Ne reculant devant aucun sacrifice afin de satisfaire mon public, j’avais décidé en ce samedi soir de décommander plusieurs rendez-vous avec des jeunes femmes séduisantes.
A la place, n’écoutant que mon courage, j’ai donc suivi pour vous le multiplex de la 14ème journée, exceptionnellement diffusé sur Canal+.
Ai-je fait le bon choix ?
Euh, à vous de juger.
20h34 : But à Lens ! Grosse toile du gardien nantais…
20h35 : Oui, je sais, je suis un peu en retard, je préparais déjà une blague pourrie du style « Oh mon Dieu, pourvu que je n’aie pas raté de but ! », et Lens marque au bout de 45 secondes et me fait foirer mon intro… Merci, les gars.
20h36 : 3 minutes de jeu et Eric Besnard (le présentateur qui dirige le multiplex et nous fait passer d’un match à l’autre) n’arrête pas de hurler des choses étranges comme « Allez, on va à St Etienne !! ». Un peu de calme, s’il vous plaît.
20h38 : Besnard vient de couper la parole à Margotton (un vieux rêve de téléspectateur) 3 fois de suite en criant « On va au Parc ! » Tout ça pour voir quoi ? Un corner mal tiré. Je sens que la soirée va être longue.
20h40 : « Guy Lacombe a préparé un plan toute la semaine pour battre Bordeaux » Ah ouais, d’accord, c’est à ça que sert un entraîneur… Merci pour cette belle analyse d’expert.
20h42 : But à Monaco ! Hors-jeu évident, tellement évident que personne ne bronche à Canal… et 30 secondes après Lorient frappe sur la barre !
20h45 : Retour à Paris. Pauvre de moi. Je sens que le « choc » entre Paris et Bordeaux va servir de fil rouge à cette soirée. Quoiqu’au fond c’est peut-être une bonne idée : tout le monde a envie d’assister à un désastre en direct.
20h51 : Pour la première fois de la soirée on va voir ce que fait Lyon. Ce n’est pas tant une volonté de Canal de ne pas nous montrer le leader, c’est surtout qu’ils ont peur de faire fuir le public avec des annonces comme « Direction Sedan ! »
20h52 : But pour les « Verts ». Etrangement, le commentateur ne fait pas allusion à la « fabuleuse épopée européenne de 76 ». Les traditions se perdent.
20h54 : Je suis partagé sur le principe de ces soirées multiplex : je veux bien croire que l’on « ne rate rien » comme le prétend Canal, mais je ne sais pas si je vais pouvoir supporter encore longtemps que quelqu’un zappe à ma place. Surtout quand ce quelqu’un pousse des cris à chaque changement de stade.
20h57 : Egalisation de Lorient à Monaco, dans un silence de mort. Comment ? Ah, pardon, on me signale que c’est l’ambiance normale pour un match à Louis II.
21h00 : Vive le football ! 2 buts coup-sur-coup, un de Feindouno après un superbe feinte qui a mis dans le vent 3 défenseurs, et un pour Bordeaux à Paris (je le savais !) sur une frappe enroulée du gauche (et sans contrôle, s’il vous plaît) à l’entrée de la surface !
21h04 : Et Rennes-Le Mans, pendant ce temps ?
21h10 : Puisqu’on en parle : carton rouge pour Utaka pour une claque à un défenseur manceau. Celui-ci a dû lui parler de sa mère. Ou de sa sœur. Ah, ces footballeurs, ce qu’ils peuvent être susceptibles.
21h15 : Le capitaine sedanais Jérémy Hénin (ravi de faire sa connaissance) vient de se faire sécher par l’attaquant lyonnais Loïc Rémy (qui ça ?). Voilà voilà. Mon Dieu, je n’imaginais pas que ce serait aussi difficile de trouver des choses à dire.
21h17 : But pour Le Mans à Rennes dans les arrêts de jeu. Et vous me demandez pourquoi je ne vais jamais là-bas voir des matches…
21h19 : Et réduction du score pour Nice à St Etienne sur un coup-franc dévié. Sauf qu’Olivier Rouyer n’a rien vu et qu’il s’enflamme pour « une superbe frappe de Rool ! » Bien essayé, mais moi je n’ai pas besoin de 3 ralentis avant de comprendre ce qui s’est réellement passé.
