Popularisée par Laurent Blanc en 98 au cours d'une certaine Coupe du Monde, je suis une expression de quatre lettres qui s'est ensuite répandue dans la "syntaxe" d'innombrables personnalités du sport, de la politique et du spectacle, leur permettant de relier des phrases n'ayant aucun rapport entre elles, dans une tentative désepérée de montrer au peuple qu'elles avaient du vocabulaire en plus d'un discours argumenté. Mon succès est tel qu'on me retrouve désormais dans le parler de tous les jours de gens anonymes qui ne répondront jamais à une interview de leur vie. Prochainement mise au programme de l'Education Nationale dès le CP afin de permettre à toute une classe d'âge de passer à la télé en s'exprimant aussi bien qu'un footballeur de Ligue 1, je suis, je suis, vous avez deviné : "A partir de là..."
Vous aviez peut-être oublié l'époque où toute déclaration d'un "Champion du Monde!" devenait automatiquement parole d'Evangile et se propageait comme la rage dans la bouche baveuse des journalistes qui, comme il se doit, infectaient alors à une vitesse terrifiante les masses subjuguées par leurs nouveaux héros (Zizou !!!!!!).
Ces mêmes masses ayant aujourd'hui retrouvé leur lucidité (DANGER! DANGER! La Coupe du Monde est dans un mois! DANGER! DANGER!), dès qu'un type auquel on a tendu un micro dégaine son "à partir de là...", elles devraient savoir que :
- le type ment.
- ou alors il essaie de mentir.
- il ne sait pas ce qu'il dit.
- il aimerait bien savoir ce que signifie la question.
- le journaliste qui fait "oui, oui" de la tête est un con.
- le type sait que le journaliste est un con.
- il pense aussi que le public est au niveau du journaliste.
- l'intérêt de l'interview est égal à zéro.
Alors sachez-le, chaque "à partir de là..." est un pas de plus vers le rien, vers le gouffre insondable de la "communication". Et si quelqu'un, une personne normale, emploie ces mots devant vous, la solution est simple: arrêtez de l'écouter.
Pour toujours.
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