La NFL est la meilleure ligue du monde. La plus spectaculaire, la plus intense, la plus rentable, la plus excitante à regarder les dimanches soirs d'automne quand le weekend a été pourri et que la semaine à venir le sera plus encore. Mais surtout, vous savez quoi? Ils ont l'arbitrage vidéo! Des putains de génies, ces Américains. Laissez-moi vous expliquer comment ça marche.
Le coach de chaque équipe dispose d'une sorte de mouchoir rouge enroulé autour d'un caillou ("the challenge flag"), qu'il doit jeter sur le terrain pour réclamer que telle ou telle action soit revue à la vidéo ("to challenge the call"). Dans ce cas, l'arbitre principal se dirige vers lui, lui demande ce qui lui déplaît, généralement un franchissement de ligne ou une perte de possession, et l'arbitre se déplace jusqu'à un écran vidéo mis à sa disposition sur la touche. 2 à 3 minutes plus tard, le temps d'observer tous les ralentis, l'arbitre annonce sa décision à tout le stade (via micro HF). Et là les règles sont claires: "To overturn the ruling on the field, the referee must have UNDISPUTABLE EVIDENCE". En gros, au moindre doute, la décision initiale sera confirmée. Et c'est bien ce qui se produit la plupart du temps. Les coachs n'ayant droit qu'à deux challenges par match, ils ne balancent pas leur mouchoir à la légère, attendant souvent qu'un de leurs assistants qui regarde la vidéo en tribune lui indique s'il a une chance que l'arbitre lui donne raison. Cette capacité à utiliser ces challenges à bon escient fait d'ailleurs partie de ce qui distingue les grands entraîneurs de ceux qui se laissent dépasser par les évènements. Mais je m'éloigne du sujet.
La vraie question, bien sûr, est de savoir si le système de replay US pourrait s'appliquer à notre bon vieux football qui se joue avec les pieds. Quelques arguments.
POUR:
la technologie existe.
les règles sont simples (le ballon a-t-il franchi la ligne, oui ou non?)
CONTRE:
Le football américain est fondamentalement hâché. Le foot doit rester fluide.
Les entraîneurs sont intellectuellement limités.
Les vieux chnoques de la FIFA préfèrent l'injustice. Et le pognon.
Les Anglais se sont donc faits enfler, mais personne ne les regrettera. Ceux qui comme moi ont tenté de s'arracher les yeux après leur match face à l'Algérie ne le contesteront pas. Lents et dépassés (Terry, Cole, Barry), cramés (Gerrard, Rooney) ou tout simplement pas au niveau (Johnson, Milner, Heskey, peu importe le gardien titularisé), les Anglais sont restés fidèles à leurs habitudes, à la fois surévalués, bruyants et chiants à mourir. Good riddance.
De l'autre côté, la légende de la Nationalmannschaft continue de grossir de Coupe du Monde en Coupe du Monde. Privés de l'édition 1950 parce qu'ils étaient encore les sales boches génocidaires qui avaient mis l'Europe à feu et à sang, les Allemands se sont rattrapés depuis avec une série sans équivalent dans les annales du sport. QUINZE quarts de finales d'affilée. QUINZE. Je le tape une troisième fois ou vous en croyez vos yeux? Allez, juste pour en être bien convaincu: QUINZE PUTAIN DE QUARTS DE FINALES CONSECUTIFS. Quand il rentre sur le terrain, un Allemand est persuadé qu'il va gagner. On ne peut pas lui en vouloir.
PS: Mention spéciale à Thomas Müller, homme du match mais aussi porteur du nom le plus allemand que l'on puisse imaginer. Blanc devrait penser à sélectionner un Pierre Martin ou deux.
Quant aux Argentins, leur prestation d'hier est digne d'être soulignée: un but non valable contre le cours du jeu, une énorme toile mexicaine, et une belle frappe de Tevez. En dehors de ça, le néant. La volonté de casser le jeu a pris le pas sur tout le reste, entre simulations, accrochages et trois minutes pour jouer le moindre coup-franc. A vomir. Les Argentins ont même réussi à gâcher totalement leur tenue classique avec des shorts bleus (!?) immondes. Je sais qui je vais supporter en quarts de finale.
PS: quelqu'un pourrait-il se décider à casser le genou de cette vieille salope de Gaby Heinze? Merci.
Que va-t-il se passer aujourd'hui?
Pays-Bas-Slovaquie: 2-0. Encore un peu tôt pour se déchirer, les Hollandais...
Brésil-Chili: 3-1. Googlez "Brésil-Chili 89" ou bien "Le coup du Condor" pour une histoire pas croyable.
Bonus! Merci quand même aux Anglais d'avoir inventé le heavy-metal
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