernier. Mais voilà ce qui pour moi est fascinant dans le monde du rugby international : un « test-match » ne compte pour rien, ne semble être organisé pour aucune raison valable (à part jouer un match de plus) et pourtant tous ceux qui s’intéressent au rugby (c'est-à-dire les joueurs et la presse) se passionnent pour ces rencontres sans enjeu. Au football, un même genre de match existe également, on les appelle les « matches amicaux », et tout le monde s’en contrefout. Jusqu’à présent j’avais toujours pensé que c’étaient bien évidemment les footballeurs qui avaient raison, qu’il fallait distinguer les matches entre « ceux qui comptent » et « ceux qui ne comptent pas ». Mais j’ai dernièrement perdu cette belle assurance. Est-ce que le rugby n’aurait pas compris que TOUS les matches, au fond, ne sont que des matches d’exhibition ? Et que l’important était simplement de gagner, « compétition officielle » ou pas, finale de Coupe du Monde ou pas. (Je ne sais pas si vous me suivez. Si jamais c’était le cas, n’hésitez pas à me contacter : j’aimerais que quelqu’un m’explique ce que je pense.)
- la saison de tennis touche à sa fin. Les femmes en ont terminé dimanche, avec la défaite d’Amélie Mauresmo en finale des Masters. Quel soulagement. Est-ce que vous réalisez que la saison de tennis dure quasiment 11 mois chaque année ? Est-ce que vous réalisez que la grosse Mauresmo nous fait subir ses états d’âme et ses douleurs à l’épaule depuis déjà 10 saisons ? Est-ce que vous croyez vraiment que nous avons mérité ça ? Mauresmo et Navratilova ont déjà de multiples points communs, enfin, au moins deux. Espérons que la longévité ne devienne pas le troisième.
- 2 semaines de NBA sont écoulées, et New Jersey, Cleveland, Orlando, Utah et les Clippers de Los Angeles sont en tête de leurs poules respectives. Les deux finalistes de l’an passé affichent un bilan combiné de 6V-8D et le cas social/tête brûlée/éternel espoir déçu Zach Randolph joue comme un MVP en puissance. Même les Américains n’y comprennent plus rien.
- vous n’avez jamais entendu parler de lui, mais le running-back des Chargers de San Diego LaDainian Tomlinson est peut-être le sportif le plus dominant de la planète (moins un Suisse nommé Roger Federer) à l’heure actuelle. Après avoir inscrit 4 touchdowns dans la victoire de son équipe 49-41 à Cincinnati ce week-end, il en est désormais à 15 TD lors des 5 derniers matches. Selon les standards de la NFL, c’est une statistique tout simplement inhumaine.
- restons aux Etats-Unis pour évoquer le match de l’année dans cette saison de College Football : Ohio State vs Michigan. La plus grosse rivalité de tout le sport américain (ce n’est pas moi qui le dis, c’est juste l’ensemble des sites web où je passe mes journées) et le match décisif dans la course vers la finale nationale (une fois de plus, je préfère ne pas vous expliquer comment ça marche : ne me tentez pas, vous risqueriez de le regretter). Je suis incapable de vous expliquer la popularité du sport universitaire aux USA, sauf à évoquer la tradition, mais découvrez plutôt ces chiffres : le stade de Columbus où aura lieu la rencontre a une capacité de 101 500 places. Et si le match avait eu lieu à Ann Arbor, Michigan ? Alors ce sont 107 500 spectateurs qui se seraient pressés au stade. Quand je repense à mes années au sein de l’équipe de foot à la fac… C’était déjà une victoire quand on pouvait se présenter à 11 sur le terrain (le lundi soir sur un stabilisé mal éclairé), et bien évidemment personne n’était jamais assez désespéré pour venir assister à un match. Ah, et puis j’étais de loin le meilleur joueur et marqueur de l’équipe : ça en dit long sur les niveau de mes anciens petits camarades…
PS : vous avez remarqué ? J’ai enfin découvert comment illustrer mon propos par de jolies photos ! Je suis fier de moi.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire