06 août 2007

C'est arrivé ce week-end

En ce lundi, j’avais prévu de vous faire partager mes impressions sur la reprise de cette bonne vieille Ligue 1 Orange®. Ce blog ayant été initialement créé dans ce but, j’étais à vrai dire raisonnablement motivé. Non, je vous jure. Mais, car il y a un mais, c’était avant de voir les matches.
Entre le nombre ridiculement bas de buts marqués (13 : ils ont supprimé le « Challenge de l’Offensive », ou quoi ?), l’inefficacité du PSG, l’implosion de Toulouse, les horribles nouveaux maillots (la palme au maillot orange fluo façon DDE des Marseillais : comme si j’avais besoin d’une raison supplémentaire de leur cracher dessus), la coupe de cheveux d’Alexandre Ruiz, la succession de matches pourris (Le Mans-Metz, sur Canal+Sport, était un chef d’œuvre du genre : même les commentateurs n’ont pu cacher leur dépit), la défaite de Rennes et la domination lyonnaise, tout était tellement prévisible… J’aurais pu écrire le scénario de cette journée moi-même. En fait, je l’ai déjà écrit des dizaines de fois. Je voudrais donc éviter de me répéter. Le jour où quelque chose de surprenant arrivera, croyez-moi, je tâcherai de réagir.

En attendant, je suis bien obligé de me tourner une fois de plus vers les States, où le sport ne s’arrête jamais, et les nouvelles, que ce soit un scandale de matches truqués, un gros transfert ou un nouveau record battu, s’enchaînent à toute vitesse. Samedi soir, quelques heures après qu’A-Rod soit devenu le plus jeune joueur de l’histoire à frapper 500 home-runs (je suis sûr que vous êtes heureux de l’apprendre), c’est Barry Bonds qui est entré dans l’histoire, égalant enfin le vieux record d’Hank Aaron établi en 1976 en frappant son 755ème home-run en carrière.
Bon, je sais ce que vous êtes en train de vous dire : « Qu’est-ce que j’en ai à foutre ? » Honnêtement, je ne vous en veux pas. C’est vrai, contrairement à moi, vous n’avez probablement pas Bonds dans une équipe de fantasy qui lutte en ce moment pour la première place d’une de vos ligues, et donc pas d’intérêt personnel dans les performances d’un Américain au gros cul qui tape dans une balle avec un bâton. Je comprends parfaitement ce point de vue.
Maintenant, rendez-vous compte que le bonhomme, hautement controversé (c’est un euphémisme) depuis que son nom est étroitement lié au grand scandale de dopage aux stéroïdes qui a frappé le baseball au début des années 2000, à peine soutenu par la MLB et son patron Bud Selig (le vieux monsieur qui a l’air tellement enthousiaste dans les tribunes) et largement méprisé en dehors de sa ville de San Francisco (l’exploit a été réalisé à San Diego, devant une foule partagée entre huées et acclamations), vient d’égaler ce que les médias américains appellent, avec leur sobriété habituelle, « the most hallowed record in sports ».
Vous avez bien lu : le record le plus sacré (tous sports confondus, cela va de soi).
On a le droit de ne pas être d’accord (personnellement, je pensais que c’était celui du lancer du marteau féminin, 78,61m), mais on a aussi le droit de jeter un œil.

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