03 octobre 2007

Un jour de plus

« Donnez à un homme seul et amer une connexion ADSL, et attendez-vous au pire »
Telle pourrait bien être la maxime de ce blog, la description sommaire à placer juste en dessous du titre. Oh, mais en voilà une bonne idée : un slogan qui résume tout ce blog en sommet de page… Il va falloir que j'y travaille.
Dans l’intervalle, retour dans mon cerveau malade (vous connaissez un meilleur endroit où se vautrer ?)

- je me demande ce que je ferais de mon temps si espn.com n’existait pas. Euh… Le simple fait de me poser la question me transporte directement au bord d’un gouffre vertigineux. Allez, on respire un grand coup, on agrippe sa souris et on fait un pas en arrière… Tout va bien se passer.

- suite à l’effondrement historique des Mets de New York, le grand Bill Simmons a dû se décider à remettre à jour son fameux article « Levels of Losing » (quelque chose comme les « Niveaux dans la Défaite »), dans lequel il décrit graduellement l’intensité de la douleur ressentie par les fans quand leur équipe perd, du pincement au cœur à la dévastation totale, selon les circonstances. Sur bien des plans, voilà un excellent article, avec Simmons au top de sa forme, dégainant les références culturelles et remuant le souvenir de défaites mémorables. Mais ce qui le rend si captivant, c’est que, comme toujours avec ce qui arrive dans le sport, il est très facile de transposer le tout dans la vie réelle. Une traduction plus juste devient alors les « Degrés de la lose », et voici les quatre qui me concernent au premier chef :
- Level XIII: The Rabbit's Foot : tout va de travers, et après chaque désastre on se dit « OK, c’est reparti, ça recommence… »
- Level XI: Dead Man Walking : c’est cuit, vous avez abandonné, mais une minuscule part de votre être s’accroche à un espoir encore plus minuscule. Donc, vous savez que vous êtes foutu, mais ça fait encore mal. Wow.
- Level IX: The Full-Fledged Butt-Kicking : vous vous faites massacrer, vous voulez que ça s’arrête, sauf que ça ne s’arrête pas, et il n’y a plus qu’à attendre le prochain coup.
- Level II: The Goose/Maverick Tailspin : le monde s’écroule autour de vous par petits bouts pendant une période de temps indéfinie, et quand ça se termine enfin, il ne vous reste plus rien et vous passez le reste de vos jours à vous demander comment cela a bien pu arriver. Aïe.

- les deux plus proches amis que j'aurai jamais: Matthew Berry et Nate Ravitz. Regardez-les faire des blagues pourries tout en discutant de la « fantasy value » de Sammy Morris et de Donte Stallworth: comme ils ont l'air heureux, comme ils s'amusent. J'imagine que c'est ce qui se passe quand on a le meilleur job sur la planète. Dans l'espoir de capter un peu de ce bonheur, j'écoute donc religieusement leur podcast tous les soirs de la semaine, en attendant que se produise un miracle via les écouteurs. Un jour peut-être je leur enverrai un mail pour les remercier de m'aider à gagner quelques ligues. Et accessoirement de me sauver la vie.

- À quel point toutes choses sont liées dans la « pop culture » ne cessera jamais de m'étonner. Après vous avoir chaudement recommandé Pavement lundi, je suis tombé sur quelque chose d'intéressant dans leur article Wiki. De si fascinant même que je me suis tout de suite dit: « il faut que tu vérifies ça et qu'après tu en parles dans ton blog. » C'est dire si j'étais excité. Alors voilà. Une des meilleures chansons de Pavement s'appelle « Cut your hair », elle date de 94, elle est très entraînante et très pop (et juste histoire de me faire mousser, j'avais raison de dire qu'il n'en avait rien à foutre car c'est là qu'ils chantent « I really don't care! »). Bref, ce titre qui parle d'aller se faire couper les cheveux est entre autres célèbre pour ses « Ouh ouh ». Et qu'est-ce qu'on entend dans le générique d'introduction de « Pardon The Interruption », le show d'Espn, dont j'écoute également le podcast tous les jours? Des « Ouh ouh ». Très similaires à ceux de Pavement. OR, quelle est la principale caractéristique physique des deux animateurs de l'émission, Tony Kornheiser et Mike Wilbon? Ils sont chauves. Voyez-vous où je veux en venir? « Cut your hair », le générique, « Ouh ouh », deux animateurs chauves, le fait que j'écoute A LA FOIS Pavement et le podcast de PTI? Tout est lié. Absolument tout, mes amis. Comme dans un cercle vicieux. (admettez-le, vous êtes stupéfaits par ce que vous venez de lire. Vous n’en croyez pas vos yeux. « Bon sang, mais de quoi est-ce qu’il parle ? QU’EST-CE QUI SE PASSE dans la tête de ce mec ? » Un indice : pensez à un hamster qui fait de l’exercice dans sa cage.)

- Dans la série « le sport est une formidable allégorie de la vie », jetez un œil à ce qui est arrivé dans le match Padres/Rockies. Ces deux équipes ont joué 162 matches depuis avril pour finalement se retrouver à égalité et devoir jouer un match de plus afin de déterminer qui irait en playoffs. Comme si ça ne suffisait pas, le match est allé en prolongations (« extra-innings », comme ils disent) jusqu’à ce que les Rockies l’emportent sur une action très discutable. Ai-je vraiment besoin d’expliquer en quoi ce match est une allégorie ?

- La beauté de la TNT, c’est que les chaînes sont si pauvres qu’elles diffusent en boucle les seuls programmes valables de leurs grilles. Comme W9 avec les Simpsons. C’est donc avec délices que j’ai revu pour la troisième fois en une semaine le fameux épisode « Pour l’amour de Moe ». Non seulement Homer y est fabuleux, mais c’est aussi une mine d’or pour les citations. Comme quand Moe se retrouve en boîte pour draguer : « Ah, ça ne sert à rien, qu’est-ce que je fais ici, Homer ? Les femmes sentent la peur, et je dois schlinguer un max ! » Je ressortirai ça un jour, soyez-en certains.

- Pour rester dans le dessin animé, je me suis mis depuis peu à regarder « Futurama » (en boucle sur NRJ 12), l’autre cartoon de Matt Groening, le créateur des Simpsons. C’est plutôt très bien, mais aussi quelque peu troublant. Je veux dire, est-il normal que j’éprouve des sentiments pour Leela, la cyclope aux cheveux violets qui pilote le vaisseau ? Evidemment que non. Mais les faits sont là. Qu’est-ce que ça dit sur mon état psychologique actuel, alors ? A vous de me le dire. En dehors de « pitoyable », je reste pour une fois sans réponse.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Je ne sais pas si un hamster dans sa roue se pose autant de questions!