21h23 : Qu’est-ce que Canal a bien pu nous réserver pour la mi-temps ? Une interview de Zidane !!! On n’osait plus y croire.
21h31 : Allez, c’est reparti, je suis chaud pour cette 2ème mi-temps. Quoi ? Ne jouez pas les étonnés, je vous ai déjà expliqué que je n’avais rien de mieux à faire.
21h33 : Tête sur le poteau à Nancy, suivie d’un attentat perpétré par un certain Pape Diakhaté (je n’invente rien).
21h34 : Je décapsule une bière. Personne avec moi pour trinquer, alors je bois en pensant à mes amis virtuels qui me liront sur Internet. Santé à tous les cinq !
21h37 : But énorme de Le Pen à Monaco. Le Pen ! Le Pen ! Le Pen ! (mon Dieu, pourvu que le MRAP ne tombe pas sur ce blog.)
21h40 : Egalisation monégasque ! Lorient ne va quand même pas gagner encore une fois ? Dites-moi que non, SVP.
21h45 : Sedan, dernier du classement, tient toujours Lyon en échec. Je ne sais pas s’il faut en rire ou en pleurer.
21h50 : Je viens enfin de comprendre les malheurs rennais du soir : leur jeune gardien a enfreint une des lois fondamentales du football, la loi n°18 : « Ne jamais jouer en rose. »
21h54 : Ce multiplex nous offre une belle occasion de passer en revue la fine équipe des commentateurs de Canal+. Alors, quel est le pire de tous ? Balbir l’hystérique, Margotton l’obséquieux, Besnard le naïf, Rouyer le simple d’esprit ou Doucet le blasé ?
21h56 : Réponse : Margotton. Son potentiel semble illimité. Un jour, il présentera le 20h sur une grande chaîne.
21h58 : Paris s’enfonce petit à petit, toutes les occasions sont bordelaises. Guy Lacombe n’a pas encore mis en pièces son banc de touche, mais ça ne saurait tarder.
22h03 : Je l’attendais depuis le début : un but en direct ! D’accord, c’est un but de Nancy sur corner contre Troyes, mais qu’est-ce que j’espérais ? C’est la 14ème journée de la Ligue 1 Orange®, oui ou non ?
22h05 : Le dernier quart d’heure est sur le point de commencer un peu partout. Le moment pour Lyon de marquer un des buts de raccroc qui font sa légende.
22h08 : Suffisait de demander !! Les images, SVP… Et oui, c’est un but d’un Sedanais contre son camp ! Incroyable. Les 3 derniers buts lyonnais sont tous bons pour le bêtisier.
22h13 : Coup-franc à Lens, où il ne s’est rien passé depuis la 45ème seconde, la balle est déviée par le mur, et deuxième but pour les Lensois. Y a des soirs comme ça. Enfin, ça fait une défaite de plus pour Nantes, c’est donc pour la bonne cause.
22h15 : Canal en remet une couche sur le PSG, copieusement sifflé par son public. Et juste au moment où on apprend que le PSG « s’est complètement liquéfié », Bordeaux marque son second but ! Le direct, c’est magnifique.
22h17 : Et Rennes, que l’on croyait perdu corps et biens, égalise ! Grâce à, vous l’avez deviné, un coup-franc dévié…
22h19 : Balbir se régale à nous décrire l’ambiance qui règne au Parc des Princes. « Il faut éviter l’humiliation ! », « Il n’y a rien à dire ! », « Le jeu est inexistant !» Tous les jours, les dirigeants de Canal remercient le Ciel d’avoir réussi à vendre. Et ce soir, double ration de champagne au siège de la chaîne cryptée.
22h23 : Des fumigènes à Paris, sans doute pour cacher la misère. « On revient vous voir pour écouter la bronca ! » Là, c’est de l’acharnement.
22h26 : Fini. Besnard et Rouyer terminent en disant qu’ils ont passé une soirée « passionnante ». En même temps, ils sont obligés, c’est dans leur contrat. Quant à moi, je mentirais si je disais que je n’avais pas préféré ça à Jour de Foot. Approximativement 10 000 fois plus.
22h29 : Il est temps d’aller faire de beaux rêves. Ne me dites pas que je ne l'ai pas mérité.
A la place, n’écoutant que mon courage, j’ai donc suivi pour vous le multiplex de la 14ème journée, exceptionnellement diffusé sur Canal+.
Ai-je fait le bon choix ?
Euh, à vous de juger.
20h34 : But à Lens ! Grosse toile du gardien nantais…
20h35 : Oui, je sais, je suis un peu en retard, je préparais déjà une blague pourrie du style « Oh mon Dieu, pourvu que je n’aie pas raté de but ! », et Lens marque au bout de 45 secondes et me fait foirer mon intro… Merci, les gars.
20h36 : 3 minutes de jeu et Eric Besnard (le présentateur qui dirige le multiplex et nous fait passer d’un match à l’autre) n’arrête pas de hurler des choses étranges comme « Allez, on va à St Etienne !! ». Un peu de calme, s’il vous plaît.
20h38 : Besnard vient de couper la parole à Margotton (un vieux rêve de téléspectateur) 3 fois de suite en criant « On va au Parc ! » Tout ça pour voir quoi ? Un corner mal tiré. Je sens que la soirée va être longue.
20h40 : « Guy Lacombe a préparé un plan toute la semaine pour battre Bordeaux » Ah ouais, d’accord, c’est à ça que sert un entraîneur… Merci pour cette belle analyse d’expert.
20h42 : But à Monaco ! Hors-jeu évident, tellement évident que personne ne bronche à Canal… et 30 secondes après Lorient frappe sur la barre !
20h45 : Retour à Paris. Pauvre de moi. Je sens que le « choc » entre Paris et Bordeaux va servir de fil rouge à cette soirée. Quoiqu’au fond c’est peut-être une bonne idée : tout le monde a envie d’assister à un désastre en direct.
20h51 : Pour la première fois de la soirée on va voir ce que fait Lyon. Ce n’est pas tant une volonté de Canal de ne pas nous montrer le leader, c’est surtout qu’ils ont peur de faire fuir le public avec des annonces comme « Direction Sedan ! »
20h52 : But pour les « Verts ». Etrangement, le commentateur ne fait pas allusion à la « fabuleuse épopée européenne de 76 ». Les traditions se perdent.
20h54 : Je suis partagé sur le principe de ces soirées multiplex : je veux bien croire que l’on « ne rate rien » comme le prétend Canal, mais je ne sais pas si je vais pouvoir supporter encore longtemps que quelqu’un zappe à ma place. Surtout quand ce quelqu’un pousse des cris à chaque changement de stade.
20h57 : Egalisation de Lorient à Monaco, dans un silence de mort. Comment ? Ah, pardon, on me signale que c’est l’ambiance normale pour un match à Louis II.
21h00 : Vive le football ! 2 buts coup-sur-coup, un de Feindouno après un superbe feinte qui a mis dans le vent 3 défenseurs, et un pour Bordeaux à Paris (je le savais !) sur une frappe enroulée du gauche (et sans contrôle, s’il vous plaît) à l’entrée de la surface !
21h04 : Et Rennes-Le Mans, pendant ce temps ?
21h10 : Puisqu’on en parle : carton rouge pour Utaka pour une claque à un défenseur manceau. Celui-ci a dû lui parler de sa mère. Ou de sa sœur. Ah, ces footballeurs, ce qu’ils peuvent être susceptibles.
21h15 : Le capitaine sedanais Jérémy Hénin (ravi de faire sa connaissance) vient de se faire sécher par l’attaquant lyonnais Loïc Rémy (qui ça ?). Voilà voilà. Mon Dieu, je n’imaginais pas que ce serait aussi difficile de trouver des choses à dire.
21h17 : But pour Le Mans à Rennes dans les arrêts de jeu. Et vous me demandez pourquoi je ne vais jamais là-bas voir des matches…
21h19 : Et réduction du score pour Nice à St Etienne sur un coup-franc dévié. Sauf qu’Olivier Rouyer n’a rien vu et qu’il s’enflamme pour « une superbe frappe de Rool ! » Bien essayé, mais moi je n’ai pas besoin de 3 ralentis avant de comprendre ce qui s’est réellement passé.
21h23 : Qu’est-ce que Canal a bien pu nous réserver pour la mi-temps ? Une interview de Zidane !!! On n’osait plus y croire.
21h31 : Allez, c’est reparti, je suis chaud pour cette 2ème mi-temps. Quoi ? Ne jouez pas les étonnés, je vous ai déjà expliqué que je n’avais rien de mieux à faire.
21h33 : Tête sur le poteau à Nancy, suivie d’un attentat perpétré par un certain Pape Diakhaté (je n’invente rien).
21h34 : Je décapsule une bière. Personne avec moi pour trinquer, alors je bois en pensant à mes amis virtuels qui me liront sur Internet. Santé à tous les cinq !
21h37 : But énorme de Le Pen à Monaco. Le Pen ! Le Pen ! Le Pen ! (mon Dieu, pourvu que le MRAP ne tombe pas sur ce blog.)
21h40 : Egalisation monégasque ! Lorient ne va quand même pas gagner encore une fois ? Dites-moi que non, SVP.
21h45 : Sedan, dernier du classement, tient toujours Lyon en échec. Je ne sais pas s’il faut en rire ou en pleurer.
21h50 : Je viens enfin de comprendre les malheurs rennais du soir : leur jeune gardien a enfreint une des lois fondamentales du football, la loi n°18 : « Ne jamais jouer en rose. »
21h54 : Ce multiplex nous offre une belle occasion de passer en revue la fine équipe des commentateurs de Canal+. Alors, quel est le pire de tous ? Balbir l’hystérique, Margotton l’obséquieux, Besnard le naïf, Rouyer le simple d’esprit ou Doucet le blasé ?
21h56 : Réponse : Margotton. Son potentiel semble illimité. Un jour, il présentera le 20h sur une grande chaîne.
21h58 : Paris s’enfonce petit à petit, toutes les occasions sont bordelaises. Guy Lacombe n’a pas encore mis en pièces son banc de touche, mais ça ne saurait tarder.
22h03 : Je l’attendais depuis le début : un but en direct ! D’accord, c’est un but de Nancy sur corner contre Troyes, mais qu’est-ce que j’espérais ? C’est la 14ème journée de la Ligue 1 Orange®, oui ou non ?
22h05 : Le dernier quart d’heure est sur le point de commencer un peu partout. Le moment pour Lyon de marquer un des buts de raccroc qui font sa légende.
22h08 : Suffisait de demander !! Les images, SVP… Et oui, c’est un but d’un Sedanais contre son camp ! Incroyable. Les 3 derniers buts lyonnais sont tous bons pour le bêtisier.
22h13 : Coup-franc à Lens, où il ne s’est rien passé depuis la 45ème seconde, la balle est déviée par le mur, et deuxième but pour les Lensois. Y a des soirs comme ça. Enfin, ça fait une défaite de plus pour Nantes, c’est donc pour la bonne cause.
22h15 : Canal en remet une couche sur le PSG, copieusement sifflé par son public. Et juste au moment où on apprend que le PSG « s’est complètement liquéfié », Bordeaux marque son second but ! Le direct, c’est magnifique.
22h17 : Et Rennes, que l’on croyait perdu corps et biens, égalise ! Grâce à, vous l’avez deviné, un coup-franc dévié…
22h19 : Balbir se régale à nous décrire l’ambiance qui règne au Parc des Princes. « Il faut éviter l’humiliation ! », « Il n’y a rien à dire ! », « Le jeu est inexistant !» Tous les jours, les dirigeants de Canal remercient le Ciel d’avoir réussi à vendre. Et ce soir, double ration de champagne au siège de la chaîne cryptée.
22h23 : Des fumigènes à Paris, sans doute pour cacher la misère. « On revient vous voir pour écouter la bronca ! » Là, c’est de l’acharnement.
22h26 : Fini. Besnard et Rouyer terminent en disant qu’ils ont passé une soirée « passionnante ». En même temps, ils sont obligés, c’est dans leur contrat. Quant à moi, je mentirais si je disais que je n’avais pas préféré ça à Jour de Foot. Approximativement 10 000 fois plus.
22h29 : Il est temps d’aller faire de beaux rêves. Ne me dites pas que je ne l'ai pas mérité.
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